Le Sénégal réaffirme son engagement pour la protection du littoral ouest-africain (PM)


Le Sénégal est résolument engagé à travailler pour la consolidation de la coopération qu’il entretient avec les autres pays du littoral ouest-africain, en particulier dans le domaine de la conservation des ressources marines et côtières, a réaffirmé, mardi, à Dakar, le Premier ministre Aminata Touré. S'exprimant à l'ouverture de la 7e édition du forum régional marin et côtier dont elle présidait la cérémonie d'ouverture, Mme Touré a déclaré qu'il y a urgence à agir dans ce domaine.

"Le littoral ouest-africain qui s'étend de la Mauritanie à la Sierra Léone, sur environ 2600 km, représente une zone importante de concentration des établissements humains et des activités économiques", a dit le Premier ministre, en ouvrant les travaux de ce forum régional.

Plusieurs experts du secteur de l'environnement et de la pêche des pays membres du Programme régional marin et côtier (PRCM) participent à cette rencontre portant sur le thème "Investir dans la conservation marine et côtière pour le bien-être des populations".

Malgré ses fortes potentialités, "cette zone fait face depuis des années à des agressions dues à des phénomènes naturels mais également et surtout à des actions souvent irréfléchies de l'homme", a relevé Aminata Touré.

"Nul n'est besoin devant ce parterre de spécialistes, de revenir sur les pressions que subissent les ressources naturelles et culturelles de notre littoral, ni sur les défis nombreux auxquels nous avons tous à faire face, l'Etat et ses démembrements mais aussi la société civile et le secteur privé", a-t-elle encore dit.

Le chef du gouvernement sénégalais a rappelé que lors du sommet sur l'environnement tenu en 2000 à Johannesburg, "l'accent était mis sur certains défis parmi lesquels, la nécessité d'une gestion intégrée des océans et des zones côtières, l'urgence d'une gestion durable des pêches et le renforcement des organisations régionales de gestion".

Il en est aussi du développement d'approches éco-systémiques pour la conservation de la biodiversité, la protection contre les pollutions, le renforcement de la surveillance et l'évaluation de l'état de l'environnement marin, a ajouté Aminata Touré.

"Ces défis restent aujourd'hui plus actuels. Pour y faire face avec succès, il faut construire et consolider avec constance et détermination, l'unité, la solidarité, la tolérance et la responsabilité partagés dans le traitement adéquat de la problématique de la conservation marine et côtière", a déclaré Mme Touré.

Des "pas significatifs" ont été cependant faits dans cette direction, a-t-elle fait observer. "La tenue de cette rencontre participe de cette dynamique", s'est réjouie Aminata Touré, avant de féliciter l'ensemble des partenaires pour les initiatives prises jusque-là et les résultats probants enregistrés.

"Vous les avez obtenus dans différents domaines de la conservation marine et côtière et avec divers acteurs. Les performances notées sont dues sans doute à votre stratégie d'action qui privilégie une approche participative, une gestion concertée et intégrée des ressources et une gouvernance partagée qui donne à chaque acteur un rôle et une responsabilité à assumer", a-t-elle déclaré en s'adressant à participants et experts.

"C'est grâce à cette démarche que, tout au long de ces années, ces acteurs ont travaillé à façonner une vision commune du futur de notre espace partagé et à construire des solidarités dynamiques", a-t-elle fait valoir

"Nos différents pays sont frappés par la pauvreté mais nous avons l'avantage de vivre dans une zone dotée de richesses diverses tant naturelles qu'humaines", a souligné Mme Touré.

Selon le Premier ministre, ces opportunités doivent pouvoir être utilisées pour impulser le développement économique, social et culturel de la région ouest-africaine. "Nous devons le faire avec résolution mais également avec prudence et précaution, dans la transparence et dans l'équité", a préconisé Aminata Touré.

"Je parle de précaution et de prudence car nous sommes appelés à exploiter des richesses naturelles non renouvelables, qui, depuis des millénaires, ont été les sources de notre alimentation et qui ont façonné nos différents modes de vie", a précisé le chef du gouvernement.

Mais il ne faudrait "pas non plus faut pas non plus s'enfermer dans un choix cornélien'' qui ferait la conservation exclurait l'exploitation des ressources minières, "Une telle démarche ne serait assurément pas réaliste", a indiqué Mme Touré.

APS

Mardi 26 Novembre 2013 14:04

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