Le baiser de la mort de l’histoire à Idrissa Seck : la nouvelle duperie politique


Pour moult condisciples mourides, la carte confrérique serait la dernière ruse de l’ancien maire de Thiès car l’arnaque confrérique, comble de tout, ne passera pas !
Après plus 2 ans d’illusion optique due à l’échec cuisant du projet « idy 4 president » et d’une thérapie réelle, je demeure septique que l’ancien premier ministre sous Wade puisse surmonter son problème de confiance et de stabilité. Vraisemblablement, le passé continue de définir et de commander son présent, et il ne donne à personne des raisons de penser qu’il ne définira pas non plus son avenir. Ce diagnostic rend suffisamment compte du mal-être profond de l’ancien maire de Thiès.
L’information relayée par la presse sur le nouvel acte d’allégeance d’Idrissa Seck envers Cheikh Ahmadou Bamba, notre guide, en sus de son caractère renforçant pour tout mouride, amène à réfléchir sur les raisons de la ténacité et l’opiniâtreté de cet homme. Etant donné que pour lui, le « renonceur » ne gagne jamais, il ira jusqu’au bout de la faillite, mais, ne s’arrêtera pas. Hélas! la nouvelle duperie politique inventée par Idrissa Seck lui sera forcément fatal, car Boroom Tuubaa n’est un jouet pour personne, encore moins pour des adultes en mal de repère. Après avoir épuisé dans ses prises de parole publique les 6234 versets du Coran, l’ancien chef du gouvernement au moment de l’assassinat (selon la famille) du marabout Serigne Khadim Bousso, aurait donc, tout simplement, jugé nécessaire à sa survie politique de prendre le risque de jouer la carte de la confrérie.  J’estime que cette stratégie honteuse ne serait qu’un subterfuge de plus, pour distraire l’opinion des vrais défis, afin de mieux repositionner une carrière politique déjà malmenée par de multiples trahisons. Ce changement de confrérie, à un niveau aussi élevé, prend rétrospectivement les allures d’un signe de décadence, et est annonciateur d’une suite d’événements redoutables qui se passent et qui continueront de se dérouler dans les environs immédiats du Président du Conseil Départemental de Thiès, dans les jours voir les semaines à venir.
Pour l’heure, nous retenons qu’avec certaines analyses politiques, qu’Idrissa Seck a rompu la tradition en refusant d’aller prier à la mosquée sise au quartier Moussanté, d’où il lançait ses « missiles » contre le régime à l’occasion des prières de Korité et de Tabaski. Après avoir usé de l’environnement communicationnel favorable à sa ligne de lamentation offert pendant longtemps par les fidèles des prêches de l’Imam Ndiour, Ndaamal Kajoor aurait-il décidé d’aller s’inscrire pour ses prochaines prières publiques, en bon talibé, à la Mosquée mouride sise à « Angal Sëriñ Fàllu »? En fin stratège, ses options futures seront pour une large part, fonction des réactions enregistrées de ses différents détracteurs. Time will tell !
En tous les cas, ce choix reste un couteau à double tranchant, et quelque soit le bout par lequel il le tiendra, les dégâts seront considérables. D’ailleurs, « le rusé » s’est mis à dos en ce moment une bonne frange de la communauté Tidiane. La nouvelle de sa « conversion » au mouridisme sonne comme un glas des attaques intempestives, incongrues et sans fondement sérieux contre le Président Macky Sall. Et comme le fait remarquer Mme Rougui Bousso (responsable Apr à Dakar), l’ancien PM Idrissa Seck a sciemment feinté tous ceux qui l’attendaient à Moussanté pour rester en conformité avec sa nouvelle confrérie.
Toutefois, en cette période d’après élections locales, de consolidation de nos acquis sociaux, parfumée par les engagements et projets prometteurs d’un Sénégal émergent, les capacités stratégiques d’une personne qui se cherche et ne sait pas trop comment s’y prendre deviennent inopérantes. A défaut de pouvoir poser ses pieds sur terre, Idrissa Seck garde la tête dans les nuages, et le rêve l’emporte sur la conscience lucide. Ainsi, la « pipolisation » progressive de l’ancien maire de la Capitale du Train, qui se voit plus comme animateur de galerie que leader politique sérieux m’amuse et m’excite plus qu’elle ne m’effraie quant à la perspective 2017.
 En attendant, il devra retenir qu’en continent politique comme dans les lois de la physique, toute action appelle une re-action égale et opposée, et qu’à la fin c’est toujours le coupable ou le plus faible qui perd. En l’espèce, Monsieur Seck reste le coupable très affaibli, car n’ayant pas le pouvoir qu’il « a toujours convoité d’Allah ». Les rangs de son Parti se dégarnissent de jour en jour, sans même que la riposte véritable ne soit encore déclenchée du côté de l’Apr à Thiès.
 
Lamine Ndiaye
Coordinateur Bennoo Bokk Yaakaar
Commune de Thiès nord


Jeudi 9 Octobre 2014 22:36

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