Le ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba, a assuré mardi à Dakar, que le budget 2022 a été exécuté dans de ''bonnes conditions'' avec un taux d’engagement de 95,7%, en dépit des évènements ayant fortement affecté les orientations budgétaires de la loi de finances initiale. "Nous pouvons cependant nous réjouir de constater que le budget a été exécuté dans de bonnes conditions avec un taux d’engagement de 95,7% et d’ordonnancement de 95,4%, grâce à une bonne maîtrise des procédures sur toute la chaîne de dépenses’’, a-t-il salué. Procédant au lancement officiel de l’exécution budgétaire au titre de l’année 2023, M. Ba estime que l’année écoulée a été marquée par “des évènements qui ont fortement affecté les grandes orientations budgétaires retenues dans la loi de finances initiale”. Le ministre a notamment évoqué l'impact de la crise russo-ukrainienne, des tensions inflationnistes, des effets latents de la crise sécuritaire au Mali et de la Covid-19. “Ces évènements ont d’ailleurs conduit à l’adoption d’une loi de finances rectificative en mai 2022, afin de procéder à des réorientations et ajustements indispensables pour atténuer l’impact de ces chocs sur les populations”, a-t-il souligné. L’Etat du Sénégal a adopté “ces politiques de soutien au pouvoir d’achat des ménages, traduites notamment par l’augmentation des subventions aux produits énergétiques et alimentaires, l’impact de la revalorisation des salaires des agents de la Fonction publique, ont fortement pesé sur les finances publiques”, a-t-il expliqué. Ces politiques étaient surtout accompagnées de mesures de renoncement à des recettes fiscales, a-t-il fait savoir. Mais, a souligné Mamadou Moustapha Ba, toutes ces mesures étaient nécessaires “pour maintenir les équilibres budgétaires”. Le ministre des Finances et du Budget a assuré que ces transactions représentent “pas moins de 88 000 bons d’engagement qui ont été émis et pris en charge à 97,8%”.