Au lendemain de l’élimination de l’Equipe nationale de Football du Sénégal au premier tour de la Coupe d’Afrique des Nations de 2012, la démission de la Fédération sénégalaise de football(Fsf), dirigée par Me Augustin Senghor, s’était posée. Me Senghor reconnaissait le cinglant échec du Sénégal qui faisait pourtant partie des principaux favoris, battu à tous ses matchs d’une compétition dont il visait «au moins la demi-finale». Mais, à la question de savoir s’il envisageait de démissionner lui-même, Me Senghor avait fait savoir que «s’il faut toujours s’attendre au départ d’un président, je peux vous dire que ce n’est pas d’actualité en ce moment». Le président de la Fsf rappelait qu’il a été élu pour un mandat et pour un programme, soulignant que s’il perd la confiance de ceux qui l’ont porté à la tête de l’instance en charge du football national, il prendra ses responsabilités. Tirant les conséquences de la débâcle de Bata (Guinée Equatoriale), la Fsf avait limogé le sélectionneur national Amara Traoré et son adjoint Abdoulaye Sarr.
On se rappelle encore que le ministre des Sports, Abdoulaye Makhtar Diop, avait rechigné à apposer sa signature sur le contrat de Amara Traoré à côté de celle de Augustin Senghor au motif que «les intérêts de l’Etat n’était pas bien sauvegardés». Il avait fallu une forte pression de la part de la Fsf pour que le ministre des Sports acceptât de signer. Amara Traoré gagnera devant les Tribunaux son procès contre la Fédération. Pour lui trouver un remplaçant, l’équipe de Me Augustin Senghor, fera un appel à candidatures. Deux entraîneurs avaient été retenus pour signer un contrat avec l’un d’eux. Il s’agissait de Bruno Metsu et de Pierre Lechantre. L’Etat du Sénégal, qui paie les salaires des entraîneurs des Equipes nationales de football, avait indiqué pouvoir payer un salaire jusqu’à hauteur de 14 millions de francs par mois. Ce salaire équivaut à la moyenne des salaires payés aux entraîneurs de l’Equipe nationale «A», les dix dernières années. Bruno Metsu dira accepter un salaire de 9 millions de francs mais la Fsf jettera son dévolu sur Pierre Lechantre pour un salaire de 12 millions de francs. Me Augustin Senghor annoncera avoir trouvé un accord avec Pierre Lechantre sans prendre la moindre précaution de lui faire signer, ne serait-ce qu’un pré-contrat ou un quelconque engagement écrit comme c’est la pratique dans les milieux du football professionnel. Résultat des courses ? Pierre Lechantre lui fera un pied de nez en se servant de l’annonce faite par le président de la Fsf pour mieux négocier un contrat au Qatar et ne jamais mettre les pieds au Sénégal. Quel camouflet ! Bien que rien ne l’y obligeait, la Fsf restera sourde à toutes les voix qui faisaient remarquer que Joseph Koto ne pouvait pas qualifier le Sénégal à la Can de 2013. Les oiseaux de mauvais augure auront une fois de plus raison. En décidant de limoger Joseph Koto, la Fsf consacre donc son propre échec. Ironie du sort, elle fait appel à Mayacine Mar pour assurer un intérim qui, il faut le dire, est parti pour durer.
Les voix qui continuent de demander de plus belle la démission de l’équipe fédérale ne manquent pas de rappeler l’affaire des sanctions prononcées contre le joueur Elhadji Ousseynou Diouf. Des actes d’indiscipline répétés, des attitudes de défiance manifestées par le footballeur avaient poussé la fédération à prendre ses responsabilités et à lui infliger des sanctions, on ne peut plus méritées. Mais l’affaire tournera en tragi-comédie car on ne sait pour qu’elle raison, cette même Fsf se dédira en levant les sanctions contre le joueur qui n’aura fait aucune amende honorable, aucun geste de regrets ou une demande d’excuses. Bien au contraire ! Me Senghor sera donc mal à propos de dire, à la face du monde, après la cinglante et humiliante défaite contre la Côte d’ivoire le 13 octobre 2012 à Dakar, que Elhadi Diouf avait posé des actes de déstabilisation de l’Equipe nationale et qu’il avait une taupe dans le groupe. Mais ce que les responsables de la Fsf ne disent pas, c’est qu’à la veille du fameux match contre la Côte d‘Ivoire, au moment où tous les esprits devaient être à la concentration, les joueurs avaient menacé de faire la grève. Le nombreux public qui s’était déplacé le jeudi 11 octobre au Stade Léopold Sedar Senghor, pour assister à la séance d’entraînement de l’Equipe nationale sénégalaise, ne s’imaginait sans doute pas que l’aparté entre le ministre des Sports El Hadji Malick Gakou et des membres de la Fsf, le coach et certains joueurs, dans un coin du stade, était une séance de négociation pour essayer de calmer les joueurs qui exigeaient le remboursement de billets d’avion et que la Fsf leur délivrât des lots de billets d’entrée pour le match, qu’ils distribueraient à leurs «fans clubs». Il aura fallu qu’un particulier prêtât de l’argent pour que le ministre des Sports réveillât les joueurs à leur hôtel, le lendemain matin de bonne heure, pour procéder au remboursement des billets de voyage. Le chèque du trésor sera encaissé dans la journée du vendredi 12 octobre afin de pouvoir retourner l’agent au prêteur. On peut dire que la Fsf n’était pas responsable de ce retard de remboursement de billets d’avion. Mais qu’est-ce qui empêchait cette même Fsf qui clame que ses comptes sont bien garnis, de proposer d’avancer les sommes nécessaires pour tuer dans l’œuf la crise qui couvait ? La Fsf retient comme une belle réussite la gestion des finances du football sans dire ce que lui rapporte son contrat avec son agent marketing. Avec cet autre contrat, la Fsf n’a pas non plus la main heureuse. On ne doit pas oublier que les grosses recettes des matchs à Dakar de l’Equipe nationale «A», ne servent ni à payer les titres de transport des joueurs, ni les frais de regroupement ou les primes de match. Il serait intéressant que le public sache par exemple que plus de 7 millions de francs sont régulièrement dépensés pour confectionner les billets d’entrée au stade pour chaque match à Dakar du Sénégal !
Selon Me Augustin Senghor, le Premier ministre Abdoul Mbaye lui a demandé de se démettre, à l’instar de nombreux fédéraux qui ont rendu le tablier après les émeutes du samedi 13 octobre au stade Léopold Sédar Senghor et l’élimination du Sénégal de la Can 2013. «Certains membres du Comité exécutif ont fait savoir que le Premier ministre les a appelés personnellement pour leur demander de démissionner et ils l’ont fait. Moi je dis que quand le navire est troué de l’intérieur par ses propres membres ou par d’autres, je préfère, en bon capitaine, être le dernier à le quitter.» L’Etat n’a pas l’autorité légale pour forcer la Fsf à démissionner, mais il est bien dans son rôle de suggérer aux fédéraux de rendre le tablier. Il faut savoir changer une équipe qui perd.
Les voix qui continuent de demander de plus belle la démission de l’équipe fédérale ne manquent pas de rappeler l’affaire des sanctions prononcées contre le joueur Elhadji Ousseynou Diouf. Des actes d’indiscipline répétés, des attitudes de défiance manifestées par le footballeur avaient poussé la fédération à prendre ses responsabilités et à lui infliger des sanctions, on ne peut plus méritées. Mais l’affaire tournera en tragi-comédie car on ne sait pour qu’elle raison, cette même Fsf se dédira en levant les sanctions contre le joueur qui n’aura fait aucune amende honorable, aucun geste de regrets ou une demande d’excuses. Bien au contraire ! Me Senghor sera donc mal à propos de dire, à la face du monde, après la cinglante et humiliante défaite contre la Côte d’ivoire le 13 octobre 2012 à Dakar, que Elhadi Diouf avait posé des actes de déstabilisation de l’Equipe nationale et qu’il avait une taupe dans le groupe. Mais ce que les responsables de la Fsf ne disent pas, c’est qu’à la veille du fameux match contre la Côte d‘Ivoire, au moment où tous les esprits devaient être à la concentration, les joueurs avaient menacé de faire la grève. Le nombreux public qui s’était déplacé le jeudi 11 octobre au Stade Léopold Sedar Senghor, pour assister à la séance d’entraînement de l’Equipe nationale sénégalaise, ne s’imaginait sans doute pas que l’aparté entre le ministre des Sports El Hadji Malick Gakou et des membres de la Fsf, le coach et certains joueurs, dans un coin du stade, était une séance de négociation pour essayer de calmer les joueurs qui exigeaient le remboursement de billets d’avion et que la Fsf leur délivrât des lots de billets d’entrée pour le match, qu’ils distribueraient à leurs «fans clubs». Il aura fallu qu’un particulier prêtât de l’argent pour que le ministre des Sports réveillât les joueurs à leur hôtel, le lendemain matin de bonne heure, pour procéder au remboursement des billets de voyage. Le chèque du trésor sera encaissé dans la journée du vendredi 12 octobre afin de pouvoir retourner l’agent au prêteur. On peut dire que la Fsf n’était pas responsable de ce retard de remboursement de billets d’avion. Mais qu’est-ce qui empêchait cette même Fsf qui clame que ses comptes sont bien garnis, de proposer d’avancer les sommes nécessaires pour tuer dans l’œuf la crise qui couvait ? La Fsf retient comme une belle réussite la gestion des finances du football sans dire ce que lui rapporte son contrat avec son agent marketing. Avec cet autre contrat, la Fsf n’a pas non plus la main heureuse. On ne doit pas oublier que les grosses recettes des matchs à Dakar de l’Equipe nationale «A», ne servent ni à payer les titres de transport des joueurs, ni les frais de regroupement ou les primes de match. Il serait intéressant que le public sache par exemple que plus de 7 millions de francs sont régulièrement dépensés pour confectionner les billets d’entrée au stade pour chaque match à Dakar du Sénégal !
Selon Me Augustin Senghor, le Premier ministre Abdoul Mbaye lui a demandé de se démettre, à l’instar de nombreux fédéraux qui ont rendu le tablier après les émeutes du samedi 13 octobre au stade Léopold Sédar Senghor et l’élimination du Sénégal de la Can 2013. «Certains membres du Comité exécutif ont fait savoir que le Premier ministre les a appelés personnellement pour leur demander de démissionner et ils l’ont fait. Moi je dis que quand le navire est troué de l’intérieur par ses propres membres ou par d’autres, je préfère, en bon capitaine, être le dernier à le quitter.» L’Etat n’a pas l’autorité légale pour forcer la Fsf à démissionner, mais il est bien dans son rôle de suggérer aux fédéraux de rendre le tablier. Il faut savoir changer une équipe qui perd.