Le Conseil des ministres a examiné et adopté jeudi un projet de loi abrogeant la loi portant création de la Société pour la propreté du Sénégal (SOPROSEN).
Créée en août en 2011 et défendue par l’ancienne ministre de la Culture etdu Cadre de vie, Awa Ndiaye, la SOPROSEN était chargée de la collecte des ordures dans l’ensemble des collectivités locales du pays.
L’Etat du Sénégal et les collectivités locales devaient détenir 60% de son capital, le secteur privé national 30% du capital, le reste (10%) devant appartenir à l’Intersyndicale des travailleurs du nettoiement.
Mais la mise sur pied de la structure a été dénoncée par l’Entente CADAK-CAR (Communauté des agglomération de Dakar et la Communauté des agglomérations de Rufisque) et le Syndicat des travailleurs du nettoiement.
L’hostilité manifestée par l’Entente CADAK-CAR au sujet de la création de la SOPROSEN s’explique par ’’le retrait aux communes de la région de Dakar d’un programme de 10 milliards’’ de francs destinés à la gestion des ordures, soutenait le directeur général de l’Agence pour la propreté du Sénégal (APROSEN transformée en SOPROSEN), Cheikh Dieng.
Les responsables de l’Entente CADAK-CAR avaient récusé ces propos, soulignant que les collectivités locales n’ont pas été associées à la création de la SOPROSEN.
Le maire de Dakar, Khalifa Sall, avait aussi déploré que ni lui ni l’Entente ‘’n’ont été informés encore moins associés à une quelconque concertation autour du projet’’ de création de la SOPROSEN.
L’Entente avait promis d’utiliser toutes les voies de recours possibles pour annuler la création de cette société.
Pour sa part le secrétaire général du Syndicat des travailleurs du nettoiement, Madani Sy, avait fustigé la création de la SOPROSEN, l’assimilant à ’’un ‘’éternel recommencement’’ dans la gestion des ordures.
APS