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Le jour d’après - Par MIK: Sonko et le juge, Macky et Lula


Ousmane Sonko, un trait d’humour sur son nom de code "Oscar Sierra", est de bonne humeur. Du moins, de bien meilleure humeur en ce mois de novembre 2022 qu’en mars 2021. La veille, le leader de Pastef a appelé au calme pour son audition, ce jeudi, par le juge d’instruction dans l’affaire de viol présumé de Mademoiselle Adji Sarr. Il décide de se rendre tout seul avec ses avocats dans le bureau du juge d’instruction Oumar Maham Diallo. A la fin de la journée, Sonko est rentré chez lui en toute tranquillité tout en restant inculpé. On est ainsi loin de la nombreuse foule qui l’avait accompagné lors de son premier face à face avec le défunt magistrat Samba Sall. Conséquence : aucun risque de "jeudi noir" au Sénégal. Parallèlement, les forces de défense et de sécurité, armées et gantées, sont mobilisées et prêtes à intervenir. Des élèves sont dispensés de cours. Le pays est comme arrêté pour une "banale audition". Cherchez l’erreur… Du « Mortal Kombat », on passe au calme plat. De 14 morts en mars 2021, on parvient à zéro mort en novembre 2022. Au regard de ces deux situations paradoxales, on ne peut s’empêcher de s’écrier : tout ça pour ça !!! Le peuple floué découvre, choqué, que le Sénégal a brûlé pour rien il y a 20 mois. Une cascade de faillites en fut la cause : faillite de l’Etat et de ses institutions, faillite de la justice, faillite de la sécurité, faillite de la politique, faillite de la société, faillite de la famille, faillite de la presse. Qui peut le nier ? Personne. Nous nous rendons compte que nous avons eu tort d’avoir voulu habiter dans une planète rouge et inhabitable : Mars. Autrement dit, ce qui s’est passé en mars 2021 était bel et bien évitable. Une leçon de vie, à nos dépens, pour les Terriens que nous sommes et que nous ne devons jamais cesser d’être. La preuve par... Novembre. Mars 2016. Le 20 plus exactement, le peuple sénégalais adopte par référendum le projet de réforme constitutionnelle, initiée par le président de la République. Saisi au préalable pour avis, par le chef de l’Etat, sur sa volonté de réduire de 7 à 5 ans la durée de son mandat qui court depuis 2012, le Conseil constitutionnel dit niet. Du coup, les Sages dirigés alors par Papa Oumar Sakho décident de mettre le septennat hors de portée de la réforme soumise à référendum. Loin d’être hors sol et les pieds sur terre ferme, le peuple sénégalais dit oui à la révision avec une disposition majeure qui ramène la durée du mandat à 5 ans et limite à deux le nombre de fois consécutives où le mandat peut être exercé. Frustré d’avoir été empêché de réduire son premier mandat à 5 ans, le président Macky Sall se contente d’avoir introduit une clause d’éternité dans le célèbre article 27 de la Constitution : « Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs ». L’élu du 25 mars 2012 s’en alla déclarer urbi et orbi qu’il en aura fini avec la présidence de la République en cas de réélection en 2019. Et il est dans ce cas de figure. Parlons honnêtement. Le Président de tous les Sénégalais a bel et bien répété, beaucoup répété, encore répété et toujours répété, par la parole, la plume et l’image qu’il sollicitera et exercera son « second et dernier mandat » s’il est réélu en 2019. Va-t-il changer de posture ? Mais, car il y a un mais, et il faut le concéder : ce qu’il a dit et redit était sans compter avec l’alerte volontairement étouffée de deux professeurs des universités dont la voix fait autorité. Professeurs Babacar Guèye et Jacques Mariel Nzouankeu attiraient l’attention sur deux faits importants en droit. Premièrement, l’absence de mesures transitoires précisant que le premier mandat de 7 ans fait partie du décompte. Deuxièmement, en disposant que la durée du mandat du président de la République est de 5 ans, le professeur Nzouankeu soutient que l’alinéa « nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs » ne saurait viser le premier mandat de 7 ans. Quid de la rétroactivité ou non de cette disposition ? En conséquence de tout ce qui précède, l’équation devient simple : le Président Macky Sall se trouve tenaillé entre la tentation d’une troisième candidature qu’examinerait le Conseil constitutionnel éventuellement saisi et le respect de la Parole donnée qui compte et pèse au pays de Kocc Barma Fall. A lui de résoudre l’équation. Il est utile de rappeler au successeur d’Abdoulaye Wade et d’Abdou Diouf, qu’il y a une vie après le pouvoir. Le poste de Secrétaire général de l’ONU ne lui tendrait-il pas les bras ? Mieux, il y a même le pouvoir après… le pouvoir. Le retour aux affaires du Président Lula Da Silva au Brésil en est une parfaite illustration. En félicitant le bourreau dans les urnes du populiste Bolsonaro, Macky Sall semble avoir compris la leçon de Lula, l’inspirateur des Bourses de sécurité familiale. Mamoudou Ibra KANE


Vendredi 4 Novembre 2022 - 10:10





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