Le mérite du Grand prix MEDays 2012 revient d'abord au peuple sénégalais

''Le mérite en revient d’abord au peuple sénégalais, pour les nombreux efforts consentis pour en arriver là. Mais aussi aux trois prédécesseurs du chef de l’Etat : j’ai nommé les présidents, Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade'', a déclaré M. Coulibaly, lors de la cérémonie de remise du prix, à Tanger (Maroc).
, la présidence de la République du Sénégal expliquait que cette distinction a été décernée au pays en guise de reconnaissance de ''l’exemplarité de la transition électorale et la leçon démocratique'' donnée par le peuple sénégalais à l'Afrique, à la communauté internationale, lors de l'élection présidentielle de février-mars.Dans le discours prononcé lors de la remise du prix, Abdou Latif Coulibaly a tenu à ''rendre un hommage appuyé'' aux présidents Senghor, Diouf et Wade qui, selon lui, ont ''cru en la démocratie et guidé avec foi les pas de leur peuple sur ce difficile chemin de l’espoir et de l’espérance''.''Votre décision d’attribuer ce prix à mon pays est une manière de magnifier la conduite de notre projet démocratique national'', a-t-il souligné, lors de la cérémonie de remise de la distinction, où il représentait le chef de l'Etat, Macky Sall.Le porte-parole du gouvernement considère que le ''peuple sénégalais'' est le ''vrai attributaire de ce prix prestigieux''. L’Institut Amadeus, initiateur des MEDays, est un ''Think tank'' (laboratoire d'idées) marocain indépendant. Sa vocation est d'être une sorte de ''Davos du Sud'' --- l'équivalent du Forum économique mondial qui réunit chaque année, en Suisse, les leaders des grandes entreprises du monde, depuis 1971.L’Institut Amadeus veut aussi, avec le Grand prix MEDays 2012, ''conforter son rôle de centre d’expertise, de réflexion, de proposition et de consultation sur les enjeux stratégiques, géostratégiques et économiques''.Le prix a été décerné en 2008 pour la première fois à Morgan Tsvangirai, Premier ministre du Zimbabwe, alors chef de l’opposition. En 2009, il était allé au sénateur Georges Mitchell, envoyé spécial du président Barack Obama pour le Moyen-Orient, puis à Abdullah Abdullah, chef de l’opposition afghane en 2010, et au peuple libyen en 2011.''En honorant ainsi le Sénégal, ce sont les valeurs de démocratie et de bonne gouvernance que vous sanctifiez. On dit, et à juste titre, du Sénégal qu’il est un modèle démocratique en Afrique. Et, c’est cela que vous venez de consacrer en lui décernant ce prix'', a affirmé Abdou Latif Coulibaly, dans son discours dont l'APS a reçu copie.Il a ajouté : ''Nous sommes cependant conscients que votre choix, loin de constituer en soi une finalité, est un encouragement qui nous invite à faire plus pour demeurer dans la voie de la démocratie.''''Depuis son installation au pouvoir, le président Macky Sall s’est engagé à renforcer notre système démocratique et à approfondir l’Etat de droit. L’Etat, quand il est de droit, a la double mission d’assurer la liberté et la sécurité des citoyens. De les protéger de l’arbitraire et de l’injustice'', a-t-il encore dit, parlant des ''efforts méritoires, quoiqu’encore modestes [du Sénégal], en faveur du renforcement de cet Etat de droit''.M. Coulibaly a dit qu'''en choisissant le Sénégal'' pour lui décerner ce prix, le conseil scientifique de l’Institut Amadeus a ''naturellement pensé à la brillante élection, en mars 2012, du président Macky Sall qui ferme ainsi, au Sénégal, l’ère des hommes providentiels, de l’Etat-providence, de la gouvernance flamboyante et solitaire, toujours opaque''.''Fermant une longue séquence historique, le président Macky Sall en ouvre une nouvelle riche de toutes les promesses, mais aussi de nouveaux défis. C’est dire que nous mesurons toute la charge symbolique de ce prix et la direction qu’elle nous indique'', a-t-il affirmé.Aussi a-t-il promis que les nouvelles autorités sénégalaises ''[s'inscriront] de manière irréversible dans la trajectoire d’un Etat démocratique, en assumant à cet égard un leadership politique qui doit inventer une nouvelle dynamique de développement''.Le président Sall ''est plus que jamais convaincu que si l’Afrique continue de souffrir encore d’insoutenables maux économiques, c’est aussi parce que la gouvernance approximative, qui lui est appliquée depuis l’aube des indépendances, n’est pas de nature à résorber ces maux ni même à les combattre'', a dit le porte-parole du gouvernement.