Le rapport sur l'attaque chimique en Syrie attendu ce lundi


Journée déterminante dans le confit syrien et les discussions diplomatiques qui l'entourent. Le rapport tant attendu de l'ONU sur les attaques à l'arme chimique du 21 août, qui auraient fait 1400 morts dans la banlieue de Damas, sera remis ce lundi après-midi au Conseil de sécurité de l'ONU. Journée déterminante dans le confit syrien et les discussions diplomatiques qui l'entourent. Le rapport tant attendu de l'ONU sur les attaques à l'arme chimique du 21 août, qui auraient fait 1400 morts dans la banlieue de Damas, sera remis ce lundi après-midi au Conseil de sécurité de l'ONU. 48 heures après l'accord russo-américain sur le démantèlement de l'arsenal chimique de Bachar al-Assad, ce rapport devrait donner un coup d'accélérateur aux négociations.

Par ailleurs, dans la matinée, à Paris, François Hollande s'entretiendra à l'Elysée avec John Kerry, le patron de la diplomatie américaine, arrivé dimanche soir en France. Seront présents également les chefs des diplomaties britannique et française, William Hague et Laurent Fabius.

Un rapport «accablant» mais sans coupable. Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a déjà affirmé vendredi que le rapport des experts de l'ONU allait «conclure de manière accablante» à l'utilisation d'armes chimiques. Mais sans en attribuer directement la responsabilité au régime syrien, le mandat des experts de l'ONU ne prévoit pas la désignation d'un coupable. Néanmoins, comme le souligne un diplomate du Conseil de Sécurité : «Quiconque lira ce rapport pourra deviner qui a mené (l'attaque)». Selon plusieurs diplomates les soutiens du président syrien vont devoir apporter la preuve de leur innocence.

Des pressions des deux côtés. «La Russie, les Américains, tous les camps, ont exercé une pression sur ce rapport», a confié un responsable de l'ONU à l'AFP. «Le bureau de Ban Ki-moon a pesé chaque mot. Le message doit montrer combien l'attaque a été sérieuse mais il doit également soutenir l'initiative russo-américaine».

Un accord qui doit déboucher sur une résolution. Cet accord doit être traduit dans une résolution aux Nations unies et il est certain que le rapport des inspecteurs de l'ONU va peser sur cette résolution. Bien qu'elle n'y ait pas été associée,  la France va tenter d'entraîner ses partenaires de l'ONU vers l'adoption d'une résolution forte, que le président François Hollande espère voir adoptée avant la fin de la semaine. L'accord de Genève est «une étape importante, mais ce n'est pas le point d'arrivée», relevait dimanche sur TF1 le président français, pour qui «l'option militaire doit demeurer, sinon il n'y aura pas de contrainte».

Mais quel sera son contenu ? Reste maintenant au Conseil de sécurité à s'entendre sur la délicate question du Chapitre VII de la Charte des Nations unies qui prévoit, en dernier ressort, l'usage de la force contre un Etat qui viole ses obligations internationales. La Russie, qui s'est systématiquement opposée aux précédentes tentatives de résolution sur la Syrie, a fait savoir qu'elle ne voterait pas un texte prévoyant une intervention armée. Les Occidentaux, eux, refusent l'impunité au régime syrien.

Kerry à Paris ce matin. Le secrétaire d'Etat aux affaires étrangère John Kerry et son homologue britannique William Hague rencontre à 9h45 à l'Elysée François Hollande, en présence de Laurent Fabius. Objectif, selon le président de la République : «mettre en forme la prochaine résolution du Conseil de sécurité».

Source: Leparisien.fr

Lundi 16 Septembre 2013 09:11

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