SETAL.NET-Le riz de la vallée du fleuve Sénégal a été choisi pour l'expérimentation du Système de récépissé d'entrepôt (SRE), un instrument de promotion des produits locaux dont le projet pilote, d'une durée de trois ans, a été lancé jeudi à Dakar.
Le ministre du Commerce, du Secteur informel, de la Consommation, de la Promotion des produits locaux et des PME, Alioune Sarr, a présidé la cérémonie de lancement de cette initiative visant à faciliter la commercialisation des produits agricoles, par un plus grand accès des producteurs au crédit et aux infrastructures modernes de stockage.
"Le choix du riz de la vallée est justifié par diverses raisons, parmi lesquelles l'importance socio-économique du riz produit dans cette zone nord du pays. Le volume de sa production dépasse aujourd'hui les 350.000 tonnes de paddy", a fait valoir Alioune Sarr.
Il a rappelé les perspectives du Programme national d'autosuffisance en riz (PNAR) et du Programme d'accélération de la cadence de l'agriculture sénégalaise (PRACAS) dont les objectifs convergent vers la production d'un million 600.000 tonnes de paddy en 2017, soit environ l'équivalent d'un million de tonnes de riz blanc dont 60% proviendront de la vallée du fleuve Sénégal.
"Le SRE est un maillon qui vient s'ajouter à la chaîne de valeurs au sein de laquelle, il est appelé à se développer en bonne intelligence avec les programmes initiés par des structures évoluant dans le secteur", a expliqué, M. Sarr.
Il souligne par ailleurs que la filière riz sera davantage organisée avec notamment la Société nationale d'aménagement et d'exploitation des terres du delta du fleuve Sénégal (SAED), la direction de l'agriculture et la Société développement agricole et industriel du Sénégal (SODAGRI).
Le Japon qui a financé le SRE à hauteur de 510 millions de francs CFA entend accompagner le gouvernement du Sénégal dans ses efforts de développement à travers divers domaines sociaux et économiques, a indiqué son ambassadeur au Sénégal, Takashi Kitahara.
"Il est certain que pour accélérer la croissance économique d'un pays, il est nécessaire d'accroître la productivité agricole, puis de promouvoir la commercialisation des produits issus de l'agriculture, pour ensuite encadrer et développer les chaînes de valorisation de ces produits", a-t-il relever.
Pour ce faire, "il est indispensable" de transformer agriculteurs, commerçants et marchands en "véritables agents économiques", capables de créer des richesses.