La situation reste toujours confuse à Bamako au lendemain du putsch orchestré par des militaires de l’armée malienne dans la nuit du mercredi au jeudi 22 mars. La population n’est pas paniquée mais reste inquiète. C’est ce qui ressort des nombreux témoignages recueillis, hier, dans la journée. La plupart des Maliens ont préféré rester chez eux pour parer à toutes éventualités. Les patrouilles des soldats en ville et autres mouvements des hommes en tenue les ont obligés à faire ce choix. C’est le cas pour Youssouf Doumbia, journaliste au quotidien L’Essor du Mali. Joint par téléphone hier vers 14 heures, notre confrère avoue qu’il n’est pas allé à son journal parce qu’il y avait beaucoup de mouvements de militaires en ville. ‘Je ne suis pas partie au boulot car, on entendait toujours des tirs, même si la situation s’est beaucoup calmée’, affirme-t-il. Poursuivant son propos, Doumbia soutient qu’’il y a des patrouilles partout, les militaires sont à bord de 4X4 et sillonnent les quartiers, ils tirent en l’air et beaucoup (de compatriotes) sont restés à la maison’.
Son quartier Lasiabougou, à l’ouest de Bamako sur les collines, est plus surveillé parce que, indique-t-il, ‘on est non loin du quartier résidentiel Aci 2000 où logent des ministres de la République et de Djicoroni, quartier populaire abritant le bataillon des parachutistes dont le président déchu ATT (Amadou Toumani Touré) faisait partie’. Selon lui, les putschistes pensent qu’il aurait été hébergé là-bas ainsi que deux de ses ministres, dont celui de la Sécurité intérieure et de la Défense.
Un Sénégalais vivant à Bamako depuis plus de cinq ans confirme ces propos. Travaillant dans les télécommunications au Mali, il a pu se rendre au travail, hier matin. Mais craignant les débordements face aux mouvements des militaires, il a préféré rebrousser chemin vers 11 heures. Il a demandé à tous ses agents d’en faire de même face à l’insécurité grandissante. Dans une déclaration, lue à la télévision malienne, les hommes du capitaine Amadou Haya Sanogo, président du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (Cnrdre), qui ont pris le pouvoir, ont suspendu le fonctionnement de tous les services jusqu’à mardi prochain. Selon notre confrère du journal L’Indépendant, Alou Badra Haïdara, les marchés étaient fermés et quelques magasins ont été pillés par des militaires.
Tous restent prudents même s’ils sont convaincus que cette affaire dans les faits concerne le président Amadou Toumani Touré, dont le mandat devait prendre fin en avril, et les militaires. Ce coup d’Etat était imprévisible. ‘Cette situation n’était pas prévisible, les militaires frustrés depuis quelque temps avaient prévu de faire une marche hier jeudi pour dénoncer leur manque de moyens face à la rébellion au Nord’, raconte ce Sénégalais préférant garder l’anonymat. Selon lui, c’était à la suite de la marche organisée la semaine dernière par les familles de militaires après les nombreuses pertes enregistrées par l’armée malienne. La situation a pris une autre tournure dans la nuit du mercredi 21 au jeudi 22 mars.
Selon des propos recueillis par des Maliens, joint hier par téléphone, les avis sont partagés sur le coup d’Etat. ‘Dans leurs réactions, les gens ne sont ni pour ni contre’, déclare Youssouf Doumbia de L’Essor. Par contre, son confrère de L’Indépendant affirme que ‘certains n’ont pas apprécié, car pour eux c’est un coup porté à notre démocratie, il y a des mouvements de soutien au président ATT qui se signalent’.
Après de violents combats, qui ont débuté vers minuit au palais de Koulouba à Bamako, les putschistes ont lu une déclaration à 4 heures du matin avant-hier, affirmant la fermeture des frontières maliennes et de l’aéroport. Hier, dans la matinée, ils ont suspendu le fonctionnement de toutes les institutions jusqu’à mardi et instauré un couvre-feu. Ils avaient auparavant, vers 14 heures mercredi, déjà occupé la radiotélévision nationale.
Son quartier Lasiabougou, à l’ouest de Bamako sur les collines, est plus surveillé parce que, indique-t-il, ‘on est non loin du quartier résidentiel Aci 2000 où logent des ministres de la République et de Djicoroni, quartier populaire abritant le bataillon des parachutistes dont le président déchu ATT (Amadou Toumani Touré) faisait partie’. Selon lui, les putschistes pensent qu’il aurait été hébergé là-bas ainsi que deux de ses ministres, dont celui de la Sécurité intérieure et de la Défense.
Un Sénégalais vivant à Bamako depuis plus de cinq ans confirme ces propos. Travaillant dans les télécommunications au Mali, il a pu se rendre au travail, hier matin. Mais craignant les débordements face aux mouvements des militaires, il a préféré rebrousser chemin vers 11 heures. Il a demandé à tous ses agents d’en faire de même face à l’insécurité grandissante. Dans une déclaration, lue à la télévision malienne, les hommes du capitaine Amadou Haya Sanogo, président du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (Cnrdre), qui ont pris le pouvoir, ont suspendu le fonctionnement de tous les services jusqu’à mardi prochain. Selon notre confrère du journal L’Indépendant, Alou Badra Haïdara, les marchés étaient fermés et quelques magasins ont été pillés par des militaires.
Tous restent prudents même s’ils sont convaincus que cette affaire dans les faits concerne le président Amadou Toumani Touré, dont le mandat devait prendre fin en avril, et les militaires. Ce coup d’Etat était imprévisible. ‘Cette situation n’était pas prévisible, les militaires frustrés depuis quelque temps avaient prévu de faire une marche hier jeudi pour dénoncer leur manque de moyens face à la rébellion au Nord’, raconte ce Sénégalais préférant garder l’anonymat. Selon lui, c’était à la suite de la marche organisée la semaine dernière par les familles de militaires après les nombreuses pertes enregistrées par l’armée malienne. La situation a pris une autre tournure dans la nuit du mercredi 21 au jeudi 22 mars.
Selon des propos recueillis par des Maliens, joint hier par téléphone, les avis sont partagés sur le coup d’Etat. ‘Dans leurs réactions, les gens ne sont ni pour ni contre’, déclare Youssouf Doumbia de L’Essor. Par contre, son confrère de L’Indépendant affirme que ‘certains n’ont pas apprécié, car pour eux c’est un coup porté à notre démocratie, il y a des mouvements de soutien au président ATT qui se signalent’.
Après de violents combats, qui ont débuté vers minuit au palais de Koulouba à Bamako, les putschistes ont lu une déclaration à 4 heures du matin avant-hier, affirmant la fermeture des frontières maliennes et de l’aéroport. Hier, dans la matinée, ils ont suspendu le fonctionnement de toutes les institutions jusqu’à mardi et instauré un couvre-feu. Ils avaient auparavant, vers 14 heures mercredi, déjà occupé la radiotélévision nationale.