La politique monétaire est conçue pour être neutre et maîtriser l’inflation, non pas sur un principe de croissance explique Saandi Mouignidaho, l’auteur de l’ouvrage sur l’impact des équilibres monétaires et la question de l’émergence des États membres de la zone franc, dubitatif face à l’objectif des Comores en 2030. « Il est prévu une croissance à deux chiffres c’est-à-dire qui doit être proche de deux soit 10, 8 et 9 sont acceptables. Sauf que hors Covid même, ce chiffre-là n’est pas faisable parce que nous avons une moyenne décennale sur deux décennies, qui est de l’ordre de 2,7 aux Comores. Je ne vois pas les performances que les Comores peuvent réaliser d’ici 2030 dans les quelques 8 ans qu’il nous reste, pour réaliser une croissance proche de deux chiffres », explique-t-il.
Le développement économique passera par de vraies mesures d’amélioration de l’offre comorienne pour l’exportation à l’exemple des voisins malgaches ou mauriciens, compétitifs grâce à leur monnaie flottante argue Saïd Abdou Salim, le directeur de cabinet du ministre de l’Économie. « Les Comoriens ont la fierté de se dire "oui à la limite la monnaie malgache est une monnaie de change parce que notre monnaie qui est mécaniquement liée à l’euro à un taux de change qui n’est pas flexible et qui nous pénalise à la fois". C’est un bien quand on est importateur mais quand on est dans une logique d’exportation, ça n’est pas compétitif. C’est le cas des Comores : on n’a plus grand-chose à exporter. On n’est passé de 22 produits au tournant des années 70 à trois produits aujourd’hui qui sont soumis à une rude compétition des concurrents. »
Les banques sont au cœur du développement rappelle Houssein Cheikh Soilihi, consultant en finance, retraité de la Banque centrale des Comores. « L’appartenance à la zone franc a été salutaire jusqu’à présent. Pour avoir une bonne monnaie, il y a trois facteurs importants dont la discipline budgétaire de l’État. Mais si le déficit budgétaire de l’État gonfle d’une façon incontrôlée, la banque centrale est amenée à couvrir ce déficit et donc à émettre de l’argent de façon indue. Il faut développer le crédit. Si les banques arrivent à assainir leurs portefeuilles de crédit, à faire le recouvrement, à reconstituer leurs ressources, elles peuvent être le moteur du développement. »
La réforme du système de la zone franc reste le noyau de l’émergence selon chacun.
Le développement économique passera par de vraies mesures d’amélioration de l’offre comorienne pour l’exportation à l’exemple des voisins malgaches ou mauriciens, compétitifs grâce à leur monnaie flottante argue Saïd Abdou Salim, le directeur de cabinet du ministre de l’Économie. « Les Comoriens ont la fierté de se dire "oui à la limite la monnaie malgache est une monnaie de change parce que notre monnaie qui est mécaniquement liée à l’euro à un taux de change qui n’est pas flexible et qui nous pénalise à la fois". C’est un bien quand on est importateur mais quand on est dans une logique d’exportation, ça n’est pas compétitif. C’est le cas des Comores : on n’a plus grand-chose à exporter. On n’est passé de 22 produits au tournant des années 70 à trois produits aujourd’hui qui sont soumis à une rude compétition des concurrents. »
Les banques sont au cœur du développement rappelle Houssein Cheikh Soilihi, consultant en finance, retraité de la Banque centrale des Comores. « L’appartenance à la zone franc a été salutaire jusqu’à présent. Pour avoir une bonne monnaie, il y a trois facteurs importants dont la discipline budgétaire de l’État. Mais si le déficit budgétaire de l’État gonfle d’une façon incontrôlée, la banque centrale est amenée à couvrir ce déficit et donc à émettre de l’argent de façon indue. Il faut développer le crédit. Si les banques arrivent à assainir leurs portefeuilles de crédit, à faire le recouvrement, à reconstituer leurs ressources, elles peuvent être le moteur du développement. »
La réforme du système de la zone franc reste le noyau de l’émergence selon chacun.