Premier atelier de l’Association des Migrants du Sénégal et d’Afrique pour le Développement (AMSAD).
Les Migrants internes, des ressources humaines non encore exploitées – Une meilleure communication pour le retour des migrants externes
Historique de la migration au Sénégal
Le Sénégal a toujours été un pays à la fois de départ et de destination. Bien avant son indépendance en 1960, des travailleurs et étudiants d’Afrique de l’Ouest entraient dans le pays du fait de sa position politique et du potentiel agricole des bassins du fleuve. Les travailleurs, souvent saisonniers, venus des pays voisins, s’étaient souvent installés dans le bassin arachidier pour exploiter les terres. Ces mouvements se sont poursuivis jusqu’aux années 1970, où le flux d’entrées dans le pays était plus important que le flux de sorties des Sénégalais. Le courant migratoire s’est inversé par la suite, entre 1975 et 1980, en raison des conditions de vie au Sénégal de plus en plus difficiles et du succès des premiers émigrants sénégalais dans des pays en Afrique ayant davantage de potentiel, tels que le Congo, la Côte d’Ivoire, le Gabon, la Gambie, etc., ainsi qu’en Occident (Europe et Amérique). Le Sénégal est dès lors devenu un pays d’émigration. L’Enquête sur les migrations et l’urbanisation au Sénégal (EMUS) menée en 1992/93 (ANSD, 1995) a démontré le changement de tendance (avec un solde migratoire négatif de 57 000 individus sur les flux entre 1988 et 1993) et la prédominance de l’émigration sénégalaise vers les pays africains. Mais ces dernières années, les crises politiques et économiques se sont généralisées dans les pays africains, de sorte que les émigrants sénégalais optent de moins en moins pour les destinations africaines.
Depuis la fin des années 1990, les émigrants sénégalais se tournent davantage vers l’Europe (surtout en Espagne, France et Italie) et les Etats-Unis. Ils émigrent de plus en plus en Libye, Algérie, Tunisie et Maroc, de façon temporaire, dans l’espoir de traverser la Méditerranée dès que l’occasion se présentera. Ils sont généralement motivés par le besoin d’aider financièrement leur famille une fois en Europe, mais espèrent aussi revenir au pays pour investir et créer une activité rémunératrice. Ils sont également souvent à la quête d’une identité sociale en s’expatriant. L’une des retombées de cette migration pour le Sénégal est l’argent envoyé par les émigrés. Différentes formes de migrations sont pratiquées par les émigrants sénégalais. Les uns émigrent de façon régulière pour rejoindre leur famille, pour des études et pour des travaux saisonniers ou temporaires. D’autres accèdent aux pays de destination par voie légale, puis choisissent d’y rester au-delà du séjour autorisé par leur visa. Ces derniers sont nombreux, bien que les statistiques ne le démontrent pas formellement. En raison des difficultés pour obtenir un visa, de nombreux jeunes sénégalais, comme d’autres Subsahariens, ont embarqué dans des pirogues de fortune au large de la Gambie, du Sénégal, de la Mauritanie et de la Libye pour essayer d’atteindre les côtes espagnoles. Beaucoup y sont parvenus, mais probablement des milliers de ces candidats sont morts noyés pendant la traversée, souvent repêchés sur les côtes européennes. Ces migrants dits « clandestins » ont fait, ces dernières années, l’objet d’attention Médiatique en Europe et dans les pays de départ. Ce qui fait qu’aujourd’hui la migration occupe une place très importante dans les medias. « Migration au Sénégal – Profil national 2009 »
Malgré l’ampleur des flux migratoires réguliers et irréguliers, le Sénégal ne dispose ni d’une politique migratoire formelle, ni d’une structure dédiée au problème migratoire qui déciderait et mettrait en oeuvre la politique nationale en matière de migration. La gestion de la migration est assurée par divers ministères et acteurs du développement, menant des actions individuelles relatives à leurs mandats. L’absence de coordination dans la gestion des migrations crée une confusion dans les axes d’intervention des acteurs.
Depuis 2002, il n’y a plus d’enquête nationale qui se soit intéressée à la migration. En revanche, de nombreuses enquêtes sur la migration ont ciblé seulement des localités, c’est le cas de l’enquête « Migrations entre l’Afrique et l’Europe » (MAFE) réalisée à Dakar. « Migration au Sénégal: Profil National 2009 »
Au Sénégal, le projet Migrations pour le développement en Afrique (MIDA Sénégal) a pour mandat de recenser les Sénégalais de l’extérieur et de valoriser leur savoir-faire au Sénégal.
Vu la politique actuelle de migration du pays, nous pensons que se limiter aux sénégalais de l’extérieur seulement ne suffit pas pour faire contribuer les migrants au développement du pays. AMSAD compte participer à la conscientisation et/ou à la médiatisation du phénomène. Nous devons réveiller les génies des migrants internes (jeunes et femmes) pour faire bénéficier de pays de ces ressources humaines.
En créant cette association nous voulons aussi participer à la promotion de l’approche politique d’une migration cohérente et proactive. Aussi bien dans les enquêtes que dans l’analyse de données en appui à la planification des politiques stratégiques au niveau national et international. Mais surtout la plaidoirie pour l’installation cette organisme de coordination de la migration externe et interne.
Migration et santé.
Parlant de migration et de sante, nous devons savoir que des migrants en bonne santé sont plus réceptifs aux possibilités d’éducation et d’emploi, aux activités sociales et à l’intégration. L’apport de migrants à la société hôte est plus grand lorsqu’ils sont en bonne santé. Une Compréhension des profils et des croyances des migrants dans le domaine de la santé et un accès des migrants à des services sanitaires culturellement appropriés peut nous permettre d’avoir un meilleur potentiel de réussite de l’intégration des migrants aux communautés hôtes.
Projet et objectifs
La migration interne reste une piste à défricher raison pour laquelle pour les premières années, AMSAD compte s’investir pour accompagner les migrants pour mieux les impliquer dans le processus de l’émergence du pays. AMSAD se fixe comme objectifs de :
• Unir ses membres animés d’un même idéal et créer entre eux des liens de fraternité et de solidarité ;
• Participer au développement local, en impliquant les migrants ;
• Accompagner, former et assister les personnes en migration (exode rural, refugiés, étudiants et élèves migrants, etc.) ;
• Soutenir l’insertion de ces populations dans les circuits de développement et les réorienter vers les institutions ad hoc, en cas de nécessité.
Cette catégorie de citoyens considérée comme sensible à l’assistance, n’a pas tardé à reconnaître notre offre humanitaire.
Ainsi, nous comptons organiser une série d’ateliers sur la migration et le développement, le leadership, la citoyenneté, le civisme, la sante et la formation professionnelle. Les projections de film sur la migration seront organisées dans toute l’étendue du territoire pour sensibiliser d’avantage sur la migration.
Parmi les projets de AMSAD à court terme nous avons :
- le Projet d'enquête sur la migration interne (les villes, les villages d'origines, les emplois, les revenus, l'habitation,...)
- le SICOL (Système d'information pour les Collectivités locales)
- la MOIM (Maison d'Orientation et de l'Insertion des migrants)
- la PCOF (Plateforme de communication et de formation en citoyenneté, leadership, civisme, éthique, motivation et confiance en foi pour les migrants)
- Pour les enfants de migrants Sénégalais nés en occident ou en Afrique:
Comment leurs transmettre nos valeurs africaines?
Nous allons organiser des Colonies de vacances pour les enfants des émigrés et une plateforme web pour le suivi les activités.
Nous prions pour que le bon Dieu puisse nous fournir l’énergie, la force, la tempérance pour la réalisation de nos projets.
Remerciements
Nous remercions S.E.M l’Ambassadeur de la République d’Israël, Prof Amsatou Sow SIDIBE Ministre Conseiller, Mr Ousmane Badiane 1er Vice Président du Conseil Régional de Dakar, Dr Malick Diop DG ASEPEX, Mr Abou SAMBOU, et tous les invités qui nous ont gratifié de leur présence.
Modou FALL
Le Président de AMSAD
Les Migrants internes, des ressources humaines non encore exploitées – Une meilleure communication pour le retour des migrants externes
Historique de la migration au Sénégal
Le Sénégal a toujours été un pays à la fois de départ et de destination. Bien avant son indépendance en 1960, des travailleurs et étudiants d’Afrique de l’Ouest entraient dans le pays du fait de sa position politique et du potentiel agricole des bassins du fleuve. Les travailleurs, souvent saisonniers, venus des pays voisins, s’étaient souvent installés dans le bassin arachidier pour exploiter les terres. Ces mouvements se sont poursuivis jusqu’aux années 1970, où le flux d’entrées dans le pays était plus important que le flux de sorties des Sénégalais. Le courant migratoire s’est inversé par la suite, entre 1975 et 1980, en raison des conditions de vie au Sénégal de plus en plus difficiles et du succès des premiers émigrants sénégalais dans des pays en Afrique ayant davantage de potentiel, tels que le Congo, la Côte d’Ivoire, le Gabon, la Gambie, etc., ainsi qu’en Occident (Europe et Amérique). Le Sénégal est dès lors devenu un pays d’émigration. L’Enquête sur les migrations et l’urbanisation au Sénégal (EMUS) menée en 1992/93 (ANSD, 1995) a démontré le changement de tendance (avec un solde migratoire négatif de 57 000 individus sur les flux entre 1988 et 1993) et la prédominance de l’émigration sénégalaise vers les pays africains. Mais ces dernières années, les crises politiques et économiques se sont généralisées dans les pays africains, de sorte que les émigrants sénégalais optent de moins en moins pour les destinations africaines.
Depuis la fin des années 1990, les émigrants sénégalais se tournent davantage vers l’Europe (surtout en Espagne, France et Italie) et les Etats-Unis. Ils émigrent de plus en plus en Libye, Algérie, Tunisie et Maroc, de façon temporaire, dans l’espoir de traverser la Méditerranée dès que l’occasion se présentera. Ils sont généralement motivés par le besoin d’aider financièrement leur famille une fois en Europe, mais espèrent aussi revenir au pays pour investir et créer une activité rémunératrice. Ils sont également souvent à la quête d’une identité sociale en s’expatriant. L’une des retombées de cette migration pour le Sénégal est l’argent envoyé par les émigrés. Différentes formes de migrations sont pratiquées par les émigrants sénégalais. Les uns émigrent de façon régulière pour rejoindre leur famille, pour des études et pour des travaux saisonniers ou temporaires. D’autres accèdent aux pays de destination par voie légale, puis choisissent d’y rester au-delà du séjour autorisé par leur visa. Ces derniers sont nombreux, bien que les statistiques ne le démontrent pas formellement. En raison des difficultés pour obtenir un visa, de nombreux jeunes sénégalais, comme d’autres Subsahariens, ont embarqué dans des pirogues de fortune au large de la Gambie, du Sénégal, de la Mauritanie et de la Libye pour essayer d’atteindre les côtes espagnoles. Beaucoup y sont parvenus, mais probablement des milliers de ces candidats sont morts noyés pendant la traversée, souvent repêchés sur les côtes européennes. Ces migrants dits « clandestins » ont fait, ces dernières années, l’objet d’attention Médiatique en Europe et dans les pays de départ. Ce qui fait qu’aujourd’hui la migration occupe une place très importante dans les medias. « Migration au Sénégal – Profil national 2009 »
Malgré l’ampleur des flux migratoires réguliers et irréguliers, le Sénégal ne dispose ni d’une politique migratoire formelle, ni d’une structure dédiée au problème migratoire qui déciderait et mettrait en oeuvre la politique nationale en matière de migration. La gestion de la migration est assurée par divers ministères et acteurs du développement, menant des actions individuelles relatives à leurs mandats. L’absence de coordination dans la gestion des migrations crée une confusion dans les axes d’intervention des acteurs.
Depuis 2002, il n’y a plus d’enquête nationale qui se soit intéressée à la migration. En revanche, de nombreuses enquêtes sur la migration ont ciblé seulement des localités, c’est le cas de l’enquête « Migrations entre l’Afrique et l’Europe » (MAFE) réalisée à Dakar. « Migration au Sénégal: Profil National 2009 »
Au Sénégal, le projet Migrations pour le développement en Afrique (MIDA Sénégal) a pour mandat de recenser les Sénégalais de l’extérieur et de valoriser leur savoir-faire au Sénégal.
Vu la politique actuelle de migration du pays, nous pensons que se limiter aux sénégalais de l’extérieur seulement ne suffit pas pour faire contribuer les migrants au développement du pays. AMSAD compte participer à la conscientisation et/ou à la médiatisation du phénomène. Nous devons réveiller les génies des migrants internes (jeunes et femmes) pour faire bénéficier de pays de ces ressources humaines.
En créant cette association nous voulons aussi participer à la promotion de l’approche politique d’une migration cohérente et proactive. Aussi bien dans les enquêtes que dans l’analyse de données en appui à la planification des politiques stratégiques au niveau national et international. Mais surtout la plaidoirie pour l’installation cette organisme de coordination de la migration externe et interne.
Migration et santé.
Parlant de migration et de sante, nous devons savoir que des migrants en bonne santé sont plus réceptifs aux possibilités d’éducation et d’emploi, aux activités sociales et à l’intégration. L’apport de migrants à la société hôte est plus grand lorsqu’ils sont en bonne santé. Une Compréhension des profils et des croyances des migrants dans le domaine de la santé et un accès des migrants à des services sanitaires culturellement appropriés peut nous permettre d’avoir un meilleur potentiel de réussite de l’intégration des migrants aux communautés hôtes.
Projet et objectifs
La migration interne reste une piste à défricher raison pour laquelle pour les premières années, AMSAD compte s’investir pour accompagner les migrants pour mieux les impliquer dans le processus de l’émergence du pays. AMSAD se fixe comme objectifs de :
• Unir ses membres animés d’un même idéal et créer entre eux des liens de fraternité et de solidarité ;
• Participer au développement local, en impliquant les migrants ;
• Accompagner, former et assister les personnes en migration (exode rural, refugiés, étudiants et élèves migrants, etc.) ;
• Soutenir l’insertion de ces populations dans les circuits de développement et les réorienter vers les institutions ad hoc, en cas de nécessité.
Cette catégorie de citoyens considérée comme sensible à l’assistance, n’a pas tardé à reconnaître notre offre humanitaire.
Ainsi, nous comptons organiser une série d’ateliers sur la migration et le développement, le leadership, la citoyenneté, le civisme, la sante et la formation professionnelle. Les projections de film sur la migration seront organisées dans toute l’étendue du territoire pour sensibiliser d’avantage sur la migration.
Parmi les projets de AMSAD à court terme nous avons :
- le Projet d'enquête sur la migration interne (les villes, les villages d'origines, les emplois, les revenus, l'habitation,...)
- le SICOL (Système d'information pour les Collectivités locales)
- la MOIM (Maison d'Orientation et de l'Insertion des migrants)
- la PCOF (Plateforme de communication et de formation en citoyenneté, leadership, civisme, éthique, motivation et confiance en foi pour les migrants)
- Pour les enfants de migrants Sénégalais nés en occident ou en Afrique:
Comment leurs transmettre nos valeurs africaines?
Nous allons organiser des Colonies de vacances pour les enfants des émigrés et une plateforme web pour le suivi les activités.
Nous prions pour que le bon Dieu puisse nous fournir l’énergie, la force, la tempérance pour la réalisation de nos projets.
Remerciements
Nous remercions S.E.M l’Ambassadeur de la République d’Israël, Prof Amsatou Sow SIDIBE Ministre Conseiller, Mr Ousmane Badiane 1er Vice Président du Conseil Régional de Dakar, Dr Malick Diop DG ASEPEX, Mr Abou SAMBOU, et tous les invités qui nous ont gratifié de leur présence.
Modou FALL
Le Président de AMSAD