A partir du moment où l’artiste a conscience de ce qu’il doit son statut et sa place à ses fans essentiellement, ‘’il doit être quand même reconnaissant. La reconnaissance, c’est en engagement aux côtés du peuple. En tout cas, pour ma part, c’est ce que j’ai toujours fait’’, a-t-il déclaré, mardi soir au cours de l'émission ‘’Couleurs tropicales’’ de RFI.
‘’Je pense que c’est très fragile comme décision pour les artistes de s’adonner à des initiatives politiques, même si c’est un engagement personnel (…), je me suis toujours dit que je n’avais pas de patron et (là), j’ai réalisé que j’avais un patron et c’est le peuple, ce sont les fans’’, a-t-il déclaré.
Il reste que les rapports entre les artistes et le public peuvent être très différents selon que l’on se trouve en Afrique ou aux Etats-Unis par exemple, où il existe un conditionnement, selon lui, tendant à ‘’créer un certain écart’’ entre un musicien et ses fans. ‘’Alors ça, a-t-il dit, c’est quand même un piège, parce que quand on est loin de son public, comment peut on être la voix qui est porteuse des messages du public?’’.
‘’Il faut quand même que les artistes se rendent compte qu’ils sont la voix des sans voix et moi, personnellement, cela m’inspire et me fait connaitre exactement les conditions dans lesquelles mon public et mon peuple vivent’’, a encore soutenu Faada Freddy.
Selon lui, le public peut bien se détourner d’un artiste, des fois, pour en aimer un autre, ‘’mais ça, ce sont les aléas de la musique et c’est à l’artiste de travailler et dans une certaine constance essayer de montrer à son public qu’il mérite l’attention qu’il lui porte’’.