"Nous sommes en train de sacrifier les enfants. J’appelle mes collègues à retourner dans les classes non seulement pour sauver l’école sénégalaise mais aussi lui redonner son lustre d’antan", a appelé M. Ka, enseignant à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD).
S’exprimant en marge d’une journée culturelle sur le patrimoine historique du village religieux de Diamal, dans le département de Mbirekelane (Kaffrine), une manifestation coïncidant avec la commémoration de la 22e édition de la Zara annuelle de ce village, le professeur Thierno Ka a dit être en désaccord avec les ’’grèves répétitives des enseignants’’.
"Nous avons perdu cette année beaucoup de temps. Et ces grèves des enseignants risquent de porter un grand coup à la qualité des enseignements-apprentissages ainsi qu’aux résultats des différents examens de fin d’année", a-t-il souligné.
Aussi a-t-il invité les enseignants à privilégier l’intérêt des élèves. "Aujourd’hui, au Sénégal, nous réclamons toujours nos droits sans faire nos devoirs’’, a-t-il dit, avant d’ajouter : "En réclamant nos droits, nous devons aussi songer à nos devoirs pour la nation".
Le gouvernement a entamé des négociations avec les syndicats d’enseignants au sujet de leurs revendications, mais ces discussions ont achoppé vendredi sur la question de l’indemnité de logement.
Selon le ministre de l’Education nationale, Serigne Mbaye Thiam, le gouvernement a proposé 75 mille francs CFA mensuels par enseignant, un montant qu’il ne compte pas dépasser, au grand dam des enseignants qui en réclament plus.
Le Premier ministre a proposé, aux plateformes des organisations syndicales des enseignants, la mise en place d’un dispositif de monitoring stratégique en vue de "liquider toutes les questions en suspens".
Mahammed Boun Abdallah Dionne a demandé une pause d’un mois pour apporter des réponses aux questions relevant des points de divergence avec les plateformes des syndicats.