"C'est un outil formidable pour la lutte contre l'exploitation sexuelle des enfants", a soutenu, lors de la présentation dudit rapport, Ramatoulaye Ndao Diouf, coordonnatrice de la cellule d'appui à la protection de l'enfant (CAPE).
Selon elle, filles sont "les principales victimes de cette exploitation sexuelle des enfants même si les garçons ne sont pas en reste par rapport à ce fléau".
Le rapport s'est intéressé aux filles domestiques, victimes des abus sexuels, ensuite aux enfants de la rue comme certains talibés qui sont victimes d'exploitation sexuelle.
Il met en exergue aussi les enfants victimes de trafic entre pays, "maltraités et victimes souvent de violence sexuel" ainsi que les enfants victimes de mariage forcé, "une des formes d'exploitation sexuelle des enfants au Sénégal".
Pour Ramatoulaye Diouf, le Sénégal qui est un pays touristique "constitue une route pour l'exploitation sexuelle des enfants. L'exploitation sexuelle en ligne est aussi très répandue dans la mesure ou l'Internet devient plus accessible aux enfants".
Elle a cependant assuré que la cellule de la Protection de l'enfant va s'impliquer davantage dans cette lutte et "prendra les mesures nécessaires pour lutter contre cette forme de maltraitance".
Le directeur du réseau Ecpat international, Willy Boulosso, a lui, estimé que ce rapport "vise à amener le gouvernement du Sénégal à s'aligner avec les parties prenantes pour lutter contre l'exploitation sexuel des enfants mais aussi à prendre des mesures idoines pour la protection de ces enfants".