"Il est vital pour un nourrisson de savoir témoigner d'un mal-être dès la naissance afin de pouvoir communiquer sa détresse ou sa douleur à ceux qui s'occupent de lui. Nos recherches ont démontré qu'à cette fin les bébés en bonne santé apprennent à combiner plusieurs mouvements faciaux bien avant leur naissance", explique le Dr Nadja Reissland, du département Psychologie de l'université de Durham au Mirror.
Processus progressif
Afin d'arriver à de telles conclusions, les chercheurs ont étudié des échographies en 4D réalisées à partir d'appareils sophistiqués. Le comportement de quinze foetus en parfaite santé (huit filles, sept garçons) a été passé au crible de la 24e à la 36e semaine d'aménorrhée. Les scientifiques ont constaté que le foetus passait de simples expressions faciales, comme le sourire, vers 24 semaines à des expressions nettement plus élaborées, comme celle de la douleur, vers 36 semaines.
Selon les chercheurs de l'étude, cet entraînement spontané permet à l'enfant de savoir exprimer la douleur, l'inconfort et la faim à la naissance. Il correspondrait à des stades de développement du cerveau, qui devient progressivement apte à coordonner les muscles du visage afin d'exprimer plus tard, après la naissance, un sentiment.
La douleur, avant ou après la naissance
La question qui se pose naturellement est de savoir si ces expressions ne sont pas simplement des réactions innées à la douleur réelle vécue par le foetus lorsque son cerveau est suffisamment mature pour la ressentir plutôt qu'un "entraînement" pour exprimer de futurs maux, comme prôné par les chercheurs de cette étude. Ce qui revient à une question qui anime des bras de fer éthiques et scientifiques: le foetus peut-il avoir mal dans le ventre de sa mère?
"Il n'est pas encore établi clairement si les bébés ressentent vraiment la douleur lors de la grossesse, donc on ne sait pas non plus si leurs expressions faciales traduisent une sensation réelle. Ce que nos recherches indiquent cependant, c'est les mouvements faciaux du foetus sont davantage le fruit d'une processus progressif qui semble plus lié au développement de son cerveau qu'à ses sentiments", nuance le Dr Reissland.
Enjeux
Evidemment, le résultat de cette étude n'est qu'une ébauche à la réponse que tous les spécialistes voudraient avoir, à savoir la capacité du bébé à souffrir avant sa naissance. Le débat est central dans des polémiques éthiques telles que celle de l'avortement. Mais aussi afin de convaincre les futures mères fumeuses que l'alcool est nocif pour leur enfant. Actuellement, si les dommages de l'alcool et de la cigarette pour le développement de l'enfant sont établis, on ne sait pas encore si ces addictions provoquent une souffrance au foetus.
Dans une moindre mesure, mais néanmoins importante, les chercheurs espérent pouvoir, grâce à certains de ces mouvements faciaux censés acquis par le foetus à chaque stade de développement, détecter avant la naissance d'éventuels handicaps ou problèmes de santé du futur bébé.
Processus progressif
Afin d'arriver à de telles conclusions, les chercheurs ont étudié des échographies en 4D réalisées à partir d'appareils sophistiqués. Le comportement de quinze foetus en parfaite santé (huit filles, sept garçons) a été passé au crible de la 24e à la 36e semaine d'aménorrhée. Les scientifiques ont constaté que le foetus passait de simples expressions faciales, comme le sourire, vers 24 semaines à des expressions nettement plus élaborées, comme celle de la douleur, vers 36 semaines.
Selon les chercheurs de l'étude, cet entraînement spontané permet à l'enfant de savoir exprimer la douleur, l'inconfort et la faim à la naissance. Il correspondrait à des stades de développement du cerveau, qui devient progressivement apte à coordonner les muscles du visage afin d'exprimer plus tard, après la naissance, un sentiment.
La douleur, avant ou après la naissance
La question qui se pose naturellement est de savoir si ces expressions ne sont pas simplement des réactions innées à la douleur réelle vécue par le foetus lorsque son cerveau est suffisamment mature pour la ressentir plutôt qu'un "entraînement" pour exprimer de futurs maux, comme prôné par les chercheurs de cette étude. Ce qui revient à une question qui anime des bras de fer éthiques et scientifiques: le foetus peut-il avoir mal dans le ventre de sa mère?
"Il n'est pas encore établi clairement si les bébés ressentent vraiment la douleur lors de la grossesse, donc on ne sait pas non plus si leurs expressions faciales traduisent une sensation réelle. Ce que nos recherches indiquent cependant, c'est les mouvements faciaux du foetus sont davantage le fruit d'une processus progressif qui semble plus lié au développement de son cerveau qu'à ses sentiments", nuance le Dr Reissland.
Enjeux
Evidemment, le résultat de cette étude n'est qu'une ébauche à la réponse que tous les spécialistes voudraient avoir, à savoir la capacité du bébé à souffrir avant sa naissance. Le débat est central dans des polémiques éthiques telles que celle de l'avortement. Mais aussi afin de convaincre les futures mères fumeuses que l'alcool est nocif pour leur enfant. Actuellement, si les dommages de l'alcool et de la cigarette pour le développement de l'enfant sont établis, on ne sait pas encore si ces addictions provoquent une souffrance au foetus.
Dans une moindre mesure, mais néanmoins importante, les chercheurs espérent pouvoir, grâce à certains de ces mouvements faciaux censés acquis par le foetus à chaque stade de développement, détecter avant la naissance d'éventuels handicaps ou problèmes de santé du futur bébé.