Dans les documents de la situation économique et sociale de la région de Diourbel (SES_Diourbel 2006, Aout 2011 ANSD), les contraintes qui déstabilisent l’émergence de cette communauté sont bien listées et les recommandations tirées.
Je tiens, par cette contribution, à vulgariser certaines de ces données pour que les maux dont souffre Diourbel soient connus et que les mots (projets) se dessinent pour le bien de sa population.
C’est une région continentale par excellence. En effet, elle ne dispose ni de frange maritime, ni de cours d’eau pérennes. Cependant, les ressources en eau souterraines sont importantes. (Point fort)
L’activité économique de la région est principalement caractérisée par l’agriculture, l’élevage et le commerce. D’autres activités comme l’artisanat présentent un intérêt certain pour la population de la région.
Les contraintes
L’agriculture est essentiellement basée sur les cultures de rente et sur les cultures vivrières et les cultures maraîchères et fruitières. Mais ce dernier secteur connaît plus de contraintes qui entravent son développement. (Point faible)
Parmi elles, on note :
• la réduction drastique des emblavures depuis quelques années,
• la mauvaise qualité des semences,
• le faible niveau d’équipement,
• la vétusté du matériel agricole,
• l’irrégularité des pluies, entraînant ainsi une baisse généralisée des rendements agricoles. (Point fort)
L’élevage se caractérise par l’existence de techniques traditionnelles que sont l’élevage pastoral fondé sur la transhumance et l’élevage sédentaire du terroir villageois. Les contraintes sont :
• la réduction de l’espace pastoral,
• la dégradation constante du couvert végétal,
• la forte pression démographique sur les terres agricoles (réduisant ainsi les terres en jachère),
• le nombre insuffisant de points d’eau.
Le commerce est par essence une activité très prisée des « Baol-Baol ». Les contraintes sont plus liées aux déplacements des personnes et des biens pour réaliser leurs activités (participation aux marches hebdomadaires) : absences de pistes de production et de moyens de transport.
L’activité artisanale présente de réels atouts. En effet, Diourbel est réputée pour sa forte tradition artisanale et la population dispose d’une réelle expertise, notamment dans le domaine de la poterie. Les contraintes sont plus liées à l’absence d’accompagnement, l’absence de formation et d’évènements de dimension internationale pour une plus grande visibilité.
Dans le domaine de la santé, les indicateurs sont loin d’être satisfaisants, notamment au niveau des infrastructures. En effet, en 2010, la région, avec seulement 6 centres de santé, 81 postes de santé et 106 cases de santé, enregistre un déficit en infrastructures. Cette situation peu satisfaisante, ne favorise pas l’atteinte des normes de l’OMS selon lesquelles, il faut 1 hôpital pour 150 000 habitants ; 1 centre de santé pour 50 000 habitants et 1 poste de santé pour 10 000 habitants.
L’éducation constitue un maillon faible pour la région, même si des efforts sont enregistrés dans le renforcement du système ces dernières années. Cependant, beaucoup reste à faire, notamment au niveau de la petite enfance et à l’élémentaire avec surtout l’implantation et le fonctionnement des écoles franco –arabes privées et les classes expérimentales en langues nationales. Le taux brut de scolarisation au niveau de l’élémentaire demeure le plus faible du pays avec seulement 58,4% en 2010. (ANSD, aout 2011)
Le secteur de l’hydraulique rurale est aussi confronté a des contraintes telles que :
• la baisse du toit de la nappe consécutive aux cycles de sécheresse qui sévissent dans la zone,
• l’insuffisance du captage de la nappe,
• le non respect des normes techniques de fonçage de nombreux puits,
• la teneur très élevée en sel de la nappe maestrichtienne dans certaines zones,
• l’absence de cours d’eau pérennes.
La culture constitue un facteur de développement économique et social. La région de Diourbel recèle d’importantes potentialités culturelles. Son patrimoine culturel, très riche et coloré, présente de réels attraits touristiques. (Malheureusement non encore exploiter)
En plus de certains évènements culturels et religieux (Magal de Touba, etc.) organisés chaque année dans la région, on note également plusieurs sites et monuments historiques (33 au total dont la mosquée de Medinatoul-Diourbel) répartis dans tous les départements.
Là aussi de mon point de vue, l’absence de soutien et la non visibilité des actions menées par les acteurs culturels sont à souligner.
Les activités de jeunesse et de sports sont bien présentes dans la région de Diourbel, même s’il reste encore à faire dans ce domaine. Diourbel, faiblement équipée en infrastructures sportives (cas du football qui est le sport roi) connaît un déficit à ce niveau. Pourtant, ce ne sont pas les espaces pour accueillir ces infrastructures qui manquent.
L’incidence de la pauvreté par rapport aux ménages est passée de 61 % de ménages pauvres en 2002 (Enquête Sénégalaise Auprès des Ménages -ESAM II) à 45,2% de ménages pauvres en 2005/06 (Enquête de Suivi de la Pauvreté au Sénégal –ESPS2005-2006).
Par rapport aux individus, c’est 69,4% de la population régionale qui vivait en dessous du seuil de la pauvreté en 2002, alors qu’en 2005/2006, ce taux est passé à51,8%.
Stratégies
Il faut des moyens et de la volonté pour régler les problèmes de Diourbel. Il faut que tous les Diourbelois et Diourbeloise se mobilisent quelque soit leur appartenance politique pour relever le défi qui constitue à faire émerger notre localité.
Les appartenances politiques, l’absence de point focal dans les instances de décisions du pays (conseil des ministres), l’égoïsme de certains, l’utilitarisme des autres et le manque de dignités des non éveillés, font que, Diourbel n’est encore sur la trajectoire de l’émergence.
Il est toujours possible de redresser la barre surtout si le Président de la République respecte son engagement de 209 milliards.
« Le Premier ministre a fait savoir, qu’au total, la Région de Diourbel bénéficie d’un portefeuille de projets d’une enveloppe globale de 209 milliards FCFA, dont 112 milliards de FCFA financés sur ressources internes. L’accent a été mis notamment sur la diligence à apporter aux études et à la recherche de financement du projet d’autoroute Thiès-Diourbel-Touba, ainsi que sur des projets de santé, d’éducation, d’assainissement, d’hydraulique, d’électrification, de routes et de pistes, etc. dans les trois départements de la Région et, singulièrement, dans le Département et la Commune de Diourbel. » (www.aps.sn Le communiqué du Conseil des ministres du jeudi 26 juillet 2012)
Pourquoi les Diourbelois de la mouvance ne rappellent pas au Président ces engagements ? Ne cherchent ils pas seulement leurs propres intérêts ou encore ceux de leurs parti ?
S’ils respectent ces engagements nous pouvons les soutenir sinon « su leen neexee » votez Degg Moo Woor pour les locales de 2014 même si vous êtes de l’APR.
Modou FALL
Président du Rassemblement pour la Vérité / Degg Moo Woor
Je tiens, par cette contribution, à vulgariser certaines de ces données pour que les maux dont souffre Diourbel soient connus et que les mots (projets) se dessinent pour le bien de sa population.
C’est une région continentale par excellence. En effet, elle ne dispose ni de frange maritime, ni de cours d’eau pérennes. Cependant, les ressources en eau souterraines sont importantes. (Point fort)
L’activité économique de la région est principalement caractérisée par l’agriculture, l’élevage et le commerce. D’autres activités comme l’artisanat présentent un intérêt certain pour la population de la région.
Les contraintes
L’agriculture est essentiellement basée sur les cultures de rente et sur les cultures vivrières et les cultures maraîchères et fruitières. Mais ce dernier secteur connaît plus de contraintes qui entravent son développement. (Point faible)
Parmi elles, on note :
• la réduction drastique des emblavures depuis quelques années,
• la mauvaise qualité des semences,
• le faible niveau d’équipement,
• la vétusté du matériel agricole,
• l’irrégularité des pluies, entraînant ainsi une baisse généralisée des rendements agricoles. (Point fort)
L’élevage se caractérise par l’existence de techniques traditionnelles que sont l’élevage pastoral fondé sur la transhumance et l’élevage sédentaire du terroir villageois. Les contraintes sont :
• la réduction de l’espace pastoral,
• la dégradation constante du couvert végétal,
• la forte pression démographique sur les terres agricoles (réduisant ainsi les terres en jachère),
• le nombre insuffisant de points d’eau.
Le commerce est par essence une activité très prisée des « Baol-Baol ». Les contraintes sont plus liées aux déplacements des personnes et des biens pour réaliser leurs activités (participation aux marches hebdomadaires) : absences de pistes de production et de moyens de transport.
L’activité artisanale présente de réels atouts. En effet, Diourbel est réputée pour sa forte tradition artisanale et la population dispose d’une réelle expertise, notamment dans le domaine de la poterie. Les contraintes sont plus liées à l’absence d’accompagnement, l’absence de formation et d’évènements de dimension internationale pour une plus grande visibilité.
Dans le domaine de la santé, les indicateurs sont loin d’être satisfaisants, notamment au niveau des infrastructures. En effet, en 2010, la région, avec seulement 6 centres de santé, 81 postes de santé et 106 cases de santé, enregistre un déficit en infrastructures. Cette situation peu satisfaisante, ne favorise pas l’atteinte des normes de l’OMS selon lesquelles, il faut 1 hôpital pour 150 000 habitants ; 1 centre de santé pour 50 000 habitants et 1 poste de santé pour 10 000 habitants.
L’éducation constitue un maillon faible pour la région, même si des efforts sont enregistrés dans le renforcement du système ces dernières années. Cependant, beaucoup reste à faire, notamment au niveau de la petite enfance et à l’élémentaire avec surtout l’implantation et le fonctionnement des écoles franco –arabes privées et les classes expérimentales en langues nationales. Le taux brut de scolarisation au niveau de l’élémentaire demeure le plus faible du pays avec seulement 58,4% en 2010. (ANSD, aout 2011)
Le secteur de l’hydraulique rurale est aussi confronté a des contraintes telles que :
• la baisse du toit de la nappe consécutive aux cycles de sécheresse qui sévissent dans la zone,
• l’insuffisance du captage de la nappe,
• le non respect des normes techniques de fonçage de nombreux puits,
• la teneur très élevée en sel de la nappe maestrichtienne dans certaines zones,
• l’absence de cours d’eau pérennes.
La culture constitue un facteur de développement économique et social. La région de Diourbel recèle d’importantes potentialités culturelles. Son patrimoine culturel, très riche et coloré, présente de réels attraits touristiques. (Malheureusement non encore exploiter)
En plus de certains évènements culturels et religieux (Magal de Touba, etc.) organisés chaque année dans la région, on note également plusieurs sites et monuments historiques (33 au total dont la mosquée de Medinatoul-Diourbel) répartis dans tous les départements.
Là aussi de mon point de vue, l’absence de soutien et la non visibilité des actions menées par les acteurs culturels sont à souligner.
Les activités de jeunesse et de sports sont bien présentes dans la région de Diourbel, même s’il reste encore à faire dans ce domaine. Diourbel, faiblement équipée en infrastructures sportives (cas du football qui est le sport roi) connaît un déficit à ce niveau. Pourtant, ce ne sont pas les espaces pour accueillir ces infrastructures qui manquent.
L’incidence de la pauvreté par rapport aux ménages est passée de 61 % de ménages pauvres en 2002 (Enquête Sénégalaise Auprès des Ménages -ESAM II) à 45,2% de ménages pauvres en 2005/06 (Enquête de Suivi de la Pauvreté au Sénégal –ESPS2005-2006).
Par rapport aux individus, c’est 69,4% de la population régionale qui vivait en dessous du seuil de la pauvreté en 2002, alors qu’en 2005/2006, ce taux est passé à51,8%.
Stratégies
Il faut des moyens et de la volonté pour régler les problèmes de Diourbel. Il faut que tous les Diourbelois et Diourbeloise se mobilisent quelque soit leur appartenance politique pour relever le défi qui constitue à faire émerger notre localité.
Les appartenances politiques, l’absence de point focal dans les instances de décisions du pays (conseil des ministres), l’égoïsme de certains, l’utilitarisme des autres et le manque de dignités des non éveillés, font que, Diourbel n’est encore sur la trajectoire de l’émergence.
Il est toujours possible de redresser la barre surtout si le Président de la République respecte son engagement de 209 milliards.
« Le Premier ministre a fait savoir, qu’au total, la Région de Diourbel bénéficie d’un portefeuille de projets d’une enveloppe globale de 209 milliards FCFA, dont 112 milliards de FCFA financés sur ressources internes. L’accent a été mis notamment sur la diligence à apporter aux études et à la recherche de financement du projet d’autoroute Thiès-Diourbel-Touba, ainsi que sur des projets de santé, d’éducation, d’assainissement, d’hydraulique, d’électrification, de routes et de pistes, etc. dans les trois départements de la Région et, singulièrement, dans le Département et la Commune de Diourbel. » (www.aps.sn Le communiqué du Conseil des ministres du jeudi 26 juillet 2012)
Pourquoi les Diourbelois de la mouvance ne rappellent pas au Président ces engagements ? Ne cherchent ils pas seulement leurs propres intérêts ou encore ceux de leurs parti ?
S’ils respectent ces engagements nous pouvons les soutenir sinon « su leen neexee » votez Degg Moo Woor pour les locales de 2014 même si vous êtes de l’APR.
Modou FALL
Président du Rassemblement pour la Vérité / Degg Moo Woor