Malgré ses fonctions, l'ancien ministre n'a jamais renoncé à sa vie libertine. Des "déjeuners ou dîners qui parfois avaient des sujets plus intimes" ou des "soirée(s) de couples (...) qui souhaitent avoir une activité sexuelle collective" sont organisés à Paris, Washington ou Bruxelles. Ces parties fines sont calées sur son agenda professionnel. Son ami, Fabrice Paszkowski, un industriel du Nord, se chargeaient de tout organiser, il testait même les nouvelles recrues, selon le quotidien. Les enquêteurs ont retrouvé des milliers de SMS échangés entre les deux hommes. "Qui auras-tu dans tes bagages?", s'enquiert, par exemple, l'ancien ministre. "Sylvie, toujours compliquée, Jade, Catherine certain... Pour la petite nouvelle elle a envie de te voir mais en France... Une soirée belge m'est aussi beaucoup demandée avec new couples", lui répond son ami.
"On était là essentiellement pour DSK. Les autres on s'en fout"
Mais selon le quotidien du soir, les enquêteurs sont aujourd'hui convaincus que ces soirées libertines étaient organisées pour lui. "On était là essentiellement pour DSK. Les autres on s'en fout", raconte Estelle, une escort-girl. Il n'était donc pas un invité comme les autres, mais le coeur de l'organisation. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il a été mis en examen pour "proxénétisme" et non pour "complicité de proxénétisme" comme cela avait été annoncé lors de sa garde à vue.
Les enquêteurs ont également interrogés l'ancien homme fort du PS sur des pratiques brutales qu'il aurait eu avec plusieurs prostituées. "C'était de l'abattage", assure Inès, l'une des participantes à ces soirées fines. "De la pure consommation sexuelle", poursuit une autre. Cette dernière, Marion, qui n'a pas porté plainte, a même raconté aux policiers que DSK avait eu une relation avec elle alors qu'elle était manifestement opposée. David Roquet, un des amis de DSK lui a attrapé les poignets "avec chacune de ses deux mains pour "empêcher de bouger". Aucun homme présent dans la pièce n'intervient. C'est rare de trouver des gens qui manquent de respect comme l'ont fait DSK et Roquet". Interrogé sur ce point par les enquêteurs, il a nié en bloc: "Il n'y a jamais eu de relation contrainte ou imposée".
Source: L'Express