Le directeur régional du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Mabingué Ngom a invité les pays d’Afrique au Sud du Sahara à maîtriser le fort taux de croissance auquel ils sont actuellement confrontés.
"C’est pour cela que la demande augmente à une vitesse beaucoup plus forte que la capacité de réponse", a-t-il soutenu au point de presse clôturant sa tournée dans la région de Saint-Louis.
Il a fait comprendre que "cette Afrique que nous voulons, cette Afrique émergente, passera absolument par des investissements massifs dans la santé, l’éducation et la formation, un meilleur investissement sur sa jeunesse".
Selon lui, "la maîtrise du taux de croissance est une problématique difficile, mais à laquelle les concernés doivent réfléchir ensemble".
Mabingué Ngom a retenu qu’avec "une population qui augmente beaucoup plus rapidement que les ressources, il est difficile de montrer des progrès".
"C’est une question fondamentale que nous devons prendre à bras le corps", a-t-il indiqué, estimant que le dividende démographique pourrait aider à juguler ce facteur.
Lequel dividende, bien que n’étant pas quelque chose d’automatique parce que demandant beaucoup d’efforts et d’importants investissements dans notamment la santé maternelle et infantile, est la voie royale pour y parvenir.
"Nous n’avons pas encore gagné ce pari au Sénégal et il nous faut faire beaucoup mieux dans ce domaine et investir beaucoup plus dans l’éducation, dans la formation et la création d’emploi productif", a-t-il noté, relevant qu’en toile de fond, il y a les questions de gouvernance.
Nous devons, a souligné M. Ngom, "travailler ensemble, avec toutes les parties prenantes (gouvernement, parlementaires, les familles, le secteur privé, les populations, les familles, les jeunes) pour gagner ce pari qui est à la portée du Sénégal".
Pour lui, il est impensable de parler de Sénégal émergent "si nous n’investissons pas plus dans la santé, dans l’éducation, la formation et l’emploi des jeunes".