"La situation s’est aggravée ce lundi 22 octobre 2012, avec la commission d’actes de violence et de destruction délibérée de biens publics et privés". L’aveu est dans cette phrase du communiqué du Gouvernement du Sénégal. Le désordre était devenu le plat (plan) secret de "groupements de personnes, encouragés et soutenus par des forces tapies dans l’ombre, désireuses de perturber le pays". Comment détenir les renseignements généraux et particuliers tout en ignorant les périls annoncés par la détermination des talibés de Cheikh Béthio Thioune. Les sorties de ces Thiantacounes ont été autant d’avertissements sur les envies de perturbation. L’enfer était promis aux Dakarois et, plus largement, à l’Etat du Sénégal coupable de transfèrement d’un Cheikh, semant la stupeur dans les rangs de ses ouailles.
Le centre-ville a été la capitale d’une guérilla urbaine pour le premier jour de la semaine. L’image d’une casse en roue libre est incontestable sous quelques plans montrés en boucle par les télés. Les mises en garde contre les avocats du célèbre prisonnier de Rebeuss ont eu l’effet d’un de boule de neige sous le soleil. Le communiqué exhale un autre aveu en parlant de "la commission d’actes de violence et de destruction délibérée de biens publics et privés".
La facture est salée pour les particuliers comme pour l’Etat. Et, pourtant, l’on tombe encore dans de nouvelles mises en gardes : "Le Gouvernement met solennellement en garde toute personne ou toute association qui serait tenté de profiter d’une affaire judiciaire en cours pour faire pression sur la justice et entraver son cours normal ou pour saper l’image du pays". Si la solennité et les avis de fermeté étaient des digues anti-casse, le Sénégal n’aurait pas connu le 23 juin et, non plus, le 22 octobre. C’est bien de rester dans les principes, sous le modèle suivant : "Devant la gravité des actes de violence et de vandalisme qui ont été perpétrés, le Gouvernement est déterminé à assumer sa mission de protection des personnes et des biens avec toute la rigueur que requiert la situation". C’est mieux encore d’anticiper sur les crises et de faire valoir l’autorité de la force publique sur les organisations privées. La sécurité est une compagne de tout temps du citoyen, avec la même exigence, de sa part, que le civisme. Hélas, les effets d’annonce sont là pour nous rappeler que l’histoire de notre sommeil paisible pourrait commencer ce lundi. En atteste le présent : "les dispositions sont prises et des instructions fermes données aux forces de l’ordre, pour faire cesser tout trouble à l’ordre public et toute atteinte aux biens publics ou privés et poursuivre, selon les voies de droit, les personnes ou groupements qui en seraient les instigateurs ou auteurs présumés".
Enfin, parole à l’Exécutif pour éclairer la lanterne des Sénégalais sur une question visitée par le Judiciaire ; ce qui justifie la détention du Cheikh. "Le Gouvernement tient à rappeler que Monsieur Béthio Thioune et d’autres personnes sont poursuivis dans le parfait respect de nos procédures en matière pénale et que, conformément au principe de séparation des pouvoirs et dans le respect de la présomption d’innocence et des droits de la défense, tout citoyen doit s’astreindre à ne pas s’immiscer dans la procédure judiciaire en cours ou tenter de l’influencer". Oui, mais les Thiantacounes ont un problème : l'affaire Barthélémy Dias.
Le centre-ville a été la capitale d’une guérilla urbaine pour le premier jour de la semaine. L’image d’une casse en roue libre est incontestable sous quelques plans montrés en boucle par les télés. Les mises en garde contre les avocats du célèbre prisonnier de Rebeuss ont eu l’effet d’un de boule de neige sous le soleil. Le communiqué exhale un autre aveu en parlant de "la commission d’actes de violence et de destruction délibérée de biens publics et privés".
La facture est salée pour les particuliers comme pour l’Etat. Et, pourtant, l’on tombe encore dans de nouvelles mises en gardes : "Le Gouvernement met solennellement en garde toute personne ou toute association qui serait tenté de profiter d’une affaire judiciaire en cours pour faire pression sur la justice et entraver son cours normal ou pour saper l’image du pays". Si la solennité et les avis de fermeté étaient des digues anti-casse, le Sénégal n’aurait pas connu le 23 juin et, non plus, le 22 octobre. C’est bien de rester dans les principes, sous le modèle suivant : "Devant la gravité des actes de violence et de vandalisme qui ont été perpétrés, le Gouvernement est déterminé à assumer sa mission de protection des personnes et des biens avec toute la rigueur que requiert la situation". C’est mieux encore d’anticiper sur les crises et de faire valoir l’autorité de la force publique sur les organisations privées. La sécurité est une compagne de tout temps du citoyen, avec la même exigence, de sa part, que le civisme. Hélas, les effets d’annonce sont là pour nous rappeler que l’histoire de notre sommeil paisible pourrait commencer ce lundi. En atteste le présent : "les dispositions sont prises et des instructions fermes données aux forces de l’ordre, pour faire cesser tout trouble à l’ordre public et toute atteinte aux biens publics ou privés et poursuivre, selon les voies de droit, les personnes ou groupements qui en seraient les instigateurs ou auteurs présumés".
Enfin, parole à l’Exécutif pour éclairer la lanterne des Sénégalais sur une question visitée par le Judiciaire ; ce qui justifie la détention du Cheikh. "Le Gouvernement tient à rappeler que Monsieur Béthio Thioune et d’autres personnes sont poursuivis dans le parfait respect de nos procédures en matière pénale et que, conformément au principe de séparation des pouvoirs et dans le respect de la présomption d’innocence et des droits de la défense, tout citoyen doit s’astreindre à ne pas s’immiscer dans la procédure judiciaire en cours ou tenter de l’influencer". Oui, mais les Thiantacounes ont un problème : l'affaire Barthélémy Dias.