La guerre du Mali est finie depuis quelques mois, l’élection présidentielle malienne est aussi derrière nous. Mais ces derniers temps, il a été noté un périple du nouveau numéro 1 malien, Ibrahim Boubacar Keïta dit IBK, qui l’a conduit successivement au Tchad, au Burkina Faso, au Togo, au Niger et en Côte d’Ivoire. Mais point de tronche de IBK au Sénégal. Donc le Président Macky Sall n’a pas eu droit à un échange de poignées de mains et d’accolades avec son homologue malien.
Constatant cet état de fait, nombre d’observateurs n’ont pas manqué de se poser des questions. Ce que beaucoup d’esprits avertis ne savent pas, c’est que les autorités sénégalaises lors de l’élection présidentielle malienne avaient affiché leur préférence pour le challenger de IBK : Soumaïla Cissé. Dans certains cercles même à Dakar, l’on parle de rendez-vous arrangés pour le candidat Cissé par les autorités de Dakar. Evidemment, quand l’adversaire de ce dernier est mis au parfum d’une telle attitude des autorités sénégalaises, IBK sait à quoi s’en tenir une fois porté à la magistrature suprême de son pays.
Beaucoup de facteurs liés à l’histoire et à la géographie nous unissent au Mali. Une fermeture de la frontière sénégalo-malienne par Bamako handicaperait beaucoup Dakar. En plus, le Sénégal, qui constitue un port sec pour le Mali, pâtirait beaucoup d’une décision amenant ce pays frère et ami à changer le lieu de l’implantation des Entrepôts maliens au Sénégal (Ems), inaugurés en grande pompe au Port de Dakar sous le magistère de l’ancien Président sénégalais Abdoulaye Wade.
Le Président Sall et son gouvernement doivent parer au plus pressé en essayant, autant que faire se peut, de rectifier le tir. Cela avec un nouveau Président malien qui est appelé à faire un mandat de 5 ans et qui a fini de tresser des lauriers à des Présidents comme Idriss Deby pour son soutien indéfectible dans la libération du Mali et la salutaire participation de son armée à la chasse aux djihadistes dans le Nord-Mali ; au numéro 1 burkinabè, Blaise Compaoré, à qui il a encore réitéré la confiance de son pays pour qu’il serve de médiateur dans les pourparlers entre Bamako et les mouvements armés touaregs du Nord-Mali.
Source Lequotidien.sn
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