Ainsi, la Séléka souligne avoir lâché du lest dans le cadre de la poursuite des discussions entamées mercredi sous les auspices du comité de suivi de l'accord global de paix inter centrafricains de 2008 de Libreville, présidé par le chef de l'Etat du Congo Brazzaville, Denis Sassou Nguesso.
En attendant son arrivée, les débats étaient menés par son ministre des Affaires étrangères, Basile Ikouébé.
Les rebelles ont également exigé la libération, pendant la trêve, de tous les prisonniers politiques, la nomination d'un Premier ministre issu de l'opposition que le président de la République ne pourra pas limoger.
Ils ont aussi demandé la révision de la Constitution pour abroger la disposition donnant le pouvoir au chef de l'Etat de nommer et de destituer le Premier ministre.
Les rebelles exigent en outre la levée des barricades dressées par les partisans de François Bozizé dans Bangui, la capitale, l'unique ville dont il a encore le contrôle.
Selon une source proche des pourparlers de Libreville, François Bozizé n'est pas encore arrivé au Gabon parce qu'il animait un meeting à l'aéroport où ses partisans sont massés.
Quatre chefs d'Etat des pays membres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) sont déjà arrivés dans la capitale gabonaise où ils doivent prendre part à un Sommet extraordinaire consacré à la crise centrafricaine.
Il s'agit du président du Congo Brazzaville, Denis Sassou Nguesso, de la Guinée Equatoriale, Teodoro Obiang Nguema, de Sao Tomé et Principe, Manuel Pinto Da Costa ? et du Tchad, Idriss Déby Itno, par ailleurs président en exercice de la CEEAC.
Mercredi, les négociations avaient sérieusement piétiné du fait ces rebelles et l'opposition campaient sur leurs positions. Les premiers demandaient le départ du président Bozizé du pouvoir avant l'observation d'un cessez-le-feu et l'ouverture des négociations politiques.
François Bozizé fait face depuis le 10 décembre dernier à une rébellion qui a déjà conquis plusieurs villes de l'intérieur du pays. Selon certaines sources, les rebelles sont actuellement à 75km de Bangui.