Le président syrien Bachar Al-Assad "a déjà trop de fois manqué à ses promesses", rappelait l'ambassadeur allemand Peter Wittig, après avoir entendu le compte rendu par vidéoconférence, depuis Le Caire, de l'émissaire des Nations unies et de la Ligue arabe.
Selon une source diplomatique, Lakhdar Brahimi s'est lui-même montré "sceptique" lors de cette réunion à huis clos, reconnaissant qu'il ignorait si cet accord "tiendrait". La Russie, fidèle alliée de Damas, était le seul des quinze pays membres du Conseil à se montrer optimiste. Son représentant permanent à l'ONU, Vitali Tchourkine, a fait savoir que Moscou avait des "indications" selon lesquelles Damas acceptait un cessez-le-feu temporaire.
La trêve en question – la première depuis celle, mort-née, négociée par son prédécesseur Kofi Annan en avril – est censée entrer en vigueur à l'occasion de la célébration, du vendredi 26 au dimanche 28 octobre, de la fête musulmane de l'Aïd al-Adha.
LE FRONT AL-NOSRA A REJETÉ PAR AVANCE LE CESSEZ-LE-FEU
Reste au régime syrien à confirmer ses bonnes intentions, et pas seulement par un communiqué, ont insisté les Occidentaux. "Il incombe au gouvernement syrien de faire le premier pas, et donc de cesser les violences en premier", a souligné l'ambassadeur français à l'ONU, Gérard Araud. A M. Brahimi, qui les appelait à parler d'une seule voix pour soutenir son initiative, les quinze pays membres ont répondu par l'adoption à l'unanimité d'une déclaration demandant à "toutes les parties et en particulier au gouvernement syrien d'y répondre positivement".
L'Armée syrienne libre (ASL) a annoncé qu'elle ne se conformerait à la trêve qu'une fois que le pouvoir aura cessé ses opérations. Mais le Front Al-Nosra, un groupe islamiste ayant revendiqué de nombreux attentat, a rejeté par avance le cessez-le-feu.
Pour faciliter la mise en œuvre de la trêve, le Conseil de sécurité appelle "tous les acteurs régionaux et internationaux à user de leur influence". Le texte exhorte également le régime à laisser entrer "immédiatement et sans entraves", l'aide humanitaire en Syrie. Car l'objectif de l'initiative du médiateur international est double, expliquent des diplomates : contribuer dans la mesure du possible à l'ouverture d'un "début de dialogue politique" et "permettre aux agences humanitaires d'accéder aux civils dans le besoin".
"L'armée syrienne bombarde sans distinction, 67 % des hôpitaux sont endommagés", a témoigné Lakhdar Brahimi, de retour d'une visite de cinq jours en Syrie, avant d'ajouter : "Il n'existe plus un seul endroit en Syrie où les civils puissent se sentir en sécurité, 360 000 d'entre eux ont fui le pays, dont 48 000 pour le seul mois d'octobre." Par ailleurs, les tensions aux frontières sont telles que si cette trêve échoue, le diplomate algérien craint "une escalade et l'extension" du conflit aux pays voisins.
Le Monde
Selon une source diplomatique, Lakhdar Brahimi s'est lui-même montré "sceptique" lors de cette réunion à huis clos, reconnaissant qu'il ignorait si cet accord "tiendrait". La Russie, fidèle alliée de Damas, était le seul des quinze pays membres du Conseil à se montrer optimiste. Son représentant permanent à l'ONU, Vitali Tchourkine, a fait savoir que Moscou avait des "indications" selon lesquelles Damas acceptait un cessez-le-feu temporaire.
La trêve en question – la première depuis celle, mort-née, négociée par son prédécesseur Kofi Annan en avril – est censée entrer en vigueur à l'occasion de la célébration, du vendredi 26 au dimanche 28 octobre, de la fête musulmane de l'Aïd al-Adha.
LE FRONT AL-NOSRA A REJETÉ PAR AVANCE LE CESSEZ-LE-FEU
Reste au régime syrien à confirmer ses bonnes intentions, et pas seulement par un communiqué, ont insisté les Occidentaux. "Il incombe au gouvernement syrien de faire le premier pas, et donc de cesser les violences en premier", a souligné l'ambassadeur français à l'ONU, Gérard Araud. A M. Brahimi, qui les appelait à parler d'une seule voix pour soutenir son initiative, les quinze pays membres ont répondu par l'adoption à l'unanimité d'une déclaration demandant à "toutes les parties et en particulier au gouvernement syrien d'y répondre positivement".
L'Armée syrienne libre (ASL) a annoncé qu'elle ne se conformerait à la trêve qu'une fois que le pouvoir aura cessé ses opérations. Mais le Front Al-Nosra, un groupe islamiste ayant revendiqué de nombreux attentat, a rejeté par avance le cessez-le-feu.
Pour faciliter la mise en œuvre de la trêve, le Conseil de sécurité appelle "tous les acteurs régionaux et internationaux à user de leur influence". Le texte exhorte également le régime à laisser entrer "immédiatement et sans entraves", l'aide humanitaire en Syrie. Car l'objectif de l'initiative du médiateur international est double, expliquent des diplomates : contribuer dans la mesure du possible à l'ouverture d'un "début de dialogue politique" et "permettre aux agences humanitaires d'accéder aux civils dans le besoin".
"L'armée syrienne bombarde sans distinction, 67 % des hôpitaux sont endommagés", a témoigné Lakhdar Brahimi, de retour d'une visite de cinq jours en Syrie, avant d'ajouter : "Il n'existe plus un seul endroit en Syrie où les civils puissent se sentir en sécurité, 360 000 d'entre eux ont fui le pays, dont 48 000 pour le seul mois d'octobre." Par ailleurs, les tensions aux frontières sont telles que si cette trêve échoue, le diplomate algérien craint "une escalade et l'extension" du conflit aux pays voisins.
Le Monde