Les religions doivent œuvrer pour la paix, selon Andréa Kolb

Les hommes de religions doivent se faire les artisans de la paix, préalable de tout développement, au lieu de semer la division entre les communautés humaines, selon la représentante-résidente de la Fondation Konrad Adenauer (FKA), Andréa Kolb.


‘’Les religions au lieu d’être facteurs de division, doivent se faire artisans de la paix et la paix est le préalable de tout développement’’, a-t-elle dit, mardi, lors de la première journée de la quatrième édition du colloque international sur : ‘’Enracinement et ouverture : plaidoyer pour le dialogue interreligieux’’.

Mme Kolb a indiqué qu’il était ‘’urgent de développer une réflexion, dans le cadre des séries de colloques sur le dialogue interreligieux’’. ‘’Il est d’une extrême importance d’être vigilant et de prendre les devants afin que le Sénégal ne connaisse jamais des situations comme certains pays de la sous-région.’’

‘’Depuis plusieurs mois, a-t-elle rappelé, le Mali vit dans une tourmente. La partie nord est tombée entre les mains des islamistes, les institutions sont déstabilisées, les populations vivent dans une précarité et angoisse extrêmes.’’

Mme Kolb a signalé qu’‘’au Nigéria, il y avait régulièrement des confrontations interreligieuses, d’ailleurs également dans d’autres pays du continent’’. ‘’Si la recherche d’identité des différentes cultures peut amener à une division entre communautés, et cela peut même amener à des guerres’’, a-t-elle poursuivi.

‘’Si des religions qui sont articulées autour de la paix et de la solidarité deviennent des facteurs de conflits, c’est qu’il y a quelque part des éléments extérieurs à la religion qui sont manipulés et qui sont instrumentalisés au niveau de ces religions-là’’, a déclaré Pr. Abdou Aziz Kébé, représentant du recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD).

Pr. Kébé a estimé qu’il était ‘’pertinent de revenir sur ces ressources de paix dans les religions et de ne pas faire des religions des secteurs marginaux, mais d’en faire des ressources à intégrer dans nos moyens et dans nos outils pour construire la solidarité sociale, la paix sociale et même le développement économique’’.

Pour sa part, Ute Bocandé, membre du comité scientifique du colloque, a rappelé que ‘’c’est l’actualité qui (les) a inspirés à mettre au centre des réflexions la paix’’. ‘’C’est surtout quand on manque de quelque chose, on s’en languit’’, a-t-elle dit.

‘’La situation est plus que préoccupante et le risque de contamination du Sénégal et d’autres pays limitrophes n’est pas à exclure’’, a ajouté Mme Bocandé, qui est aussi la représentante résidente adjointe de la Fondation Konrad Adenauer au Sénégal.
Source: Aps.sn

Claude André Coly

Mardi 13 Novembre 2012 17:24

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