La Fédération des syndicats de la santé reprend son mot d'ordre et décrète 48 heures de grève, les jeudi 15 et vendredi 16 décembre 2022 sur l'ensemble du territoire national. Les services de santé seront paralysés, sans respect du service minimum. Seules les urgences seront assurées. Les syndicalistes précisent que les gardes et les permanences sont concernées par la grève, alors que la rétention d'informations reste de vigueur. De plus, un nouveau préavis de grève sera déposé le lundi 19 décembre 2022 et aucune autre action de lutte n'est à exclure. Sur les raisons de la reprise de cette grève, les syndicalistes affirment que depuis la signature des accords du 10 mai 2022, certaines personnes cherchent à pourrir l'atmosphère. En effet, note la fédération, "au moment où la fédération décide de suspendre son mot d’ordre de grève depuis la fin du mois d’octobre, des coupures intempestives et des ponctions sur les salaires sont opérées par les techniciens du ministère des Finances, surtout pour l’indemnité d’itinérance". Ce qui anéantit l'espoir nourri avec la reprise des négociations sectorielles avec le ministère de la Santé où des avancées ont été constatées avec la mise en place de quatre commissions techniques pour aboutir à des conclusions pouvant conduire à un protocole d’accord". Dans la même dynamique, la fédération interpelle le Premier ministre pour coordonner ces négociations, afin de trouver des solutions. Il s'agit de la matérialisation des accords liés au remboursement des créances de 20 milliards de l’Agence pour la Couverture maladie universelle, la généralisation de l’indemnité de logement à tous les agents des hôpitaux, des collectivités territoriales, des universités ; le recrutement dans la Fonction publique, la régularisation et l'intégration des contractuels, le statut pour le personnel communautaire. Les autres points sur lesquels Amadou Ba est interpellé concernent la présence des ministres de la Fonction publique, de l’Habitat, des Collectivités territoriales lors des négociations, l'ouverture des concours à l’ENDSS, le reclassement des infirmiers, sages-femmes d’État et techniciens supérieurs de santé, l'augmentation de la subvention des hôpitaux et la définition de critères d'allocation budgétaire, entre autres.