De 20 à 25 millions d'euros ont été versés en échange de la libération mardi des quatre otages français enlevés en septembre 2010 dans le nord du Niger par des islamistes armés, a appris mercredi 30 octobre l'AFP de source proche des négociateurs nigériens.
Ce sont "entre 20 et 25 millions d'euros qui ont été payés pour obtenir la libération des otages français", a déclaré cette source. Elle a précisé que cette somme avait servi à payer les ravisseurs ainsi que les intermédiaires qui, sur le terrain, ont joué un rôle important pour obtenir ces libérations.
La tension montait à l'aéroport de Villacoublay (Yvelines), où les familles attendaient dans le pavillon d'honneur l'avion des quatre ex-otages français.
Le Falcon blanc portant l'inscription de la République française, qui s'est envolé vers 7H00 de l'aéroport de Niamey (Niger) en présence des ministres français des Affaires étrangères et de la Défense, Laurent Fabius et Jean-Yves Le Drian, doit se poser vers 11H40.
Selon l'entourage du président de la République, les ex-otages seront accueillis par François Hollande, avant d'être conduits au pavillon d'honneur de l'aéroport, où ils retrouveront leurs proches, une vingtaine de personnes arrivées vers 10H30.
Ils seront ensuite pris en charge par la cellule de crise du Quai d'Orsay.
Pas de déclaration de François Hollande
"François Hollande ne fera pas de déclaration et il n'y aura pas de réception à l'Elysée", a-t-on indiqué dans l'entourage du président. Valérie Trierweiler sera également sur place, a-t-on précisé de même source.
Vers 11H00, une centaine de journalistes attendaient les ex-otages sur le tarmac de l'aéroport, derrière des barrières de sécurité.
Thierry Dol, Daniel Larribe, Pierre Legrand et Marc Féret avaient été enlevés sur un site minier du géant nucléaire français Areva à Arlit (Niger) le 16 septembre 2010. Aqmi avait revendiqué leur enlèvement.
C'est François Hollande, en déplacement en Slovaquie, qui a annoncé leur libération mardi.
Le ministre de la Défense a assuré de son côté qu'il n'y a avait eu ni "assaut" ni "rançon" pour libérer les Français, saluant, comme l'avait fait le président Hollande l'implication forte du Niger dans cette libération.