Les festivités commémorant le deuxième anniversaire de la Révolution du 17 février, à l'origine de la chute du régime de Kadhafi, ont démarré ce vendredi dans différentes villes de la Libye placées sous des mesures drastiques de sécurité jamais prises auparavant. Des milliers de libyens sont sortis en véhicule ou à pied et se sont rassemblés dans les places publiques brandissant les drapeaux de l'indépendance de façon pacifique. Aucun incident n'a été enregistré, exception faite du jet, par des individus non identifiés, d'un cocktail Molotov sur la voiture du commandant d'une unité d'intervention rapide dans la ville de Benghazi, Ayman Ahmed Salah. Le commandant de cette unité a affirmé, dans une déclaration faite à l'agence libyenne d'information, qu'il a reçu ces deux derniers jours des lettres de menace envoyées par des expéditeurs non identifiés. Il a qualifié l'acte de 'lâche' dont les auteurs agissent en cachette et n'osent pas l'affronter à découvert. Des mesures drastiques sont prises dans l'ensemble des villes et villages de la Libye. L'application de ces mesures est exécutée par des services de sécurité et militaires dont les forces ‘’du bouclier de la Libye', composées des ex-rebelles sous la tutelle du ministère de la Défense. Ils ont érigé des points de contrôle dans la totalité des entrées principales des villes dont la capitale, Tripoli. Les autorités ont distribué, tard dans la nuit de jeudi à vendredi, des cartes spéciales autorisant le port d'arme à ceux qui sont chargés de veiller sur la sécurité. Les différents patrouilles et points de contrôle fixes procèdent à des contrôles de tous les véhicules et retirent les armes non autorisées, de manière intelligente saluée par les libyens.