Le Paris SG a enfin remporté le 3e titre de champion de France de son histoire, après 19 ans d'attente, en s'imposant 1 à 0 à Lyon sur un but de Jérémy Ménez, dimanche lors de la 36e journée de L1.
A Paris, les premières scènes de liesses se sont produites sur les Champs-Elysées, entre concerts de klaxons et supporteurs parisiens marchant au milieu des voitures en brandissant les écharpes du club.
Mais la vraie fête aura lieu lundi. Une cérémonie de remise du trophée de Champion de France de Ligue 1 sera en effet organisée ce lundi sur la place du Trocadéro à Paris, à partir de 18h30, a annoncé la Ligue de football professionnel (LFP).
Quand Ménez a marqué à la 53e minute, Leonardo, directeur sportif brésilien du PSG, et son président qatari Nasser Al Khelaifi ont exulté en tribunes à Gerland.
C'était enfin la délivrance pour les deux hommes, surtout pour "Leo", dans la tourmente, actuellement suspendu pour un coup d'épaule à l'arbitre du match contre Valenciennes la semaine dernière.
Le dirigeant brésilien a illustré à lui seul la nervosité grandissante des Parisiens à l'approche d'un titre promis mais qui tardait à se concrétiser.
Le sacre de 2013 du PSG n'est que logique au regard des quelques 250 millions d'euros dépensés en transferts depuis le rachat il y a 24 mois du club parisien par les Qataris. Mais il a mis plus de temps que prévu à se réaliser.
Ce week-end aura braqué un coup de projecteur sur les nouveaux riches, entre la remontée samedi en L1 du Monaco du milliardaire russe Dmitry Rybolovlev et le titre du PSG des fortunés qataris dimanche.
L'affrontement de ces deux nouvelles puissances financières du championnat de France sera d'ailleurs un des rendez-vous attendus de la saison prochaine en L1.
Le PSG va désormais, comme Monaco, nourrir la rubrique transfert. Outre la rubrique +arrivées+, il faudra aussi surveiller la colonne +départs+ avec Ancelotti qui hésite encore à partir (il serait dans la mire du Real Madrid) et l'avenir de Beckham.
Autre conséquence de la victoire du PSG à Gerland: Marseille est assuré de finir 2e de L1 et accédera donc directement à la phase de poules de l'épreuve reine, sans passer par les tours préliminaires dévolus au 3e de L1.
Lyon, 3e avec 63 points, devra lui batailler jusqu'à la fin pour tenter de rester à cette place sur le podium. Seule --petite-- consolation pour l'OL, nombre de ses concurrents ont chuté dimanche.
L'invincibilité en 2013 en L1 de Saint-Etienne s'est ainsi achevée dimanche à Lorient (3-1), tandis que Nice a été humilié sur la pelouse d'Evian (4-0).
Et les Merlus pourront se féliciter d'avoir mis fin à une série d'invincibilité de 16 matches en L1 consécutifs de l'ASSE. La seule défaite jusqu'ici de l'équipe de Christophe Galtier en 2013 était survenue en quart de finale de Coupe de France le 16 avril face à... Lorient (2-1).
Les Bretons de Christian Gourcuff sont bien la bête noire des Foréziens.
Avec cette défaite dans le Morbihan, les Verts restent bloqués à la 6e place avec 59 points et s'éloignent d'un rêve d'une 3e place à deux journées de la fin du championnat.
Galtier a dit sa "colère" sur la manière dans cette défaite, et attend des explications de ses joueurs dès lundi.
Les Merlus, eux, ont répondu aux attentes de leur président Loïc Féry qui n'avait pas digéré l'humiliation en demi-finale de Coupe de France (4-0) face au mal classé Evian.
Dans le bas du classement, Evian, justement, a fait encore très fort, en surclassant Nice (4-0), avec notamment un doublé de Khlifa, dont un lob incroyable de 60 m ! "C'est un rêve", s'est réjoui le Tunisien après ce qui pourrait bien être le but de la saison.
Les Haut-Savoyards, qui viennent de se qualifier pour la finale de la Coupe de France, se sont aussi extirpés de la zone de relégation. Quelle semaine folle !
Derrière eux, Nancy replonge à la 18e place, Troyes reste 19e. Mais le pire revient à Brest, 20e, qui est après cette victoire d'Evian, par ricochet, officiellement relégué en L2.
Pour Nice (5e avec 60 points), les conséquences de cette défaite sont moins dramatiques, mais elle fait mal car le podium restait mathématiquement en vue.