‘’ Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent.’’- Petr Alekseïevitch Kropotkine.
Le peuple Sénégalais, face à l’impéritie de ce régime finissant, a bien voulu prêter une oreille attentive au discours soporifique servi par le marchand d’illusion. Occasion saisie par Macky SALL pour miroiter des réformes farfelues dans le seul dessein de nous convaincre d’une virtuelle croissance de 7% sans effet sur les revenus des contribuables.
Au moment où il joue au dilatoire, le monde agricole vit le plus grand drame de son existence. Gagner par une misère sans nom, les paysans laissés pour compte, sont entrain de brader leurs vivres de soudure pour pourvoir leurs familles simplement parce que l’État a drastiquement diminué les subventions qui leurs étaient allouées. Nos braves compatriotes qui achetaient le kg d’arachide à 100 FCFA à l’époque du président WADE, ont été obligés sous ce régime de débourser 200 FCFA pour obtenir un kg de semence de piètre qualité. L’arrivée des chinois l’année dernière, qui acquéraient le kg d’arachide à 300 FCFA, avaient compensé le gap et permis à ces agriculteurs d’avoir une plus-value de 100 FCFA par kg.
L’espoir de ces paysans, cloîtré dans les bas-fonds du désespoir, a été ruiné cette année après la disparition des chinois sur le marché. Le gouvernement, sourd à leurs cris silencieux, n’a pas jugé nécessaire de les soutenir, en fixant le prix du kg à 200 FCFA. Le litre d’huile revenant à 675 FCFA, les huiliers tels que la SUNEOR et la NOVASEN, ne pouvant acquérir son équivalent brut soit 4 kg d’arachides à 800 FCFA, ont décidé de ne débourser que 130 FCFA/kg pour pouvoir obtenir une marge. Le pouvoir en place contribue considérablement à appauvrir le monde rural meurtri, vu que pour des besoins de subsistance, ces 6, 7 millions de Sénégalais établis dans 20.000 villages, sont obligés de solder leurs récoltes à ces intermédiaires entrainant une perte de 70 FCFA/kg.
Dans ce contexte de souffrance, il serait donc naïf de se détourner de la famine qui déchire ces couches vulnérables étant donné qu’on ne peut pas vendre des semences au prix de 200 FCFA et racheter le Kg d’arachide au même prix, annihilant ainsi tous les durs labeurs des populations paysannes. Au lieu de les extirper de ce bourbier, en subventionnant les semences et les huiliers, le fessu nous distrait avec des mesures populistes sans aucune utilité et qui n’ont rien à voir avec la réalité.
En donnant aux plus démunis des paysans des bourses familiales, équivalentes au prix d’un sac de riz tous les 3 mois, et une couverture maladie ne prenant en charge que leurs enfants qui ont une température supérieure à 39 °C, le traitre de la patrie s’ingénie à abuser des esprits crédules. Ces 255 milliards de FCFA investis pour pérenniser ces mensonges d'état répétés pouvaient et doivent revenir à subventionner l’agriculture.
C’est dans cette situation de déliquescence généralisée du monde rural, que les autorités étatiques font subir les pires humiliations, à leurs progénitures, qui ne peuvent même pas s'offrir de quoi manger, en leur exigeant d’accroitre leurs frais d’inscription de 5 000 FCFA à 60 000 FCFA. La suppression de la généralisation de la bourse et l’augmentation du ticket de restauration de 150 à 400 F CFA, résulte de la volonté manifeste de maintenir dans l’enfer de la pauvreté, ces étudiants issus pour la majorité de milieux modestes afin de favoriser ultérieurement leurs enfants formés dans les plus prestigieuses universités occidentales. Ces étudiants marginalisés doivent savoir qu’ils ne sont pas contraints de reculer face ces ordres iniques, d’autant plus que ces gouvernants qui se jouent d’eux sont des sujets élus pour assouvir leurs désidératas.
Pendant que les bourses d’étudiants payés au compte-gouttes ne parviennent pas à leurs propriétaires, le salaire des députés avoisine les 2 millions de FCFA, les membres du Conseil économique, social et environnemental touchent un revenu de 3 millions de FCFA. La présidente Aminata Tall en plus de son fonds politique de 50 millions de FCFA/mois dispose d’un salaire mensuel de 5 millions de FCFA.
Indifférents au sort des étudiants, les PCA ne sont pas en reste puisqu’ils raflent tous les mois, 4 millions de FCFA, en plus d’une indemnité annuelle de 16,8 millions de FCFA. Sur la même période les dépenses de personnel de la Présidence, essentiellement obnubilés par leur propre enrichissement, sont passées de 556 541 820 à 1 308 294 280 FCFA.
Au moment où l’enseignement universitaire est dispensé au rabais, le recteur de l’UCAD a organisé rien qu’en 2013, 130 séminaires aux frais de l’université. Simultanément rien qu’à la faculté des sciences 100 vacataires, sans perspectives d’emploi, attendent d’être recruté si l’on sait qu’il y a 20 000 heures supplémentaires vacantes dues à un déficit criard de professeurs.
Durant la période où 550 étudiants de la fastef, ont côtoyé la mort subite pendant une dizaine de jour, des écoles à Matam sont fermées faute d’enseignants, des enfants sont même obligés d’amener des bancs pour avoir une place en classe. Au même moment les DG eux se retrouvent chacun avec un émolument de 5 millions de FCFA en plus d’une prime annuelle de 21 millions de FCFA.
Cette parodie de rationalisation des poches de gaspillage des institutions étatiques, a biaisé son cirque du 31 décembre 2013, puisqu’avec toute cette gabegie, le trésor public a subit un déficit de 80 milliards de FCFA. Sans craindre le ridicule, le pouvoir en cessation de paiement, a caressé le rêve de compenser tout cela, en infantilisant les fonctionnaires par une arnaque de 48 milliards de FCFA délibérément diligentée sur 12 221 agents de la fonction publique. Mais il n’en a été rien, vu que cette couleuvre toxique qui ne concernait à l’épreuve des faits que 1017 agents, avait en réalité comme principal objectif inavoué de les remplacer par des partisans de l’APR. La propension de cette victime de la surenchère spéculative de 500 000 emplois à infliger des mesures d’austérité aux fonctionnaires, pour enliser dans l’imaginaire les jeunes en proie au chômage, a fini de révéler toute sa déficience mentale.
Face à toutes ces réformes incongrues tournées en dérision, Mackyllage SALL sans espoir de solution s’enferme dans ses illusions, pour endormir ce peuple désabusé par cette gestion approximative tantôt axée sur le Sénégal émergent, dés fois sur la voix de l’émergence, même parfois sur la stratégie nationale de développement économique et sociale.
Il est regrettable de constater que ce régime, qui court à sa perte, maintienne la tête sous l’eau le peuple dans un engrenage illusionniste, en leur faisant croire que leur accès à un mieux vivre passe par une diminution des prix du loyer sans au préalable faciliter l'accès équitable à la propriété et diminuer le prix des taxes imposées sur le foncier bâti. Il ne suffit pas de tirer de sa boîte de pandore des décrets ou lois pour imposer des baisses iniques parce que la location est un produit qui obéit à la loi du marché : celle de l’offre et de la demande.
Les 07 milliards de FCFA alloués à l’amiable à Richard ATTIAS et les 45 milliards de FCFA mobilisés pour la confection de la salle de conférence devant abriter le sommet de la francophonie, s’ils étaient utilisés efficiement pouvaient rétablir la SICAP et la SN HLM dans leurs missions initiales. Cette mesure aurait permis de construire des centaines de milliers de logement sociaux à prix modérés, payables sur le long terme. Elle aurait aussi facilité la décongestion de la capitale ce qui aurait ipso facto anéanti cette inflation qui gangrène le secteur immobilier. Assurément cette réforme initiée démontre que le bien-être des Sénégalais n’a jamais recueilli l’attention de ce gouvernement plus enclin vers les intérêts égoïstes de ses membres.
Cette mesure vexatoire risque de saboter les efforts, privations et sacrifices des immigrés, fonctionnaires, retraités, qui ont casqué gros pour acquérir leurs terrains et contracté des emprunts à la banque avec des intérêts usuriers indexés sur leurs revenus locatifs, qu’ils sont sommés de rembourser dans un délai bien limité. C’est après avoir accumulé toutes ses dettes contractées durant toute une vie que le stagiaire de la présidence vient leur ordonner de réduire par force de 29 % la rente de leurs loyers.
Un retraité, qui après avoir labouré dur durant toute sa vie, ne comptant que sur les maigres cotisations de ses bailleurs, n’acceptera jamais et cela au prix de sa vie, de bazarder à 8 700 FCFA une chambre qu’il louait auparavant à 30 000 FCFA, simplement par ce que le fabulateur au sommet de l’État a décidé de leur dicter la voie à suivre.
Au lieu donc de déprécier les prix du loyer, cette réforme pilotée par le stagiaire de la présidence, va tout au contraire, rehausser d’une manière fulgurante les montants des locations, puisque le taux le plus élevé (29%) a été appliqué pour les locations de bas de gamme allant de 0 à 150 000 FCFA. Ce qui va immédiatement engendrer une diminution drastique des investissements dans ce segment étant donné qu’aucun promoteur immobilier ne voudra travailler à perte. Cet état des choses entrainera une diminution de l’offre tandis qu’au même moment la demande ne cessera de s’amplifier.
Si réellement Mackyllage SALL était animé d’une bonne volonté, dès son accession à la magistrature suprême, les prix des matériaux de construction allaient subir une réduction et pendant qu’on y est, il ne parait pas trop tard de supprimer pour la tranche allant de 0 à 150 000 FCFA, les impôts à l’ordre de 25% payés mensuellement à l’Etat par les propriétaires, vu qu’ils avoisinent les 29%.
A l’inverse ceux qui ont saigné impunément à blanc les caisses de l’état et qui se sont attribué des milliers d’hectares gratuitement, tels que le propriétaire des 2069 m2 aux Almadies et du terrain de 9 hectares à Sébikotane sont taxés à hauteur de 4 %. Cette volonté manifeste de vouloir enrichir à souhait sans le moindre humanisme, les propriétaires des châteaux de la corniche (Niasse), de Fann résidence (Tanor Dieng) et des almadies (Farba Ngom) au détriment de la classe moyenne constitue une dérive inconcevable qu’il va falloir immédiatement estomper. Il nous parait indécent de voir le griot de Macky SALL, Farba NGOM, empoché des centaines de millions sur sa résidence acquise illégalement à 700 millions de FCFA là où les méritants immigrés, fonctionnaires, retraités sont privés injustement de leurs revenus mensuels.
L’idéal serait de taxer à hauteur de 40% les revenus locatifs des hauts standings pour combler une éventuelle hypothétique suppression des taxes imputées dans les logements de bas de gamme. Ce gouvernement en œuvrant pour le profit des intérêts individuels de ses sympathisants, milite pour l’appauvrissement de la classe moyenne avec comme principal objectif l’accaparement des investissements dans le secteur de l’immobilier.
Cette réforme pour la baisse des locations, qui maintient en son sein des contradictions, comme la réforme universitaire, l’audit physique et biométrique, sera mise sous scellé puis jeter dans les poubelles de l’histoire comme du reste toutes ces réformes entreprises dans le cafouillage par ce régime qui a fini de montrer ses limites.
Il est de notoriété publique que sous ce régime moribond seuls ceux qui ont fait, corps et âme, usage d’un engagement ferme ont obtenu gain de cause. Prenons pour exemple les transporteurs en passant par les magistrats, les enseignants de la fastef, le collectif du secteur des hydrocarbures et du secteur de nettoiement.
Les étudiants, enseignants, fonctionnaires et propriétaires de maison doivent savoir que le pouvoir vient du peuple par conséquent un combat de haute lutte doit être mené afin de reconquérir par la force leurs droits confisqués abusivement par cette classe dirigeante. Avec cette pluie de revendication explosive qui ne cesse de s’abattre sur le quotidien des sénégalais il y’a lieu de craindre, une sédition populaire semblable à celle de la Tunisie ou de l’Égypte.
Éternel Wadiste
Moïse RAMPINO
Le peuple Sénégalais, face à l’impéritie de ce régime finissant, a bien voulu prêter une oreille attentive au discours soporifique servi par le marchand d’illusion. Occasion saisie par Macky SALL pour miroiter des réformes farfelues dans le seul dessein de nous convaincre d’une virtuelle croissance de 7% sans effet sur les revenus des contribuables.
Au moment où il joue au dilatoire, le monde agricole vit le plus grand drame de son existence. Gagner par une misère sans nom, les paysans laissés pour compte, sont entrain de brader leurs vivres de soudure pour pourvoir leurs familles simplement parce que l’État a drastiquement diminué les subventions qui leurs étaient allouées. Nos braves compatriotes qui achetaient le kg d’arachide à 100 FCFA à l’époque du président WADE, ont été obligés sous ce régime de débourser 200 FCFA pour obtenir un kg de semence de piètre qualité. L’arrivée des chinois l’année dernière, qui acquéraient le kg d’arachide à 300 FCFA, avaient compensé le gap et permis à ces agriculteurs d’avoir une plus-value de 100 FCFA par kg.
L’espoir de ces paysans, cloîtré dans les bas-fonds du désespoir, a été ruiné cette année après la disparition des chinois sur le marché. Le gouvernement, sourd à leurs cris silencieux, n’a pas jugé nécessaire de les soutenir, en fixant le prix du kg à 200 FCFA. Le litre d’huile revenant à 675 FCFA, les huiliers tels que la SUNEOR et la NOVASEN, ne pouvant acquérir son équivalent brut soit 4 kg d’arachides à 800 FCFA, ont décidé de ne débourser que 130 FCFA/kg pour pouvoir obtenir une marge. Le pouvoir en place contribue considérablement à appauvrir le monde rural meurtri, vu que pour des besoins de subsistance, ces 6, 7 millions de Sénégalais établis dans 20.000 villages, sont obligés de solder leurs récoltes à ces intermédiaires entrainant une perte de 70 FCFA/kg.
Dans ce contexte de souffrance, il serait donc naïf de se détourner de la famine qui déchire ces couches vulnérables étant donné qu’on ne peut pas vendre des semences au prix de 200 FCFA et racheter le Kg d’arachide au même prix, annihilant ainsi tous les durs labeurs des populations paysannes. Au lieu de les extirper de ce bourbier, en subventionnant les semences et les huiliers, le fessu nous distrait avec des mesures populistes sans aucune utilité et qui n’ont rien à voir avec la réalité.
En donnant aux plus démunis des paysans des bourses familiales, équivalentes au prix d’un sac de riz tous les 3 mois, et une couverture maladie ne prenant en charge que leurs enfants qui ont une température supérieure à 39 °C, le traitre de la patrie s’ingénie à abuser des esprits crédules. Ces 255 milliards de FCFA investis pour pérenniser ces mensonges d'état répétés pouvaient et doivent revenir à subventionner l’agriculture.
C’est dans cette situation de déliquescence généralisée du monde rural, que les autorités étatiques font subir les pires humiliations, à leurs progénitures, qui ne peuvent même pas s'offrir de quoi manger, en leur exigeant d’accroitre leurs frais d’inscription de 5 000 FCFA à 60 000 FCFA. La suppression de la généralisation de la bourse et l’augmentation du ticket de restauration de 150 à 400 F CFA, résulte de la volonté manifeste de maintenir dans l’enfer de la pauvreté, ces étudiants issus pour la majorité de milieux modestes afin de favoriser ultérieurement leurs enfants formés dans les plus prestigieuses universités occidentales. Ces étudiants marginalisés doivent savoir qu’ils ne sont pas contraints de reculer face ces ordres iniques, d’autant plus que ces gouvernants qui se jouent d’eux sont des sujets élus pour assouvir leurs désidératas.
Pendant que les bourses d’étudiants payés au compte-gouttes ne parviennent pas à leurs propriétaires, le salaire des députés avoisine les 2 millions de FCFA, les membres du Conseil économique, social et environnemental touchent un revenu de 3 millions de FCFA. La présidente Aminata Tall en plus de son fonds politique de 50 millions de FCFA/mois dispose d’un salaire mensuel de 5 millions de FCFA.
Indifférents au sort des étudiants, les PCA ne sont pas en reste puisqu’ils raflent tous les mois, 4 millions de FCFA, en plus d’une indemnité annuelle de 16,8 millions de FCFA. Sur la même période les dépenses de personnel de la Présidence, essentiellement obnubilés par leur propre enrichissement, sont passées de 556 541 820 à 1 308 294 280 FCFA.
Au moment où l’enseignement universitaire est dispensé au rabais, le recteur de l’UCAD a organisé rien qu’en 2013, 130 séminaires aux frais de l’université. Simultanément rien qu’à la faculté des sciences 100 vacataires, sans perspectives d’emploi, attendent d’être recruté si l’on sait qu’il y a 20 000 heures supplémentaires vacantes dues à un déficit criard de professeurs.
Durant la période où 550 étudiants de la fastef, ont côtoyé la mort subite pendant une dizaine de jour, des écoles à Matam sont fermées faute d’enseignants, des enfants sont même obligés d’amener des bancs pour avoir une place en classe. Au même moment les DG eux se retrouvent chacun avec un émolument de 5 millions de FCFA en plus d’une prime annuelle de 21 millions de FCFA.
Cette parodie de rationalisation des poches de gaspillage des institutions étatiques, a biaisé son cirque du 31 décembre 2013, puisqu’avec toute cette gabegie, le trésor public a subit un déficit de 80 milliards de FCFA. Sans craindre le ridicule, le pouvoir en cessation de paiement, a caressé le rêve de compenser tout cela, en infantilisant les fonctionnaires par une arnaque de 48 milliards de FCFA délibérément diligentée sur 12 221 agents de la fonction publique. Mais il n’en a été rien, vu que cette couleuvre toxique qui ne concernait à l’épreuve des faits que 1017 agents, avait en réalité comme principal objectif inavoué de les remplacer par des partisans de l’APR. La propension de cette victime de la surenchère spéculative de 500 000 emplois à infliger des mesures d’austérité aux fonctionnaires, pour enliser dans l’imaginaire les jeunes en proie au chômage, a fini de révéler toute sa déficience mentale.
Face à toutes ces réformes incongrues tournées en dérision, Mackyllage SALL sans espoir de solution s’enferme dans ses illusions, pour endormir ce peuple désabusé par cette gestion approximative tantôt axée sur le Sénégal émergent, dés fois sur la voix de l’émergence, même parfois sur la stratégie nationale de développement économique et sociale.
Il est regrettable de constater que ce régime, qui court à sa perte, maintienne la tête sous l’eau le peuple dans un engrenage illusionniste, en leur faisant croire que leur accès à un mieux vivre passe par une diminution des prix du loyer sans au préalable faciliter l'accès équitable à la propriété et diminuer le prix des taxes imposées sur le foncier bâti. Il ne suffit pas de tirer de sa boîte de pandore des décrets ou lois pour imposer des baisses iniques parce que la location est un produit qui obéit à la loi du marché : celle de l’offre et de la demande.
Les 07 milliards de FCFA alloués à l’amiable à Richard ATTIAS et les 45 milliards de FCFA mobilisés pour la confection de la salle de conférence devant abriter le sommet de la francophonie, s’ils étaient utilisés efficiement pouvaient rétablir la SICAP et la SN HLM dans leurs missions initiales. Cette mesure aurait permis de construire des centaines de milliers de logement sociaux à prix modérés, payables sur le long terme. Elle aurait aussi facilité la décongestion de la capitale ce qui aurait ipso facto anéanti cette inflation qui gangrène le secteur immobilier. Assurément cette réforme initiée démontre que le bien-être des Sénégalais n’a jamais recueilli l’attention de ce gouvernement plus enclin vers les intérêts égoïstes de ses membres.
Cette mesure vexatoire risque de saboter les efforts, privations et sacrifices des immigrés, fonctionnaires, retraités, qui ont casqué gros pour acquérir leurs terrains et contracté des emprunts à la banque avec des intérêts usuriers indexés sur leurs revenus locatifs, qu’ils sont sommés de rembourser dans un délai bien limité. C’est après avoir accumulé toutes ses dettes contractées durant toute une vie que le stagiaire de la présidence vient leur ordonner de réduire par force de 29 % la rente de leurs loyers.
Un retraité, qui après avoir labouré dur durant toute sa vie, ne comptant que sur les maigres cotisations de ses bailleurs, n’acceptera jamais et cela au prix de sa vie, de bazarder à 8 700 FCFA une chambre qu’il louait auparavant à 30 000 FCFA, simplement par ce que le fabulateur au sommet de l’État a décidé de leur dicter la voie à suivre.
Au lieu donc de déprécier les prix du loyer, cette réforme pilotée par le stagiaire de la présidence, va tout au contraire, rehausser d’une manière fulgurante les montants des locations, puisque le taux le plus élevé (29%) a été appliqué pour les locations de bas de gamme allant de 0 à 150 000 FCFA. Ce qui va immédiatement engendrer une diminution drastique des investissements dans ce segment étant donné qu’aucun promoteur immobilier ne voudra travailler à perte. Cet état des choses entrainera une diminution de l’offre tandis qu’au même moment la demande ne cessera de s’amplifier.
Si réellement Mackyllage SALL était animé d’une bonne volonté, dès son accession à la magistrature suprême, les prix des matériaux de construction allaient subir une réduction et pendant qu’on y est, il ne parait pas trop tard de supprimer pour la tranche allant de 0 à 150 000 FCFA, les impôts à l’ordre de 25% payés mensuellement à l’Etat par les propriétaires, vu qu’ils avoisinent les 29%.
A l’inverse ceux qui ont saigné impunément à blanc les caisses de l’état et qui se sont attribué des milliers d’hectares gratuitement, tels que le propriétaire des 2069 m2 aux Almadies et du terrain de 9 hectares à Sébikotane sont taxés à hauteur de 4 %. Cette volonté manifeste de vouloir enrichir à souhait sans le moindre humanisme, les propriétaires des châteaux de la corniche (Niasse), de Fann résidence (Tanor Dieng) et des almadies (Farba Ngom) au détriment de la classe moyenne constitue une dérive inconcevable qu’il va falloir immédiatement estomper. Il nous parait indécent de voir le griot de Macky SALL, Farba NGOM, empoché des centaines de millions sur sa résidence acquise illégalement à 700 millions de FCFA là où les méritants immigrés, fonctionnaires, retraités sont privés injustement de leurs revenus mensuels.
L’idéal serait de taxer à hauteur de 40% les revenus locatifs des hauts standings pour combler une éventuelle hypothétique suppression des taxes imputées dans les logements de bas de gamme. Ce gouvernement en œuvrant pour le profit des intérêts individuels de ses sympathisants, milite pour l’appauvrissement de la classe moyenne avec comme principal objectif l’accaparement des investissements dans le secteur de l’immobilier.
Cette réforme pour la baisse des locations, qui maintient en son sein des contradictions, comme la réforme universitaire, l’audit physique et biométrique, sera mise sous scellé puis jeter dans les poubelles de l’histoire comme du reste toutes ces réformes entreprises dans le cafouillage par ce régime qui a fini de montrer ses limites.
Il est de notoriété publique que sous ce régime moribond seuls ceux qui ont fait, corps et âme, usage d’un engagement ferme ont obtenu gain de cause. Prenons pour exemple les transporteurs en passant par les magistrats, les enseignants de la fastef, le collectif du secteur des hydrocarbures et du secteur de nettoiement.
Les étudiants, enseignants, fonctionnaires et propriétaires de maison doivent savoir que le pouvoir vient du peuple par conséquent un combat de haute lutte doit être mené afin de reconquérir par la force leurs droits confisqués abusivement par cette classe dirigeante. Avec cette pluie de revendication explosive qui ne cesse de s’abattre sur le quotidien des sénégalais il y’a lieu de craindre, une sédition populaire semblable à celle de la Tunisie ou de l’Égypte.
Éternel Wadiste
Moïse RAMPINO