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Macky SALL sur les pas de Viktor Ianoukovytch


‘’ La violence aux mains du peuple n’est pas la violence, mais la justice.’’ - Eva Peron.

Prêts à tout sacrifier pour sauver leurs peaux, les cinq pseudos sages du conseil, qui n’a de constitutionnel que de nom, plus guidés par leurs ventres que par la rectitude, viennent de donner un coup de pouce à la mascarade gouvernementale, en se prêtant aux basses besognes partisanes des tenants du pouvoir. Ces apprentis juristes, téléguidés et à un pas de la retraite, ont, sans scrupule ni gêne, fait le pari abscons de se mettre sous la tutelle de la classe dirigeante, qui les tient par le bas ventre.

Ces activistes du pouvoir colorés politiquement, soumis à la cause criminelle de ce régime qui court à sa perte, ont préféré adopter la théorie des 3 singes pour conserver leurs avantages et privilèges, comme si l’éthique était aux antipodes de la justice. Cet auguste conseil, qui jadis faisait la fierté de toute une corporation, est dorénavant pris en otage par de véreux politiciens qui ont fini de placarder leurs intégrités dans les poubelles des officines de la magistrature.

Aux yeux des populations sénégalaises cette décision discrétionnaire, délestée de tout bon sens et rendue en toute soumission, obéit donc à des impératifs politiques. Cette farce de mauvais goût met en exergue le degré d’instrumentalisation de ce levier politique, qu’est devenue la justice sénégalaise. Cet épouvantail, aux ordres du pouvoir, qui malmène au quotidien la constitution a fini par jeter, sous les feux des projecteurs, la perversité judiciaire dans toute sa splendeur.

Cette basse juridiction, ancrée dans le faux et usage de faux, a par ce fait légitimé l’injustifiable car à leurs yeux seules les injonctions politiques de l’exécutif, qui les a mis à ces postes, ont de l’importance. En faisant l’apologie de la politique juridique ou de la justice politique, ces magistrats du 3ème âge acquis à la cause de ce système tortionnaire, ont agi en marge du droit international. Selon cette parodie de conseil, le Sénégal peut abjurer ses propres engagements et franchir, sans le moindre remords, le Rubicon des hautes juridictions internationales.

Il est établi que dans les nations dites de droit, la charge de la preuve incombe au plaignant et non au présumé coupable, qui est appelé à comparaitre devant l’autorité judiciaire compétente. De même, un prévenu même coupable ne peut pas être accusé deux fois pour le même acte préjudiciable. Toutefois, un prévenu n’est reconnu comme coupable que lorsqu’il a épuisé toutes les voies de recours qui étaient mises à sa disposition. Ce qui veut dire que ce n’est pas parce qu’une personne est condamnée qu’elle est coupable parce qu’il peut y avoir des erreurs judiciaires.

Ce processus est le même dans toutes les patries qui ont ratifié les conventions internationales des droits de l’homme. Par contre, certains pays totalitaires n’ont pas jugé nécessaire de parapher ces chartes, c’est le cas de la Corée du nord.

Dans ce pays, le pouvoir détient le droit de vie et de mort sur ces concitoyens. Mais tout ce fait par le truchement du canal judiciaire parce qu’il faut maquiller les crimes. Et c’est l’appareil judiciaire qui tient ce rôle. Ces mêmes procédés, attentatoires aux droits de l’Homme, sont utilisés sournoisement dans les systèmes à parti unique. Sans aucun argument valable, un citoyen peut donc être inculpé aux pas de charge dans une optique de règlements de comptes politiques.

C’est ainsi que des opposants nord-coréens sont incriminés sur des coups de tête au moment où la justice recherche des charges qui n’existent que dans les hallucinations de Kim Jong-un Sall. Ce qui revient à affirmer que la charge de la preuve revient dans ce cas non au plaignant mais au justiciable, dont les preuves sont soumises à l’appréciation du plaignant.

Ainsi, l’accusé potentiellement innocent peut apporter toutes les preuves du monde avec des pièces à conviction à l’appui mais si elles ne satisfont pas le demi-dieu, Kim Jong-un Sall, ce dernier peut les débouter selon ses humeurs puisque ces accusations, cousues de fil blanc, ne reposent que sur des compilations de rumeurs. En Corée du nord, lorsqu’un accusé est condamné à mort il n’a pas droit à l’appel même si les juges se trompent.

La CREI, en divergences contre les évidences, s’inspire de ces brimades judiciaires nord-coréennes. C’est pour cela qu’elle fait peu de cas des dispositions légales les plus élémentaires. Le conseil constitutionnel par ces passements de jambes judiciaires, veut nous faire gober que la CREI, qui a choisi expressément d’adopter cette méthode répressive nord-coréenne, prime sur les traités que le Sénégal a adoptés au niveau international. Cela au mépris flagrant de la constitution sénégalaise qui dans son article 98 stipule que ’’les traités ou accords régulièrement ratifiés ou approuvés ont, dès leur publication, une autorité supérieure à celle des lois’’.

Cette abusive dérive judiciaire du conseil constitutionnel démontre la mauvaise foi manifeste de ces alchimistes du droit qui ont monnayé leurs dignités pour quelques billets de banque. Le recours, la présomption irréfragable, la présomption d’innocence sont les principes les plus basiques des droits de l’homme. Ces principes humanistes, édictés par les protocoles internationaux, ont été bafoués par cette illégitime machine à broyer. Il est clair, que cette structure dictatoriale, qui est en porte à faux avec les dispositions cardinales internationales, ne peut plus prospérer.

En réalité, ces marionnettes de la CREI et du conseil constitutionnel, manipulées par les manettes de la présidence, agissent au gré des oukases directs du nullissime chef de la transition. Ils ne sont plus dans le champ du droit mais de façon déguisée de la politique. Ils abusent dangereusement de leurs uniformes sataniques pour éteindre, à tout prix, politiquement, par des alchimies juridiques sans tête ni queue, le ministre d’Etat, Karim Wade, dont le seul tort a été de varier, dans la décence et la transparence, les partenaires économiques du Sénégal.

Karim Wade comme Ioulia Timochenko sont victimes d’une chasse à l’homme qui frise un acharnement arbitraire simplement parce qu’aussi bien le pouvoir de Macky Sall que celui de Viktor Ianoukovytch ont voulu les réduire à néant. Viktor Ianoukovytch a pensé, qu’en accusant à tort Ioulia Timochenko et en le condamnant à 7 ans de prison ferme, que son règne allait se pérenniser puisque cette dame de fer était son principal obstacle. Sauf que Viktor Ianoukovytch a omis que le dernier mot revient au peuple qui détient la légitimité populaire et qui peut le reprendre à tout moment.

Ce que feint d’ignorer Macky SALL. Cette opération humiliante de décapitation, empruntée par les prédateurs de la liberté de ce prisonnier politique, sera vouée à l’échec étant donné qu’elle ne repose sur aucun motif juridique fondé. Ces pratiques malsaines ne feront que réveiller le courroux du peuple qui commence à se rendre compte que cette sordide persécution judiciaire, dont est victime, la seule alternative crédible de ce régime comateux, répond à des fins électoralistes.

Ce système dont le seul programme consiste à collectionner des prisonniers politiques, cherche à enrayer sans preuves avérées celui en qui, l’espoir de tout un peuple désespéré est placé. Ce qui leur permettra selon leur plan maléfique, qui tombera à l’eau avec la détermination du peuple, de régner en solitaire sur le landerneau politique lors des prochaines joutes présidentielles. Le détenu politique Karim Wade ne va pas endurer plus que Ioulia Timochenko, qui est partie jusqu’à dormir dans les toilettes des geôles où elle a été encagée, même s’il faut 120 jours pour obtenir un permis de visite avant de pouvoir le voir.

Ces préjudices moraux subis ont fini par hausser de façon fulgurante la courbe de la côte de popularité de ce guerrier intrépide. Le peuple seul véritable détenteur du pouvoir de ce système judiciaire se lèvera un jour où l’autre pour mettre un terme à tous ces forfaits car le peuple est comme Dieu : ses désirs sont des ordres. Le marchand d’illusions, Macky Sall, a actuellement l’air d’un aveugle qui regarde sans pour autant voir. Le gangstérisme juridique ne mène jamais à bon port, il a beau voguer en pleine mer mais il finit toujours par se faire avaler par la furie populaire.

Son entêtement risque de lui couter un destin similaire à celui de Viktor Ianoukovytch, mieux pour être Africain à celui de Zine el-Abidine Ben Ali qui s’est réfugié à la hâte en Arabie Saoudite où pire à celui de Hosni Moubarak qui jouait au téméraire. S’il persiste vraiment dans cette méchanceté gratuite, il finira alors comme Gbagbo Laurent et si jamais lors de la prochaine révolution sénégalaise qui se déroulera en 2015, il s’évertue à assassiner les sénégalais durant les manifestations, il souffrira alors comme Mouammar Kadhafi. De toutes les façons, le compte à rebours a commencé, moment ne saurait être plus propice pour qu’il revoie sa copie et libère le timonier national, Karim Wade.

Moïse RAMPINO

Moise RAMPINO

Lundi 10 Mars 2014 - 12:52





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