Macky Sall : « Le Sénégal n’a jamais été aussi liquide que maintenant »

L’Etat du Sénégal n’a jamais eu autant de « rentrées d’argent » qu’il en a maintenant, a soutenu samedi le président Macky Sall, faisant valoir que les salaires des fonctionnaires et la dette intérieure sont payés à temps et les programmes d’investissement public déroulés.


« Le Sénégal est sur la bonne rampe et jamais il n’y a eu autant de rentrées d’argent, malgré la baisse de la contribution de la diaspora, en raison de la crise économique », a assuré M. Sall, ajoutant vouloir « remettre de l’ordre dans la gestion des deniers publics, sans état d’âme ».
« Il faut lutter contre les spéculateurs, la fraude, l’argent sale, qui ne profite pas au développement du pays mais à des individus. Je n’aurai aucun état d’âme pour combattre cela », a-t-il soutenu en recevant des journalistes à un « ndogou » (repas de rupture du jeûne), au palais de la République. « Cet argent ne contribue pas au développement économique et social de notre pays. »
Macky Sall a ajouté : « Ceux qui veulent travailler au développement du pays ne diront pas qu’il n’y a pas d’argent. »
« Je ne comprends pas qu’on me dise que l’argent ne circule pas », a-t-il affirmé, se demandant de « quel argent » on parle. 
« Les paysans ne diront pas que le pays n’est pas sur une bonne rampe de développement », a par ailleurs soutenu le chef de l’Etat. « L’argent affecté aux hôpitaux a-t-il servi à équiper des laboratoires ou à payer des réactifs ? Non, ça a servi à payer des salaires et des gratifications. C’est cela la vérité. Je ne dis pas cela pour que demain les syndicats se lèvent, mais c’est la réalité », a-t-il ajouté. 
Macky Sall a aussi dénoncé « le crime collectif » commis sur les malades au Sénégal. « Il y a une sorte de crime collectif au préjudice du malade, parce qu’il paie un ticket sans en conséquence » être soigné convenablement, a-t-il dit. 
« Ma conviction, c’est que c’est par la volonté des Sénégalais que je suis là pour faire des réformes, pour faire avancer le pays, sans reculer parce qu’il y a des groupes de pression et des gens qui essaient de faire peur en utilisant parfois la presse », a-t-il poursuivi. 
Aussi a-t-il promis de mettre davantage de semences et d’engrais à la disposition des producteurs et de soutenir le développement agricole, l’éducation et la santé.
Une cinquantaine de journalistes de la presse privée et publique ont pris part à la rencontre, aux côtés du directeur général de l’Agence de presse sénégalaise (APS) Thierno Birahim Fall, de celui de la Radiodiffusion Télévision sénégalaise (RTS) Racine Talla, du directeur de la radio Sud FM (privée) Oumar Diouf Fall, et de personnalités du monde de la culture et des lettres.

APS


Bamba Toure

Lundi 5 Aout 2013 00:43

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