Macky Sall salue la mémoire de Thierno Ndiaye, ‘’artiste libre et talentueux, généreux et engagé’’

‘’Artiste libre et talentueux, généreux et engagé, Ndiaye a marqué la scène du cinéma et du théâtre par la fermeté des personnages qu’il a incarnés’’, écrit le chef de l’Etat dans un communiqué lu au journal télévisé de la RTS (publique).

Macky Sall a cité ‘’Guelwar’’ de feu Sembene Ousmane (1992) et son ultime rôle dans ‘’Aujourd’hui’’ d’Alain Gomis (2012) qui ont révélé ‘’l’immense savoir-faire de ce digne fils du Sénégal dont l’élégance et la voix haute et précise habiteront toujours nos imaginaires’’.

Décédé à son domicile de Ndar Gou Ndao entouré des membres de famille, Thierno Ndiaye ‘’Doss’’ a eu une carrière riche d’une trentaine de films longs et courts métrages et de nombreuses pièces de théâtre. Ces dernières années, il s’était consacré à la formation de jeunes comédiens.

Cloué au lit depuis un an, "Doss" qui avait rejoint sa maison familiale après des séjours dans diverses structures sanitaires a rendu l’âme et a été inhumé vendredi après la prière de 17 heures au cimetière musulman de Léona, à Kaolack où il est né en 1940.

Thierno Ndiaye Doss, qui a été rendu célèbre par son rôle dans le film "Guelwar" tourné en 1992 par Ousmane Sembène, a été d’abord membre des Ballets sèrères du Sine Saloum, fondé par Abdou Mama Diouf, avant de regagner la troupe dramatique du Théâtre national Daniel Sorano, encouragé en cela par Douta Seck et Doura Mané.

Le défunt président de l'Association nationale des artistes comédiens du théâtre sénégalais (ARCOTS) démontre alors son talent inné dans les pièces de théâtre ‘’Lat Dior ou le chemin de l’honneur’’, ‘’Alboury Ndiaye’’ avant de s’essayer au cinéma en jouant en 1974 dans ‘’Xala’’ de Ousmane Sembène.

Les sollicitations des réalisateurs et metteurs en scène tombent alors en cascade et Thierno Ndiaye Doss ne cesse d’assurer avec prestance ses rôles dans, entre autres films, ‘’Camp de Thiaroye’’ (1987) de Ousmane Sembène, ‘’les caprices d’un fleuve’’ (1996) de Bernard Giraudeau, ‘’L’Afrance’’ (2001) d’Alain Gomis, ‘’Tableau Ferraille’’ (1998) de Moussa Sène Absa, ‘’Karmen Gai’’ de Joe Gai Ramaka ‘’Black’’ (2009) de Pierre Laffague, ‘’Ndeysaan ou le Prix du pardon’’ (2001) de Mansour Sora Wade, ‘’Ramata’’ de Léandre-Alain Baker (2009), entre autres.