Macky Sall, un homme de principe doublé d’un humaniste

« Le faible ne peut pardonner. Pardonner appartient aux forts. » Gandhi


L’actualité de ces derniers jours, nous sert de prétexte pour contribuer à montrer une facette du Président Macky Sall. En effet, l’élargissement de prison de Monsieur Karim Wade et de ses complices est la question centrale des débats. Pouvait-il en être autrement ?
Le Président Macky Sall en homme hautement engagé dans la lutte pour le progrès social a, dès son arrivée au pouvoir engagé une opération de reddition des comptes. Il y’avait beaucoup de scepticisme quand à son aboutissement. Contre vents et marées, il a réactivé la CREI pour donner corps à la rupture.
Malgré toutes les pressions tout azimut (nationales, internationales, religieux, politiques, les menaces les plus farfelues, etc.), le Président Macky Sall a tenu bon et a laissé la justice faire son travail jusqu’au bout. Il a respecté de façon scrupuleuse le principe de séparation des pouvoir qui fondent notre Etat de droit. Cela est prouvé par la progression du Sénégal dans beaucoup de notation sur la bonne gouvernance et la transparence.
Cependant, les lois étant faites par le peuple et pour le peuple. Il s’aménage toujours des moyens de desserrer l’étau sur certaines questions. Et la grâce qui est un des moyens de desserrement de l’étau.
Dans notre pays comme dans plusieurs pays du monde qui ont adopté la forme républicaine de l’Etat, la justice est rendue au nom du peuple. Elle est encadrée par les mécanismes sociaux propres aux valeurs de chaque nation. Elle n’est donc pas identique dans les pays.
Au Sénégal, nous avons des régulateurs sociaux qui ont permis d’abord sous le Président Senghor de faire accepter l’Etat moderne et sa manière de fonctionner qui étaient à bien des égards étranger aux traditions et réalités africaines. Ces régulateurs sociaux que sont les Chefs religieux, ont accompagné la construction de l’Etat sénégalais en acceptant de se soumettre à son autorité et à son mode de fonctionnement. D’ailleurs le Président Senghor en fin stratège allait souvent expliquer tous ses grands projets aux Chefs religieux avant de les dérouler. Ils sont donc une réalité incontestable dans la marche de notre pays et peuvent en influencer le destin. On peut citer comme exemple le code de la famille.
Chacun se souvient que lorsque la situation devenait très tendue à la veille de l’élection présidentielle de 2012, ce sont ces mêmes régulateurs sociaux qui permettaient d’apaiser la tension.
Pouvait-il continuer à refuser éternellement la demande de ces régulateurs sociaux qui sont des composantes non négligeable de nos Etats ?
Il y’a aussi des pays amis, qui demandent aussi un service, le Président avait résisté afin de laisser la justice faire son travail. Il ne pouvait éternellement dire non car nous savons tous que les relations diplomatiques fonctionnent par service rendu. Le Sénégal présente une candidature pour la commission de l’Union Africaine pourra-t-il demander un service là où il s’obstine à refuser d’accéder aux demandes insistantes des autres ?
Le troisième aspect est la personne du Président Abdoulaye Wade. Il n’est pas n’importe qui pour notre pays. C’est un homme qui s’est sacrifié pendant 26 ans dans l’opposition pour faire progresser notre démocratie. Il a fait plusieurs fois la prison et a toujours su battre en retraite pour empêcher notre pays de sombrer dans le chaos. Une fois au pouvoir, il a fait progresser le Sénégal sur beaucoup de plan. Cependant, il a raté sa sortie en empruntant la petite porte à la place de la grande porte. Mais cela n’enlève pas le fait qu’un homme de son âge mérite quand même une faveur pour service rendu à la nation.
Il faut magnifier donc le geste hautement généreux du Président Macky Sall en bon humaniste devait aussi accéder à ces trois types de sollicitation puisque l’opportunité se présentait. L’ostracisme n’aurait servi à rien.
Ce que nous pouvons retenir de la traque des biens mal acquis c’est deux choses : premièrement, personne n’est au dessus de la loi car chacun peut se voir poursuivi pour les écarts malveillants commis dans sa gestion et deuxièmement  des biens ont pu quand même être récupérés.
Dire que la traque a concerné que Karim Wade est totalement faux. Que dire de Taibou Ndiaye et les personnes qui ont discrètement transigé ? De plus, personne ne pourra dire jusqu’à l’extinction du soleil (comme disait l’autre) que Karim Wade n’est pas coupable.
Récupérer 50 milliards c’est déjà un grand pas. Il faut demander au Nigéria voisin combien ils ont pu récupérer sur la fortune de Chani Abacha ou à la République Démocratique du Congo sur la fortune de Mobutu ?
Nous devons par conséquent féliciter le Président de la République pour cette avancée majeure introduite dans la vie publique de notre pays. Rien n’est plus comme avant.
Moussa Baldé
Chargé de la formation de la COJER Nationale
Coordonnateur de la COJER de Kolda


Mardi 28 Juin 2016 06:34

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