Il l’avait promis, il tient à le matérialiser. La lutte contre l’impunité ne sera pas une simple promesse de campagne de l’alors candidat Macky Sall. Un mois après son installation, le successeur de Wade tient toujours à la conduite de cette entreprise tant attendue par le commun des Sénégalais. Dans cette perspective, Macky Sall commence par demander l’exact état des lieux dans les différents segments ministériels hérités de Wade. L’idée est de se conformer aux exigences des populations qui « attachent beaucoup d’importance (…) aux questions de gouvernance, de lutte contre l’impunité », fait remarquer le communiqué du Conseil des ministres. Ainsi, « il (le président de la République) prescrit aux membres du Gouvernement d’identifier, par un examen approfondi de leur dossier de passation des services, tout ce qui aurait pu, dans le passé, déroger à la bonne gouvernance », poursuit le même document. Les comptes de ces diagnostics, qui seront déposés sur la table du chef de l’Etat devrait ainsi servir de base tangible pour des poursuites contre d’éventuels mauvais gestionnaires publics du régime sortant. Et, parmi ceux qui seraient épinglés comme fonctionnaires publics indélicats certains serviront de « combustibles » pour alimenter les méandres de la Cour de répression de l’enrichissement illicite. Car déjà, sur instructions du chef de l’Etat, le Premier ministre et le ministre de la Justice sont chargés de « faire le point sur la composition » de cette juridiction spéciale « et de diligenter la désignation de ses membres ». Mansour NDIAYE. L’Office
Robert Bourgi sur le tandem Diomaye-Sonko : "Je ne vois pas ce tandem échouer, au contraire, je le vois réussir à relever le défi"
