L’organisation catholique Sant’Egidio refait surface, suite à l’offre de médiation des Cadres casamançais (lire Le Quotidien d’hier), pour la reprise des négociations entre l’Etat du Sénégal et les rebelles du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc). Des personnalités proches de ladite organisation ont, en effet, saisi Le Quotidien, hier, pour inviter l’Etat à répondre favorablement à l’appel au dialogue, lancé par le mouvement rebelle. A trois reprises et en l’espace de trois mois, rappellent nos interlocuteurs, sous le couvert de l’anonymat, le Mfdc a tendu la main aux autorités sénégalaises via un communiqué de presse, pour la reprise des négociations. Mieux, se souvient encore Sant’Egidio, le chef rebelle Salif Sadio a lui-même fait une offre de dialogue à l’Etat, dans le dernier communiqué (lire ailleurs). Dans le même texte, Salif Sadio proposait la libération de prisonniers dans les deux camps, dès la reprise des négociations.
Sant’Egidio qui dit suivre la situation de près et en toute discrétion, demande au Président sénégalais de ne pas laisser passer cette opportunité, qui ne se présente pas tous les jours. Pour cette communauté chrétienne, l’appel de Salif Sadio constitue une nouveauté, dans le processus de paix, à ne pas négliger. «Cette offre de dialogue préfigure d’un nouvel état d’esprit», se félicitent nos interlocuteurs. Et d’ajouter : «Ces déclarations sont très importantes. Nous considérons qu’il faut arrêter cette guerre, parce qu’il y a un désir sans équivoque de l’opinion publique d’arrêter les morts.»
Convaincue que les conditions sont réunies pour la reprise du dialogue entre les deux parties, la communauté de Sant’Egidio se dit, une fois de plus, disposée à accompagner les belligérants. N’étant ni un Etat ni une organisation internationale, nos interlocuteurs considèrent que Sant’Egidio peut bien jouer ce rôle de facilitateur, sans que l’Etat du Sénégal n’ait l’impression qu’il a internationalisé la guerre en Casamance. «Nous sommes une organisation caritative, dont la neutralité et la discrétion ne font aucun doute. Cette organisation a, en matière de règlement de différends internationaux et de mise en place de médiations, des résultats très substantiels et des méthodes originales. Elle agit à la fois au plan local, national et transnational», rassurent encore ces médiateurs.
L’organisation chrétienne, basée à Rome, motive surtout sa réaction, par rapport à l’instabilité de la sous-région, qui peut avoir ses ramifications au Sénégal. Craignant un embrasement de la zone, en rapport avec le trafic international intense de drogue dans des pays comme la Guinée-Bissau et l’implantation de réseaux islamistes, comme c’est le cas dans le nord-Mali, Sant’Egidio milite pour une rapide reprise des négociations entre l’Etat et le Mfdc, pour un retour définitif de la paix. Tout en faisant remarquer que négocier ne veut pas forcément dire : accepter toutes les requêtes et conditions de l’ennemi.
Rappel : Salif Sadio veut l’implication de Sant’Egidio
Dans son dernier communiqué, publié au courant de ce mois, Salif Sadio écrivait ceci, en partie : «Comme l’a souhaité la communauté de Saint Egidio, le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance est disponible pour des négociations sincères avec le gouvernement du Sénégal. Mais, à condition d’accepter, en toute sincérité, la médiation de la communauté Saint Egidio. Les négociations doivent se faire impérativement, hors d’Afrique (...) Le Mfdc est prêt à libérer ses prisonniers, si le Sénégal s’engage officiellement.»
alyfall@lequotidien.sn
Le Quotidien
Sant’Egidio qui dit suivre la situation de près et en toute discrétion, demande au Président sénégalais de ne pas laisser passer cette opportunité, qui ne se présente pas tous les jours. Pour cette communauté chrétienne, l’appel de Salif Sadio constitue une nouveauté, dans le processus de paix, à ne pas négliger. «Cette offre de dialogue préfigure d’un nouvel état d’esprit», se félicitent nos interlocuteurs. Et d’ajouter : «Ces déclarations sont très importantes. Nous considérons qu’il faut arrêter cette guerre, parce qu’il y a un désir sans équivoque de l’opinion publique d’arrêter les morts.»
Convaincue que les conditions sont réunies pour la reprise du dialogue entre les deux parties, la communauté de Sant’Egidio se dit, une fois de plus, disposée à accompagner les belligérants. N’étant ni un Etat ni une organisation internationale, nos interlocuteurs considèrent que Sant’Egidio peut bien jouer ce rôle de facilitateur, sans que l’Etat du Sénégal n’ait l’impression qu’il a internationalisé la guerre en Casamance. «Nous sommes une organisation caritative, dont la neutralité et la discrétion ne font aucun doute. Cette organisation a, en matière de règlement de différends internationaux et de mise en place de médiations, des résultats très substantiels et des méthodes originales. Elle agit à la fois au plan local, national et transnational», rassurent encore ces médiateurs.
L’organisation chrétienne, basée à Rome, motive surtout sa réaction, par rapport à l’instabilité de la sous-région, qui peut avoir ses ramifications au Sénégal. Craignant un embrasement de la zone, en rapport avec le trafic international intense de drogue dans des pays comme la Guinée-Bissau et l’implantation de réseaux islamistes, comme c’est le cas dans le nord-Mali, Sant’Egidio milite pour une rapide reprise des négociations entre l’Etat et le Mfdc, pour un retour définitif de la paix. Tout en faisant remarquer que négocier ne veut pas forcément dire : accepter toutes les requêtes et conditions de l’ennemi.
Rappel : Salif Sadio veut l’implication de Sant’Egidio
Dans son dernier communiqué, publié au courant de ce mois, Salif Sadio écrivait ceci, en partie : «Comme l’a souhaité la communauté de Saint Egidio, le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance est disponible pour des négociations sincères avec le gouvernement du Sénégal. Mais, à condition d’accepter, en toute sincérité, la médiation de la communauté Saint Egidio. Les négociations doivent se faire impérativement, hors d’Afrique (...) Le Mfdc est prêt à libérer ses prisonniers, si le Sénégal s’engage officiellement.»
alyfall@lequotidien.sn
Le Quotidien