Après la reconquête des deux plus grandes villes du Nord du Mali, Gao et Tombouctou, la progression des soldats français au Mali est interrompue à l’aéroport de Kidal où ils sont arrivés dans la nuit de mardi à mercredi. Au même moment, la diplomatie française exprimait le souhait de dialoguer avec les populations du Nord Mali.
D'ordinaire accompagnés par l'armée malienne, les soldats français sont cette fois seuls à Kidal, bloqués par une tempête de sable.
L'armée française s'adapte à la situation spécifique de Kidal, et c'est en signe d'ouverture aux groupes du Nord qu'elle est venue sans l'armée malienne.. "Nous sommes dans une situation particulière à Kidal et nous faisons en sorte d'avoir des relations de bonne intelligence avec les Touareg", a déclaré le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
La ville est en effet tenue non pas par des jihadistes liés à Al-Qaïda, mais par des groupes islamistes et touaregs qui assurent rejeter le "terrorisme" et défendent la possibilité d'une "solution politique"au conflit malien.
Les rebelles du MIA qui tiennent la ville avaient lancé un appel mercredi pour que "l'armée malienne et les forces de la Cédéao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest) ne pénètrent pas sur le territoire de l'Adrar des Ifoghas (région de Kidal) avant qu'une solution politique ne soit trouvée".