GENEVE – Le Ministre malien de la justice qui a présenté les efforts de son pays en termes de respect des droits de l'Homme a clarifié que «Le Mali n'est en guerre ni contre une ethnie, ni contre une race, ni contre une religion.» Malick Coulibaly qui est aux Nations unies pour présenter le Rapport périodique (Epu) de son pays, a cependant tenu à se faire entendre : «L'unité territoriale du Mali n'est pas discutable car le Mali est un et indivisible.» Ce message des autorités maliennes a été fortement appuyé par la délégation du Sénégal dirigée par Abdoul Wahab Haïdara, ministre conseiller de la Mission du Sénégal auprès des Nations Unies. Le diplomate sénégalais, dont le pays a décidé d'envoyer 500 hommes pour soutenir les forces maliennes et françaises dans le carde de la Mission des Nations Unies et de la Cedeao pour le Mali, a déclaré : «Nous renouvelons notre solidarité au peuple frère du Mali et plaidons en faveur d’une action commune et concertée pour le recouvrement de l’intégrité territoriale de ce pays et pour le retour définitif de la paix et de la sécurité, propice à l’épanouissement des droits de l’homme et au développement.». Interrogé à la fin des travaux, Malick Coulibaly, très reconnaissant envers la France et le Sénégal, a tenu à les remercier pour les sacrifices consentis pour la sauvegarde de la liberté de son peuple et de l'intégrité de ses frontières. «Le peuple malien remercie la France, le Sénégal et tous les pays engagés à libérer le Mali», a insisté le ministre malien de la Justice.
La présentation de ce rapport dans un contexte difficile et d'incertitudes pour un pays réputé jusqu'à récemment pour sa démocratie et qui vit actuellement une guerre de libération pour sauvegarder son intégrité territoriale, a été l'occasion pour de nombreux pays de réaffirmer leur solidarité avec le peuple malien. Parmi les recommandations faites à la Délégation malienne figure notamment la nécessité de respecter les droits humains malgré le contexte de guerre, d'abolir la peine de mort, de lutter contre les mutilations génitales féminines, d'éviter l’enrôlement d'enfants soldats, de veiller à l'égalité homme-femme, etc. A toutes ces questions le ministre a apporté des réponses avec détermination parfois et avec humilité quand les critiques étaient bien fondées comme sur le mariage des filles à l'âge de 16 ans. Sur ce dernier point et sur d'autres, le Mali promet dès la fin de la guerre de veiller à un contrôle de conventionnabilité de ses lois avec ses obligations internationales. Abdoul Wahab Haïdara qui a porté la voix du Sénégal a rendu «un vibrant hommage au gouvernement malien pour avoir tenu à se faire représenter à cette session, par une délégation de haut niveau, malgré le contexte extrêmement difficile et les urgences du moment».
M. Haïdara qualifie cette participation d'exceptionnelle car, a-t-il expliqué, «le Mali a déployé tous les efforts possibles pour la préparation et la soumission d’un rapport complet et détaillé dont la qualité mérite d’être saluée.» Dans la situation actuelle qui prévaut au Mali, jadis marquée par une démocratie respectable mais brutalement interrompue, il est clair que le respect des droits humains demeure un impératif, a néanmoins soutenu le diplomate. Les priorités identifiées et les attentes exprimées dans le Rapport national du Mali qui devrait être adopté vendredi prochain, ont retenu toute l'attention de la délégation sénégalaise. C'est ainsi que dans un élan de solidarité agissante, la république du Sénégal, par la voix de sa diplomatie à Genève, a lancé cet appel pressant : «La Communauté internationale se doit d’y répondre favorablement pour permettre au Mali de préserver les acquis déjà obtenus dans plusieurs domaines relatifs aux droits humains et de relever les défis multiformes que rencontre ce pays.»
El Hadji Gorgui Wade NDOYE
La présentation de ce rapport dans un contexte difficile et d'incertitudes pour un pays réputé jusqu'à récemment pour sa démocratie et qui vit actuellement une guerre de libération pour sauvegarder son intégrité territoriale, a été l'occasion pour de nombreux pays de réaffirmer leur solidarité avec le peuple malien. Parmi les recommandations faites à la Délégation malienne figure notamment la nécessité de respecter les droits humains malgré le contexte de guerre, d'abolir la peine de mort, de lutter contre les mutilations génitales féminines, d'éviter l’enrôlement d'enfants soldats, de veiller à l'égalité homme-femme, etc. A toutes ces questions le ministre a apporté des réponses avec détermination parfois et avec humilité quand les critiques étaient bien fondées comme sur le mariage des filles à l'âge de 16 ans. Sur ce dernier point et sur d'autres, le Mali promet dès la fin de la guerre de veiller à un contrôle de conventionnabilité de ses lois avec ses obligations internationales. Abdoul Wahab Haïdara qui a porté la voix du Sénégal a rendu «un vibrant hommage au gouvernement malien pour avoir tenu à se faire représenter à cette session, par une délégation de haut niveau, malgré le contexte extrêmement difficile et les urgences du moment».
M. Haïdara qualifie cette participation d'exceptionnelle car, a-t-il expliqué, «le Mali a déployé tous les efforts possibles pour la préparation et la soumission d’un rapport complet et détaillé dont la qualité mérite d’être saluée.» Dans la situation actuelle qui prévaut au Mali, jadis marquée par une démocratie respectable mais brutalement interrompue, il est clair que le respect des droits humains demeure un impératif, a néanmoins soutenu le diplomate. Les priorités identifiées et les attentes exprimées dans le Rapport national du Mali qui devrait être adopté vendredi prochain, ont retenu toute l'attention de la délégation sénégalaise. C'est ainsi que dans un élan de solidarité agissante, la république du Sénégal, par la voix de sa diplomatie à Genève, a lancé cet appel pressant : «La Communauté internationale se doit d’y répondre favorablement pour permettre au Mali de préserver les acquis déjà obtenus dans plusieurs domaines relatifs aux droits humains et de relever les défis multiformes que rencontre ce pays.»
El Hadji Gorgui Wade NDOYE