L’Ecole nationale des sous-officiers d’active (Ensoa) de Kaolack est en deuil. L’une de ses pensionnaires, répondant au nom de Ndèye Aïda Sène, s’est en effet tuée hier, au cours d’une manœuvre militaire à Bango. Agée de 26 ans, elle a raté son saut en parachute, s’écrasant au sol, à 400m du sol. Elle était à son 5e passage sur six. Des militaires ont déclaré qu’elle n’a pas pu ouvrir le parachute, alors qu’elle avait déjà sauté de l’avion. Le jargon militaire dit qu’elle a «fait tapis», plongeant tout Bango dans l’émoi et la consternation.
Originaire de Fatick, Ndèye Aïda Sène avait réussi le concours d’entrée à l’Ensoa l’année dernière, au niveau du Bfem et elle avait choisi de devenir sous-officier d’active dans les forces armées sénégalaises. Ce concours ouvert tout récemment aux filles, a vu pour la première fois, 10 sous-officiers féminins sortir de l’Ecole nationale des sous-officiers d’active (Ensoa) de Kaolack, l’année dernière, avec comme parrain, feu sergent Malamine Camara.
Une cérémonie historique, au cours de laquelle, Bécaye Diop, alors ministre des Forces armées, prévenait les candidates avec ces mots : «C’est aux femmes de relever le défi, parce qu’il faut qu’elles arrivent à prouver que le Président (Abdoulaye Wade) ne s’est pas trompé. Il faut qu’elles arrivent à prouver qu’elles ont leur place dans ce milieu. Il faut qu’elles se battent, parce que l’armée est un métier extrêmement difficile. Il n’y a pas de cadeau. Il n’y a pas de femmes. Il n’y a pas d’hommes.»
Ndèye Aïda Sène devient malheureusement la première victime de cet exercice loin d’être une partie de plaisir. Ses camarades de promotion et même certains formateurs étaient inconsolables hier, après cet accident qui a coûté la vie à une fille à la fleur de l’âge. Le corps de la fille a été acheminé dans une structure de santé de la ville, en attendant son transfèrement à Fatick, où vivent ses pa-rents.
Le Sénégal se rappelle encore de la mort de Ndèye Fatou Seck Gning, à Koulikoro au Mali, le 3 octobre 2011, alors qu’elle était en dernière année de formation à l’Ecole militaire Interarmes, avec quatre autres frères d’armes maliens. Même si les circonstances exactes de cette mort ne sont pas totalement élucidées, certains ont pointé du doigt la rudesse des manœuvres auxquelles sont soumises les élèves officiers.
La Dirpa révèle l’ouverture d’une enquête
Une fois n’est pas coutume, la Direction des relations publiques de l’Armée (Dirpa) s’est fendue d’un communiqué dans la soirée d’hier, pour apporter plus de précisions sur les circonstances de la mort de Ndèye Aïda Sène. Dans le texte reçu par la Rédaction, la Dirpa écrit ceci : «Conformément à leur programme d’instruction, les élèves sous-officiers d’active de la première année de l’Ecole nationale des Sous-officiers d’Ac-tive (Ensoa) séjournent depuis le 14 juin 2012 à Saint-Louis pour y effectuer un stage pédagogique suivi d’un stage en parachutisme. Cette promotion compte 10 filles.» Les services du Colonel Abdourahim Kébé de préciser encore que «le mercredi 27 juin 2012 à 11 heures 35 mn, alors qu’ils effectuaient leur 5e saut parachutiste sur les 6 prévus, l’élève Ndèye Aïda Sène, née le 11 juillet 1986 à Fatick a eu un accident de saut ayant entraîné sa mort».
Ainsi la Dirpa révèle qu’une enquête a été ouverte pour élucider les causes de l’accident.
alyfall@lequotidien.sn
Source: Le Quotidien
Originaire de Fatick, Ndèye Aïda Sène avait réussi le concours d’entrée à l’Ensoa l’année dernière, au niveau du Bfem et elle avait choisi de devenir sous-officier d’active dans les forces armées sénégalaises. Ce concours ouvert tout récemment aux filles, a vu pour la première fois, 10 sous-officiers féminins sortir de l’Ecole nationale des sous-officiers d’active (Ensoa) de Kaolack, l’année dernière, avec comme parrain, feu sergent Malamine Camara.
Une cérémonie historique, au cours de laquelle, Bécaye Diop, alors ministre des Forces armées, prévenait les candidates avec ces mots : «C’est aux femmes de relever le défi, parce qu’il faut qu’elles arrivent à prouver que le Président (Abdoulaye Wade) ne s’est pas trompé. Il faut qu’elles arrivent à prouver qu’elles ont leur place dans ce milieu. Il faut qu’elles se battent, parce que l’armée est un métier extrêmement difficile. Il n’y a pas de cadeau. Il n’y a pas de femmes. Il n’y a pas d’hommes.»
Ndèye Aïda Sène devient malheureusement la première victime de cet exercice loin d’être une partie de plaisir. Ses camarades de promotion et même certains formateurs étaient inconsolables hier, après cet accident qui a coûté la vie à une fille à la fleur de l’âge. Le corps de la fille a été acheminé dans une structure de santé de la ville, en attendant son transfèrement à Fatick, où vivent ses pa-rents.
Le Sénégal se rappelle encore de la mort de Ndèye Fatou Seck Gning, à Koulikoro au Mali, le 3 octobre 2011, alors qu’elle était en dernière année de formation à l’Ecole militaire Interarmes, avec quatre autres frères d’armes maliens. Même si les circonstances exactes de cette mort ne sont pas totalement élucidées, certains ont pointé du doigt la rudesse des manœuvres auxquelles sont soumises les élèves officiers.
La Dirpa révèle l’ouverture d’une enquête
Une fois n’est pas coutume, la Direction des relations publiques de l’Armée (Dirpa) s’est fendue d’un communiqué dans la soirée d’hier, pour apporter plus de précisions sur les circonstances de la mort de Ndèye Aïda Sène. Dans le texte reçu par la Rédaction, la Dirpa écrit ceci : «Conformément à leur programme d’instruction, les élèves sous-officiers d’active de la première année de l’Ecole nationale des Sous-officiers d’Ac-tive (Ensoa) séjournent depuis le 14 juin 2012 à Saint-Louis pour y effectuer un stage pédagogique suivi d’un stage en parachutisme. Cette promotion compte 10 filles.» Les services du Colonel Abdourahim Kébé de préciser encore que «le mercredi 27 juin 2012 à 11 heures 35 mn, alors qu’ils effectuaient leur 5e saut parachutiste sur les 6 prévus, l’élève Ndèye Aïda Sène, née le 11 juillet 1986 à Fatick a eu un accident de saut ayant entraîné sa mort».
Ainsi la Dirpa révèle qu’une enquête a été ouverte pour élucider les causes de l’accident.
alyfall@lequotidien.sn
Source: Le Quotidien