Maodo Malick Mbaye : "L'élection des maires au suffrage direct vient à son heure"


La réforme visant l'élection des maires au suffrage universel direct doit aboutir pour que les édiles deviennent plus crédibles aux yeux de leurs mandants, a plaidé Maodo Malick Mbaye, président du mouvement Conscience citoyenne Gem Sa Bopp, dans un entretien accordé à l'APS. L'introduction du suffrage direct "est une bonne chose et vient à son heure, car permettant aux populations de pouvoir choisir leurs dirigeants’’ en toute connaissance de cause, a déclaré M. Mbaye, candidat à la mairie de Thiès, à l’occasion des élections locales du 14 mars 2014.

Selon lui, avec le suffrage universel direct, les maires pourraient être élus en fonction de leur "probité" et de leurs "compétences", qualités au préalable décelées par les populations, pour une meilleure prise en charge de leurs préoccupations.

Maodo Malick Mbaye a soutenu que "cette reforme mérite d'être appliquée, car elle donne une crédibilité au maire élu par le vote des citoyens’’, comparé à un édile élu par un collège des conseillers municipaux.

De cette manière, a-t-il argumenté, le maire pourrait faire un bilan de son action, devant les populations qui l'ont élu, s’il devait solliciter une réélection, sachant que ses mandats auraient tout loisir de le sanctionner, dans le cas où il aurait "failli à ses missions de servir la collectivité locale".

Le président de Conscience citoyenne Gem Sa Bopp a dit que son mouvement "adhère largement à cette proposition de réforme du Code électoral pour l'élection du maire au suffrage direct".

S’exprimant sur la suppression du cumul des mandats, une proposition qui est actuellement en débat, Maodo Malick Mbaye a rappelé que les fonctions de ministre ou de directeur général "ne sont pas des fonctions électives", mais des responsabilités confiées à des tiers sur la base de la confiance du président de la République.

Selon lui, avant l’application de toute réforme visant à interdire le cumul des mandats, il "faut avant tout une volonté politique partagée par l'ensemble acteurs", dans le cadre d'une large concertation.

"Mais moi, j'ai décidé que si cette proposition (de réforme) venait à prendre la forme d'une loi interdisant le cumul des mandats, en tant que directeur général, je vais me décharger de mon poste de DG, pour diriger la mairie de Thiès", une fois élu, a indiqué le directeur général de l'Agence de la maison des outils (ANAMO).

Il a réaffirmé, au nom de son mouvement et de ses membres, son engagement "total et sans réserve" aux côtés du chef de l'Etat sénégalais, pour l'aider à réaliser ses ambitions à la tête du pays. Il dit travailler pour que Macky Sall puisse gagner un second mandat en 2017 et assure vouloir "l'accompagner jusqu'en 2022".

APS

Mardi 28 Mai 2013 14:32

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