Le TGI de Toulon a répondu favorablement à la demande de reconnaissance en paternité introduite par une jeune femme de 23 ans à l'encontre de l'ex-international français de football Marcel Desailly, a-t-on appris jeudi auprès de l'avocat de la requérante.
Le TGI a ainsi ordonné qu'Aïda Mendy, 23 ans, puisse porter désormais le nom de Desailly, qui devra être transcrit au registre de l'Etat civil.
Dans un jugement dont l'AFP a obtenu copie, le TGI a retenu le fait qu'en refusant de se soumettre à un test génétique, Marcel Desailly avait effectué «un aveu de paternité». L'ancien champion du monde a en effet refusé à quatre reprises de se soumettre à un tel test, demandé par le tribunal depuis 2012.
«Triomphe du droit sur l'hypocrisie»
L'avocat de l'ex-défenseur, Michel Pautot, avait justifié ainsi ce refus: «Marcel Desailly conteste être le père et ce n'est pas parce qu'il ne s'est pas soumis à ces tests qu'il est le père. Il n'y a de surcroît aucune preuve de relation intime entre lui et Mme Mendy, pas de photo, pas de correspondance, pas de cadeau...»
Aïda Mendy, 23 ans, résidant à La Seyne-sur-mer (Var) souhaitait, en faisant cette demande examinée à huis clos par le TGI de Toulon le 22 mai en l'absence de l'ancien joueur, «mettre un terme à 23 années de souffrance», avait alors indiqué son avocat, Me Frédéric Casanova.
«Ma cliente a poussé plusieurs cris de joie. Elle va enfin pouvoir s'appeler Aïda Desailly. Je suis ravi. C'est le triomphe du droit sur l'hypocrisie. Il a échappé à la génétique, il n'a pas réussi à échapper à ses juges», a réagi Me Casanova jeudi.
Action «symbolique»
Cette jeune femme, sans profession, est actuellement en formation d'esthéticienne. Sa mère avait bénéficié jusqu'à la majorité de sa