Les échauffourées enregistrées ce jeudi 23 mai entre forces de l’ordre et militants de l’opposition étaient prévisibles. Le signal est parti hier, mercredi après l’enterrement des six (6) militants qui ont perdu la vie lors des manifestations antérieures de l’opposition. Ce, en dépit de l’appel lancé aux deux camps – pouvoir et opposition – par le facilitateur international, appel lancé à la primature lorsqu’il y a rencontré les principaux leaders de l’opposition, en vue du rapprochement des deux tendances politiques pour une sortie de crise.
Dans cet appel, Saïd Djinnit déclarait: «c’est le début d’une démarche, j’espère, en tant que facilitateur, qui doit être prometteuse et nous allons y travailler pour qu’elle soit prometteuse». L’espoir sera plus tard déçu.
On sait donc, que dans la soirée du même mercredi, un poste de gendarmerie avait été mis à sac par les militants de retour du cimetière pour l’enterrement de leurs six (6) morts.
Quelques heures plus tard, c’était le jour J annoncé pour la marche de l’opposition. Nous sommes donc le jeudi, 23 mai. La marche est autorisée. Mais, le hic, c’est que l’opposition n’entend point obéir à l’itinéraire identifié par le Gouverneur de la Ville de Conakry qui voudrait que le point de regroupement et de départ de la marche soit le rond-point de Hamdallaye.
Pour l’opposition, l’itinéraire ainsi balisé ne saurait être autre que l’autoroute "Fidel Castro Ruz" où sont déjà pré-positionnées les forces de l’ordre. Naturellement, bonjour le bras de fer.
Avant de se retrouver dans une clinique plus tard, le leader du Bloc libéral, Faya Milimouno lâche: «On a enregistré trop de morts sous Alpha Condé ; sous sa présidence par les forces de défense et de sécurité. C’en est trop. Nous voulons une commission d’enquête qui puisse mettre la main sur les auteurs».
Les leaders de l’opposition seront eux-mêmes traités de tous les noms d’oiseau par leurs propres militants du fait de leur réticence à emprunter finalement l’axe en question. Un seul des leaders sera épargné des quolibets des militants en furie, ce sera Mouctar Diallo des NFD qui sera qualifié de seul vrai opposant courageux. Les autres étant tous qualifiés de "poules mouillées". Excusez du peu.
Le cortège des leaders sera ainsi empêché de poursuivre le chemin. Naturellement, la bravade des forces de l’ordre verra la victoire de ces dernières. Et on assiste à la débandade sur fond d’usage de gaz lacrymogène pour répondre aux jets de pierres. Dans la cohue, une première victime sera enregistrée avec des casses notamment de véhicules des leaders dont certains vont se retrouver dans des cliniques.
Des contre manifestants se porteront au secours des forces de l’ordre.
Pour le colonel Ansoumane Camara, chef des opérations des forces de l’ordre, «l’Etat a identifié le rond-point d’Hamdallaye comme point de départ et l’esplanade du stade du "28 septembre", comme point d’arrivée. L’opposition a dit non, qu’il faut l’autoroute pour effectuer leur marche. Nous, aussi, nous disons que non. Il faut respecter l’itinéraire défini par les autorités. Nous nous sommes les appliquant de la loi. Nous recevons des instructions de l’autorité de faire appliquer la loi, donc au nom de la République, nous sommes ici pour interdire l’axe "Fidel Castro"».
Cellou Dalein Diallo de l’UFDG, s’est mis en sécurité quelque part: «arrivés au niveau de Bambéto, on a pris la direction de l’aéroport. Nous avons dépassé les rails ; après les rails, on s’est heurtés au barrage des forces de l’ordre qui, comme d’habitude, ont fait usage de gaz lacrymogène, de jets de pierres, avec des balles réelles aussi, malheureusement ».
Le leader de l’UFDG se dit être particulière visé: «Moi, j’étais particulièrement visé parce qu’il y a eu un blindé de la gendarmerie qui est venu foncer sur ma voiture. Il a tout cassé par derrière. Sans compter que des pierres pleuvaient sur ma voiture. J’étais avec le doyen Charles Pascal Tolno et Fodé Mohamed Soumah de la GéCi qui a d’ailleurs pris une pierre sur les épaules. Ma voiture s’est retrouvée le pare-brise cassé, les feux, la lunette arrière. Il y avait avec les forces de l’ordre des loubards, en tout cas des gens en civil».
Cellou Dalein Diallo de préciser d’autre part: «la voiture de Jean Marc Telliano et la mienne semblaient particulièrement visées. Les gardes du corps de Jean Marc ont été blessés et moi-même, j’ai eu des gardes blessés. On parle déjà de deux morts, sans que je n’aie la certitude du second cas».
Le Gouvernement va, les heures qui vont suivre, établir le bilan de la journée en précisant que «Ces manifestants surexcités, désireux de rejoindre coûte que coûte l’autoroute Fidel Castro en violation de l’itinéraire autorisé, ont pris à partie leurs propres leaders politiques, les forces de l’ordre mobilisées pour les sécuriser».
Reconnaissant par ailleurs que la marche de l’opposition «a été émaillée d’incidents. Agressions physiques et verbales, destructions de biens publics et privés ont été observées », le Porte-parole du gouvernement souligne que «les militants du Collectif de l’opposition s’en sont pris aux forces de l’ordre, aux populations et aux symboles de l’Etat».
Toutefois, a souligné le Ministre Damantang Albert Camara, «il a été ordonné aux forces de l’ordre de protéger les leaders de ces partis politiques de l’opposition et de les sécuriser ainsi que leurs biens» même si «le Gouvernement déplore la présence de manifestants munis d’armes blanches, de gourdins et autres projectiles».
Comme bilan, le Ministre Damantang rapporte: «de sources sécuritaires et hospitalières, le bilan provisoire établi à 17h30 GMT, lors de la marche organisée par le Collectif de l’opposition, en violation de l’itinéraire de la manifestation, fait état d’un mort par balle et 10 blessés dont un par balle. Les circonstances, pour le mort et le blessé par balle, ne sont pas encore élucidées».
D’autre part, «le Gouvernement guinéen présente ses condoléances les plus émues à la famille du disparu et exprime sa sympathie et sa compassion aux blessés et à toutes les autres victimes non encore identifiées de ce jeudi 23 mai 2013».
Dans cet appel, Saïd Djinnit déclarait: «c’est le début d’une démarche, j’espère, en tant que facilitateur, qui doit être prometteuse et nous allons y travailler pour qu’elle soit prometteuse». L’espoir sera plus tard déçu.
On sait donc, que dans la soirée du même mercredi, un poste de gendarmerie avait été mis à sac par les militants de retour du cimetière pour l’enterrement de leurs six (6) morts.
Quelques heures plus tard, c’était le jour J annoncé pour la marche de l’opposition. Nous sommes donc le jeudi, 23 mai. La marche est autorisée. Mais, le hic, c’est que l’opposition n’entend point obéir à l’itinéraire identifié par le Gouverneur de la Ville de Conakry qui voudrait que le point de regroupement et de départ de la marche soit le rond-point de Hamdallaye.
Pour l’opposition, l’itinéraire ainsi balisé ne saurait être autre que l’autoroute "Fidel Castro Ruz" où sont déjà pré-positionnées les forces de l’ordre. Naturellement, bonjour le bras de fer.
Avant de se retrouver dans une clinique plus tard, le leader du Bloc libéral, Faya Milimouno lâche: «On a enregistré trop de morts sous Alpha Condé ; sous sa présidence par les forces de défense et de sécurité. C’en est trop. Nous voulons une commission d’enquête qui puisse mettre la main sur les auteurs».
Les leaders de l’opposition seront eux-mêmes traités de tous les noms d’oiseau par leurs propres militants du fait de leur réticence à emprunter finalement l’axe en question. Un seul des leaders sera épargné des quolibets des militants en furie, ce sera Mouctar Diallo des NFD qui sera qualifié de seul vrai opposant courageux. Les autres étant tous qualifiés de "poules mouillées". Excusez du peu.
Le cortège des leaders sera ainsi empêché de poursuivre le chemin. Naturellement, la bravade des forces de l’ordre verra la victoire de ces dernières. Et on assiste à la débandade sur fond d’usage de gaz lacrymogène pour répondre aux jets de pierres. Dans la cohue, une première victime sera enregistrée avec des casses notamment de véhicules des leaders dont certains vont se retrouver dans des cliniques.
Des contre manifestants se porteront au secours des forces de l’ordre.
Pour le colonel Ansoumane Camara, chef des opérations des forces de l’ordre, «l’Etat a identifié le rond-point d’Hamdallaye comme point de départ et l’esplanade du stade du "28 septembre", comme point d’arrivée. L’opposition a dit non, qu’il faut l’autoroute pour effectuer leur marche. Nous, aussi, nous disons que non. Il faut respecter l’itinéraire défini par les autorités. Nous nous sommes les appliquant de la loi. Nous recevons des instructions de l’autorité de faire appliquer la loi, donc au nom de la République, nous sommes ici pour interdire l’axe "Fidel Castro"».
Cellou Dalein Diallo de l’UFDG, s’est mis en sécurité quelque part: «arrivés au niveau de Bambéto, on a pris la direction de l’aéroport. Nous avons dépassé les rails ; après les rails, on s’est heurtés au barrage des forces de l’ordre qui, comme d’habitude, ont fait usage de gaz lacrymogène, de jets de pierres, avec des balles réelles aussi, malheureusement ».
Le leader de l’UFDG se dit être particulière visé: «Moi, j’étais particulièrement visé parce qu’il y a eu un blindé de la gendarmerie qui est venu foncer sur ma voiture. Il a tout cassé par derrière. Sans compter que des pierres pleuvaient sur ma voiture. J’étais avec le doyen Charles Pascal Tolno et Fodé Mohamed Soumah de la GéCi qui a d’ailleurs pris une pierre sur les épaules. Ma voiture s’est retrouvée le pare-brise cassé, les feux, la lunette arrière. Il y avait avec les forces de l’ordre des loubards, en tout cas des gens en civil».
Cellou Dalein Diallo de préciser d’autre part: «la voiture de Jean Marc Telliano et la mienne semblaient particulièrement visées. Les gardes du corps de Jean Marc ont été blessés et moi-même, j’ai eu des gardes blessés. On parle déjà de deux morts, sans que je n’aie la certitude du second cas».
Le Gouvernement va, les heures qui vont suivre, établir le bilan de la journée en précisant que «Ces manifestants surexcités, désireux de rejoindre coûte que coûte l’autoroute Fidel Castro en violation de l’itinéraire autorisé, ont pris à partie leurs propres leaders politiques, les forces de l’ordre mobilisées pour les sécuriser».
Reconnaissant par ailleurs que la marche de l’opposition «a été émaillée d’incidents. Agressions physiques et verbales, destructions de biens publics et privés ont été observées », le Porte-parole du gouvernement souligne que «les militants du Collectif de l’opposition s’en sont pris aux forces de l’ordre, aux populations et aux symboles de l’Etat».
Toutefois, a souligné le Ministre Damantang Albert Camara, «il a été ordonné aux forces de l’ordre de protéger les leaders de ces partis politiques de l’opposition et de les sécuriser ainsi que leurs biens» même si «le Gouvernement déplore la présence de manifestants munis d’armes blanches, de gourdins et autres projectiles».
Comme bilan, le Ministre Damantang rapporte: «de sources sécuritaires et hospitalières, le bilan provisoire établi à 17h30 GMT, lors de la marche organisée par le Collectif de l’opposition, en violation de l’itinéraire de la manifestation, fait état d’un mort par balle et 10 blessés dont un par balle. Les circonstances, pour le mort et le blessé par balle, ne sont pas encore élucidées».
D’autre part, «le Gouvernement guinéen présente ses condoléances les plus émues à la famille du disparu et exprime sa sympathie et sa compassion aux blessés et à toutes les autres victimes non encore identifiées de ce jeudi 23 mai 2013».