Les ferrailleurs, brocanteurs et recycleurs vont descendre dans la rue le 18 octobre prochain pour dénoncer des pratiques dites « déloyales » des industriels et la campagne de « diabolisation » dont ils font l’objet de la part de ces derniers. Au cours de leur point de presse lundi, ils n’ont pas raté les deux sociétés qu’ils sont citées nommément que sont la Someta et Fabrimetal. Ils les accusent d’être à l’origine de la mauvaise passe que traverse le secteur. « La vérité doit être dite à nos gouvernants pour que les mesures adéquates soient prises pour le bien de tout le monde », a indiqué Assane Bissichi, qui a lu la déclaration liminaire. « Les deux industriels que sont la Someta et Fabrimetal dénoncent un déficit de matière causé par l’exportation massive et frauduleuse de la ferraille alors que ce sont ces dernières qui entretiennent les exportateurs », a-t-il dit avant de rappeler que « la majorité des conteneurs destinés à l’export est chargée à l’intérieur de ces deux usines ». Pour le président de la fédération nationale de ferrailleurs, c’est de la ferraille noire dont l’industrie a besoin pour fonctionner. Par contre, « la fonte est autorisée à être exportée avec une licence », mais selon M. Bissichi, les industriels leur mènent une forte concurrence sur ce dernier produit qu’ils achètent à un bas prix pour le revendre « avec un bénéfice de 25 mille francs par tonne ». Ils ont demandé à monsieur le ministre Abdou Karim Fofana de prendre toutes ses responsabilités avant que la situation ne dégénère.