Mary Teuw Nane fixe ses conditions au Saes: « Tant que les retards dans les enseignements n’auront pas été comblés… »


La situation de l’université sénégalaise préoccupe les autorités de l’Etat au plus haut niveau. Le gouvernement s’est montré déterminé à ne plus céder à ce qu’il considère comme un «chantage» de la part des enseignants, ce après avoir injecté 300 milliards de FCfa pour satisfaire la plateforme revendicative du Syndicat autonome des enseignants du supérieur (Saes). Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Mary Teuw Niane d'indiquer que pour le volet social des universités, l’Etat a investi 8,950 milliards, et 64,661 milliards pour le volet pédagogique, entre autres.

« Chaque enseignant est désormais en face de ses responsabilités : enseigner ou bien décider de poursuivre une grève qui n’a plus aucun fondement revendicatif… Nous sommes dans un tournant et nous ne permettons plus des grèves. Le gouvernement ne peut plus accepter que l’on sacrifie les étudiants car, au vu de tout ce qui a été fait au niveau de la plateforme, si c’est simplement une question de revendication pour le bien-être des enseignants-chercheurs, cette question devrait être derrière nous », martèle le ministre qui a fait le point sur les négociations avec le Saes, hier.

Mary Teuw Niane de fixer ses conditions au Saes, quant à la loi sur la réforme des titres. Elle « ne s’appliquera que lorsque le Saes s’engagera à rattraper les retards dus par son fait de grève », précise-t-il.

Pour ce faire, le ministre de réclamer des garanties: « Il faut que les enseignants nous disent qu’ils vont s’organiser pour combler les retards dans les enseignements. C’est à ce moment qu’on dira aux recteurs des universités d’appliquer cette loi. C’est notre condition », ajoute l'ancien recteur de l'Ugb.


Jeudi 31 Mars 2016 15:33

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