Mbagnick Ndiaye, le ministre des Sports et de la Vie associative, a invité les acteurs du mouvement sportif à un changement de mentalité dans l’utilisation des infrastructures sportives.
‘’Il ne sert à rien d’investir des centaines de millions dans la réhabilitation et/ou la construction des infrastructures si au bout de trois ans, on doit tout reprendre à zéro’’, a estimé M. Ndiaye à l’ouverture d’un séminaire organisé à l’intention des gestionnaires des infrastructures sportives.
Des représentants du Bénin, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, de la Guinée Bissau, du Mali, du Niger, du Togo et du Sénégal prennent part à cette rencontre organisé par la CONFEJES (Conférence des ministres de la jeunesse et des sports de la Francophonie). Elle dure cinq jours.
Au Sénégal, ''on a souvent tendance à dire que c’est une infrastructure publique et que tout est permis'', a dit en guise d’exemple M. Ndiaye indiquant qu’avec cette vision des choses, il y a des risques que ‘’tous les efforts d’investissement (soient) vains’’.
Mbagnick Ndiaye a ainsi salué l’organisation d’un tel séminaire qui vise à renforcer les capacités des gestionnaires de nos infrastructures''.
Selon lui, cette question est d’autant plus préoccupante qu’il s’agit ‘’du ventre mou des politiques sportives’’ en Afrique, avant d'appeler les utilisateurs des aires de jeu à se ''soucier de leur devenir.
‘’Et je crois qu’on ne peut pas disposer d’une infrastructure sportive, y organiser sa manifestation, tirer des bénéfices, sans verser une contribution pour sa maintenance’’, a-t-il par ailleurs ajouté.
Soulignant la réhabilitation des stades régionaux réalisée grâce à la coopération chinoise et celles des stades Léopold Sédar Senghor et Demba Diop, il s’est réjoui de la participation des responsables de ces infrastructures au séminaire.
‘’A terme, ce séminaire leur permettra de maîtriser le contenu de la formation et de s’approprier les techniques de gestion et de maintenance des infrastructures sportives’’, a-t-il dit.