Ousmane Demba Ndiaye et Ousmane Diop, qui se faisaient passer pour des policiers, ont loué un véhicule pour faire le tour des boutiques et autres grands magasins de la ville de Mbour, dans le but de « sanctionner » les commerçants qui pratiquent une hausse des prix. Ceux d’entre ces derniers qui ne savent pas qu’un policier veille à la sécurité des personnes mais ne s’occupent pas du prix de telle ou telle marchandise sont tombés dans le panneau en payant des amendes aux deux faux policiers. Mais quand Ndiaye et Diop sont entrés dans la boutique de Mamadou Dièye sise à Saly Niakh Niakhal. Ils lui ont fait savoir qu’il vendait des marchandises frauduleuses qu’ils ont saisies, tout en obtenant de lui le paiement d’une amende, rapporte le journal Bes Bi. « Ousmane Diop est venu dans ma boutique et m’a demandé si j’avais du sucre. Je lui ai répondu par l’affirmative. Il m’a demandé à combien je vendais le kilo de riz, quand je le lui ai dit il m’a rétorqué que le prix était abusif. Il m’a alors dit de lui donner 15 000 francs sinon il allait confisquer la marchandise, et je lui ai obéi. Ils sont retournés à leur voiture où ils avaient mis ma marchandise d’une valeur de 150 000 FCFA et ont fui avec », a dit Mamadou Dièye à la barre. Le journal Bes Bi rappelle que Ousmane Diop est un récidiviste. Il avait été auparavant condamné pour les faits d’escroquerie, d’usurpation de fonction et d’extorsion de fonds. Bénéficiant d’une liberté provisoire pour des raisons de santé avant même d’avoir purgé sa peine, voilà qu’il se fait encore prendre. « Même en prison, vous avez arnaqué vos co-détenus en leur faisant croire que vous pouvez les aider à rencontrer le procureur. Vous avez réussi à avoir la liberté provisoire en déclarant être atteint de toutes sortes de maladies. Et vous continuez à arnaquer », lui dit le juge. Poursuivis pour association de malfaiteurs, escroquerie, usurpation de fonction, extorsion de fonds, Pape Ousmane Diop et Ousmane Demba Ndiaye ont été condamnés à deux ans de prison dont huit mois ferme, selon nos confrères.