Le 1er mars, le chargé de la bonne gouvernance du Forum civil a reçu des menaces de mort. Trois jours après, Birahim Seck a déposé une plainte. Avant-hier, c’était au tour de son camarade Me Moussa Félix Sow d’être victime d’actes intimidants. Son domicile a été cambriolé, son ordinateur et sa clé Usb emportés, son véhicule brûlé. Même le dernier boubou qu’il a porté a disparu.
Les services de sécurité restent muets sur la question. Ils peuvent travailler dans la discrétion pour des soucis d’efficacité. Pour éviter le système du médecin après la mort, l’autre avocat de l’Etat et non moins allié de Macky Sall, Me El hadji Diouf, a pris des précautions. L’allié de Macky Sall n’entend pas se laisser surprendre : «J’ai pris des mesures depuis longtemps.» Me Diouf préfère taire la nature de ces mesures. «Ce ne sont pas des choses qu’on doit étaler», réplique-t-il.
Et l’Etat n’est pas censé ignorer les risques d’insécurité encourus par les personnes plus ou moins impliquées dans la traque des biens dits mal acquis. Le risque est d’autant plus grave que la procédure judiciaire met en jeu des carrières d’hommes politiques et d’affairistes qui ne ménageront aucun effort pour sauver leur tête. L’on se souvient du sabotage du véhicule dont serait victime l’ancien garde du corps de Abdoulaye Wade, Ismaïla Mbaye, supposé mêlé dans l’affaire Talla Sylla. L’assassinat de Me Babacar Sèye en est la meilleure jurisprudence en matière de crime politique.
Les services de sécurité restent muets sur la question. Ils peuvent travailler dans la discrétion pour des soucis d’efficacité. Pour éviter le système du médecin après la mort, l’autre avocat de l’Etat et non moins allié de Macky Sall, Me El hadji Diouf, a pris des précautions. L’allié de Macky Sall n’entend pas se laisser surprendre : «J’ai pris des mesures depuis longtemps.» Me Diouf préfère taire la nature de ces mesures. «Ce ne sont pas des choses qu’on doit étaler», réplique-t-il.
Et l’Etat n’est pas censé ignorer les risques d’insécurité encourus par les personnes plus ou moins impliquées dans la traque des biens dits mal acquis. Le risque est d’autant plus grave que la procédure judiciaire met en jeu des carrières d’hommes politiques et d’affairistes qui ne ménageront aucun effort pour sauver leur tête. L’on se souvient du sabotage du véhicule dont serait victime l’ancien garde du corps de Abdoulaye Wade, Ismaïla Mbaye, supposé mêlé dans l’affaire Talla Sylla. L’assassinat de Me Babacar Sèye en est la meilleure jurisprudence en matière de crime politique.