Dans le cadre de ses Cas d’école, le comité d’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (CORED) s’est penché ce mercredi 24 août, sur la question des perdiems dans les médias. Entre corruption ou norme, les « ténors » du métier ont tranché.
C’est dans une salle à moitié pleine que le tribunal des pairs du Cored a débattu de l’embarrassante problématique des perdiems ou frais de transports avec les jeunes journalistes. Comme si le thème (Perdiem et/ou frais de transport : corruption institutionnalisée dans la presse) n’intéressait pas beaucoup de monde, les avis sont, à la limite, les mêmes. « Un journaliste ne doit pas prendre de l’argent dans le cadre d’une couverture d’une activité ».
Sauf, cas exceptionnel, où «le journaliste assiste à un séminaire où il est participant », dit Jean Maissa Diop, du Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (Cnra).
Poursuivant, selon lui, le perdiem peut influencer le journaliste dans la rédaction de son article, puisqu’il accordera une attention bien particulière à chaque mot qu’il utilisera dans son papier, « guidé par une certaine reconnaissance ou gratitude ».
La question de la précarité du milieu n’a pas du tout été soulevée.
Pour les panélistes « perdiem et journalisme ne vont pas ensemble et que accepter cet argent c’est se rabaisser ». C’est une forme de corruption, « un phénomène qui a pénétré toutes les sphères de la société », selon Patrice Corréa, Professeur de Sociologie à l’UGB.