Pendant plusieurs jours, Le Commandant Malick TALL, Responsable des Opérations Aériennes au sein de l’Equipe chargée de la Phase Prédémarrage des activités de Air Sénégal SA, a fait l’objet d’un acharnement médiatique d’une extrême violence.Cette campagne a été montée et orchestrée de bout en bout par Mr Philippe BOHN, actuel Directeur Général de Air Sénégal SA, sur la base d’un soit disant couac confectionné par lui-même et avec pour seul et unique seul but, de ternir son image auprès de l’opinion publique nationale et internationale.
De quoi s’agit-il exactement ?
Du 1er juillet 2016 au 3 octobre 2017, date d’expiration du Contrat de travail du Commandant TALL signé avec Air Sénégal SA, ce dernier était investi d’un certain nombre de missions au sein de l’Equipe Projet. Le rôle de l’Equipe Projet étant de diligenter la phase prédémarrage des activités de la Compagnie. Entre autres missions, le Commandant Malick TALL avait en charge :
• Le pilotage du processus de certification de la compagnie pour l’obtention d’un Permis d’Exploitation Aérienne ;
• L’élaboration d’une Roadmap pré-exploitation vol et sol et la prise en charge de son suivi d’exécution.
• La participation au processus d’élaboration des options stratégiques relatives à la définition du plan de flotte et des choix de modules ;
• La mise en place de l’organisation technique des processus et systèmes d’entretien des avions de la Compagnie ;
• L’élaboration de la politique de maintien de la navigabilité des avions de la flotte;
• L’élaboration de la politique de maintien du bon fonctionnement des équipements opérationnels et de recours.
Pour mener à bien ce chantier, le Commandant TALL s’est adjoint les compétences d’un Cabinet de Conseil et d’Expertise en Maintenance Aéronautique dénommée AEROTECH.
L’Equipe Projet est placée sous l’autorité d’un Comité de Pilotage dirigé par le Ministre de Tutelle. Le choix des membres est laissé à l’initiative du Directeur Général. Le fondement de leur engagement n’est pas pécunier mais citoyen et patriotique. Tous les membres de l’Equipe Projet disposent de Contrat précaire de Prestation avec de faibles émoluments. Pour ce qui concerne le Commandant TALL, il avait lui-même et avec ses propres deniers, équipé en mobilier, le bureau qu’il occupait. Son Contrat de Travail ayant pris fin le 3 octobre, Mr TALL s’est rendu dans les locaux d’Air Sénégal SA deux jours après (le 5 octobre) pour procéder aux formalités de passation de service et effectuer le déménagement de ses affaires personnelles. Grande fut ma surprise en ouvrant les portes de son bureau, de constater que l’armoire où il enfermait ses objets personnels avait été défénestrée sur ordre de Mr Philippe BOHN.Il fit immédiatement appel aux services d’un Huissier de justice qui après constat, dressa un procès-verbal.
Deux chantiers avaient un caractère essentiel et prioritaire à l’entame de la mission de Mr TALL. Il s’agit :
• Du lancement du Processus de Certification pour l’obtention d’un Permis d’Exploitation Aérienne pour Air Sénégal SA dans un délai de six à neuf mois;
• De la sélection, du recrutement et de la formation d’un Personnel Navigant Technique de qualité. L’Industrie du Transport Aérien étant marquée depuis quelques années par une forte pénurie de pilotes qui se recrutent à prix d’or (12 000 à 15 000 $US net par mois avec logement fourni pour un Commandant de Bord), le processus pour dénicher de vraies compétences ne pouvait être que difficile et laborieux. Un véritable parcours de combattant. Comme a coutume de le dire le Commandant TALL lui-même, l’objectif du Pôle Opérations Vol et Opérations Sol qu’il dirigeait tout seul était de faire de telle sorte que tout passager puisse embarquer à tout moment à bord d’unavion opéré par Air Sénégal SA sans se soucier du niveau de sûreté, de sécurité et de fiabilité de son exploitation.
Le processus de certification de la Compagnie Air Sénégal SA a débuté le 21 septembre 2016 avant de connaitre une interruption dans la période allant d’octobre 2016 à juin 2017. Cette interruption découlait d’un Business Plan toujours en phase d’élaboration et d’un processus de sourcing et d’acquisition avions non encore entamé. C’est suite à la signature du contrat de vente des deux ATR 72-600 au mois de juin dernier lors du salon du Bourget, que le chantier lié à la certification a été relancé. De juin 2017 à septembre 2017, les choses sont allées très vite. Malheureusement avec l’arrivée de la nouvelle équipe dirigeante, on observe à nouveau un arrêt du processus. L’échéance du 7 octobre 2017 pour ledémarrage effectif des activités de la Compagnie Air Sénégal SA est de ce fait, chaque jour d’avantage menacée.
La campagne de sélection, de recrutement et de formation des pilotes a débuté en septembre 2016. Suite à la publication d’un appel à candidature, 32 sénégalais éparpillés un peu partout à travers le monde ont spontanément donné suite à l’appel du pays pour que comme un seul homme, ils contribuent avec toutes les bonnes volontés, à relever le défi du renouveau du Transport Aérien au Sénégal. Après une étude approfondie des dossiers, les candidats ont été répartis en deux groupes homogènes prenant en compte le vécu professionnel et les qualifications acquises. Quinze sont retenus pour le secteur ATR 72-600 et sont programmés pour effectuer une séance d’évaluation des compétences sur simulateur de vol à l’ATR Training Center de Toulouse (France). Le second groupe est composé d’éléments disposant d’une solide expérience sur Airbus. Ils sont en lien contractuel avec des compagnies aériennes étrangères de premier plan. En attendant le démarrage des activités du Régional et de l’Intercontinental, Il leur a été demandé de se mettre en position d’attente
Avant de lancer la campagne de sélection des pilotes, Il a fallu au préalable définir et faire valider les prérequis de recrutement. La Direction Générale de Air Sénégal SA de l’époque s’était tout simplement alignée sur les standards les plus élevés de l’Industrie. Pour information, les prérequis initialement exigés pour le recrutement des pilotes dédiés à Air Sénégal SA sont plus restrictifs que ceux définis par la respectable et dynamique compagnie aérienne régionale Asky, membre du Groupe Ethiopian Airlines.
Sur les quinze pilotes à avoir effectué sur simulateur de vol à Toulouse un contrôle d’évaluation des compétences, 12 ont eu un résultat satisfaisant et dépourvu de toute réserve, 1 a eu un résultat satisfaisant avec des réserves formulées pour une mise en stage Commandant de Bord immédiate, 1 a eu un résultat satisfaisant avec nécessité d’un Stage ELT (Entry Level Training) de 5 jours et 1 dernier a été éliminé pour insuffisance de résultat. Ces excellents résultats ne sont pas le fait du hasard mais le fruit d’une sélection rigoureuse faite auprès d’une population composée d’éléments expérimentés et issus de compagnies aériennes respectées qui ont pour nom : Rwandair, Asky, Air Baltic, Royal Air Maroc, Air Afrique, Air Sénégal International, Sénégal Airlines et Transair. Suite aux excellents résultats de Toulouse, j’ai reçu les félicitations des responsables d’ATR Training Center et de Philippe BOHN lui-même à son arrivée à Dakar pour sa prise de fonction.
DURCISSEMENT DES PREREQUIS A L’ARRIVEE DE JEROME MAILLET
Dès son arrivée à Air Sénégal SA, le lundi 11 septembre, Jérôme MAILLET s’est acharné à durcir les prérequis exigés aux pilotes en phase de recrutement à Air Sénégal SA. Dans un premier temps, il a cherché à me vendre l’exigence d’une expérience sur ATR de 500 heures pour les Commandants de Bord et 250 heures pour les Officiers Pilotes de Ligne. Ceci, selon ses dires, dans le but d’atténuer le montant des primes d’assurances exigées par les assureurs londoniens. Cet argument a été très rapidement battu en brèche. En effet, je lui ai appris qu’une consultation restreinte avait été faite avant son arrivée et que le réassureur d’un courtier réputé de la place de Dakar nous avait fait une offre intéressante sur la base des dossiers des pilotes en instance de QT pour le compte de Air Sénégal SA.Si l’expérience préalable sur ATR était retenue comme prérequis comme le préconisait Jérôme MAILLET, aucun pilote sénégalais ne serait éligible pour le recrutement sur ATR car ce type d’avion est peu répandu dans notre sous-région.
NOUVELLES EXIGENCES DE JEROME MAILLET EN GUISE DE PREREQUIS
Les nouvelles exigences en guise de prérequis de Jérôme MAILLET sont les suivantes :
• Lettre de référence du dernier employeur (typiquement du Directeur des Opérations Aériennes ou du Responsable Désigné Formation Equipage). ;
• Formulaire de base application pilote d’Air Sénégal SA (format standardisé récapitulant toutes les informations clés dans un format spécifique et commun ; permettant un traitement facile et homogénéisé de l’information) ;
• Déclaration de non suspension du Médical (devrait être directement inséré dans le formulaire de base application pilote ; requérant juste nom et signature du pilote candidat) ;
• Authentification Licence ;
• Compte rendu (positif) de l’entretien RH (+ tests personnalité) ;
• Tests (concluant) connaissances générales ;
• Tests (concluant) aéronautiques / spécifiques airlines ;
• Compte rendu entretien avec le DOA (avis positif) ;
• Compte rendu entretien avec le RDFE (avis positif) ;
• Compte rendu entretien avec un Pilote Instructeur (avis positif) ;
Ces nouvelles exigences ont été formulées deux semaines avant le début du 1er stage prévu initialement au 9 octobre 2017.
La totalité des pilotes concernés ont été informés des nouvelles dispositions prises par la Direction Générale. Seuls deux pilotes ont partiellement complété leur dossier.
QUE REPROCHE PHILIPPE BOHN AU COMMANDANT MALICK TALL
1. D’avoir annulé le planning des QT initialement programmé sans son autorisation et à son insu. FAUX, VOIR MAILS CI-DESSOUS.
Bonjour,
Suite à la décision de la Direction Générale de Air Sénégal SA de renforcer les critères initialement requis pour la sélection de nos pilotes, nous avons le regret de solliciter l’annulation de la totalité des stages QT ATR 72-600 programmés et leur report à une date ultérieure qui vous sera précisée.
Cordialement.
Malick TALL
Flight & Ground Operations
www.airsenegalsa.sn
9927 Amitié 3 Dakar Sénégal
BP 15247
+221 33 XXXXXXX
+221 77 XXXXXXXXXX
Ce mail d’annulation a été envoyé le 22 septembre 2017 à 05h46 PM. Les destinataires sont MASQUARENC Flavien, Customer Support Director et BAHU Laure de ATR. Sont en copie de ce message, Messieurs Philippe BOHN et Jérôme MAILLET.
C’est suite à une instruction verbale reçue de Mr Philippe BOHN le vendredi 22 septembre 2017 dans l’après-midi que le Commandant TALL a envoyé ce mail. Au moment où Philippe BOHN donnait ces instructions fermes au Commandant TALL pour l’annulation du planning initial des QT, un témoin était présent. Il dit être prêt à témoigner devant toute instance.
2. Philippe BOHN prétend avoir promptement réagi en appelant le coordinateur ATR pour s’inscrire en faux sur la demande d’annulation. Le lendemain, samedi 23 septembre, il prétend avoir réitéré son message par e-mail en insistant sur le fait que la demande du pôle projet « Opérations » était contraire à l’avis de la Direction Générale (fin de citation).
Là encore, Philippe BOHN se noie dans les mensonges. Le mail envoyé par Mr MASQUARENC le lendemain 23 septembre en réponse au mail de la veille va nous édifier. Ce mail m’est adressé avec copie à Philippe BOHN et Jérôme MAILLET.
Bonjour Malick,
Nous avons bien pris acte de votre demande d’annulation.
Compte-tenu de la difficulté à trouver des créneaux QT et afin de ne pas mettre en péril la date visée d’EIS, il peut sembler pertinent de préserver certaines des sessions prévues (notamment les plus éloignées en temps).
Cela pourrait vous permettre de poursuivre un processus de sélection accru pendant qqs semaines supplémentaires, tout en conservant ces précieux créneaux à l’approche de l’entrée en service.
Dans le cas contraire, cela repousserait certainement la qualification de vos pilotes à une date éloignée (Q1 voire Q2 2018) du fait des dispos limitées au niveau des planning FFS.
Nous allons étudier avec Laure les différentes alternatives envisageables, et revenir vers vous avec des propositions permettant de concilier au mieux vos besoins.
Cdlt,
Flavien MASQUARENC
Customer Support Director
Phone: +33 (0)5 62 21XXXXXXX
Mobile phone: + 33 (0)XXXXXXXXXXX
Email: flavien.maXXXXXXXXXXXX
Rien dans les propos tenus par Mr MASQUARENC ne laisse présager que Philippe BOHN l’a appelé la veille pour lui parler de l’annulation du planning des QT. Là encore, Philippe BOHN ment de manière éhontée. La vérité est la suivante : en recevant ce mail, il s’est rendu compte qu’avec des QT reportées au mois d’avril 2018, aucun pilote sénégalais ne serait présent sur ATR au début de l’exploitation des vols. Il était dans une situation difficile et pour s’en sortir, il se lance dans la dénégation et le mensonge. Il va tenter de retourner la situation en sa faveur.
Cher Flavien,
Afin d’éviter tout malentendu, il n’a jamais été question d’annuler les QT. Je l’ai déjà indiqué hier dans un mail.
J’attends simplement les dossiers pilotes, complets et conformes au plus élémentaire respect des standards basiques de notre industrie.
Malick Tall a pour charge et unique tâche de me les soumettre dès qu’il les aura complétés, ce qui devrait sans doute être très rapide, dès lundi j'espère.
Bon week-end,
Philippe Bohn
Le mail ci-dessus a été envoyé par Philippe BOHN le 23 septembre à 18H10. Il prétend avoir envoyé un mail (que personne n’a vu) la veille pour dire qu’il n’était pas d’accord avec l’annulation des QT. De nouveaux mensonges.
Je pense que maintenant, la preuve est établie que c’est bien Philippe BOHN qui a donné l’ordre au Commandant TALL d’annuler les QT. Mr MASQUARENC lui a tendu une perche pour rattraper l’erreur en les planifiant à nouveau mais il n’en a pas voulu.
Philippe BOHN EST-IL L’HOMME DE LA SITUATION POUR AIR SENEGAL SA ?
Si on se place du côté des intérêts du Sénégal et des objectifs poursuivis par le Président SALL avec son Plan Sénégal Emergent, Indiscutablement NON, Mr BOHN n’est pas l’homme de la situation.
Si on se place du côté des intérêts des compagnies européennes opérant au Sénégal et des objectifs poursuivis par l’Union Européenne dans le cadre de la politique de généralisation de l’Open Sky, Indiscutablement OUI, Mr BOHN est l’homme de la situation.
L’Europe grâce à sa politique d’Open Sky a réussi à confiner la totalité des Compagnies Aériennes de l’Afrique de l’Ouest et du Centre sur le réseau Inter-Etats africain. La totalité des liaisons Intercontinentales de et vers l’Afrique de l’Ouest et du Centre sont assurées par des Compagnies Aériennes occidentales. Résultat de course, la totalité des Compagnies Africaines de l’Afrique de l’Ouest et du Centre sont chroniquement déficitaires et vont s’enfoncer inéluctablement dans une longue agonie avec pour seule et unique issue le dépôt de bilan.
Le Hub Aérien Régional, tel que défini dans le Plan Sénégal Emergent, s’articule autour d’un Pavillon National Fort, d’un Pôle logistique et de services d’appui performant et enfin d’un Aéroport de dernière génération efficace et dynamique. Il constitue un pilier important dudit Plan 2035.
Un Pavillon National Fort et Performant contribue inéluctablement à la vitalité de l’économie nationale notamment dans : l’industrie du voyage, le tourisme, la balance commerciale, les activités d’exportation et de production minière, agricole ou industrielle et au rayonnement international du Sénégal en termes d’image et d’ouverture.
La desserte la plus florissante de l’Industrie du Transport Aérien du Sénégal est la desserte France / Sénégal. Les droits de trafic du Sénégal sur cette desserte sont cédés sans contrepartie à une compagnie aérienne française. Elle fera tout ce qui est en son pouvoir pour garder le statut quo et ne pas les rétrocéder au Sénégal.
Les pratiques tarifaires appliquées par les compagnies aériennes occidentales sur cet axe sont tout simplement scandaleuses. On y trouve des billets en classe économique vendus à 1 400 000 F XOF pour un Dakar/Paris/Dakar. Pour ce qui est de la classe affaires, les tarifs affichés sont de l’ordre de 2 500 000 F XOF. La destination Dakar coûte effectivement très, très, cher et il n’est pas difficile d’identifier les coupables.
Imposer la présence d’une compagnie aérienne africaine et sénégalaise de surcroit sur les dessertes intercontinentales ne sera pas aisé. Cela risque de bouleverser un ordre établi en déclenchant auprès d’un proche voisin, un certain déclic. Jugez en vous-même, pendant que Air Côte d’Ivoire se débat en cumulant des pertes sur son réseau du domestique et du voisinage, une compagnie européenne se lèche les babines en exploitant l’axe Paris/Abidjan deux fois par jour et avec de très gros porteurs (Airbus 380 et B 777-300 ER). Pour information, le chiffre d’affaires annuel dégagé sur l’axe Sénégal/France toutes compagnies confondues est de l’ordre de 300 milliards de F XOF.
Une question à cent balles : Qui peut être l’homme de la situation pour l’émergence d’une Compagnie Aérienne Nationale sénégalaise ? Avant de donner une quelconque réponse, je vous préviens tout de suite, je ne suis définitivement pas intéressé. Je vous laisse maintenant formuler votre réponse.
De quoi s’agit-il exactement ?
Du 1er juillet 2016 au 3 octobre 2017, date d’expiration du Contrat de travail du Commandant TALL signé avec Air Sénégal SA, ce dernier était investi d’un certain nombre de missions au sein de l’Equipe Projet. Le rôle de l’Equipe Projet étant de diligenter la phase prédémarrage des activités de la Compagnie. Entre autres missions, le Commandant Malick TALL avait en charge :
• Le pilotage du processus de certification de la compagnie pour l’obtention d’un Permis d’Exploitation Aérienne ;
• L’élaboration d’une Roadmap pré-exploitation vol et sol et la prise en charge de son suivi d’exécution.
• La participation au processus d’élaboration des options stratégiques relatives à la définition du plan de flotte et des choix de modules ;
• La mise en place de l’organisation technique des processus et systèmes d’entretien des avions de la Compagnie ;
• L’élaboration de la politique de maintien de la navigabilité des avions de la flotte;
• L’élaboration de la politique de maintien du bon fonctionnement des équipements opérationnels et de recours.
Pour mener à bien ce chantier, le Commandant TALL s’est adjoint les compétences d’un Cabinet de Conseil et d’Expertise en Maintenance Aéronautique dénommée AEROTECH.
L’Equipe Projet est placée sous l’autorité d’un Comité de Pilotage dirigé par le Ministre de Tutelle. Le choix des membres est laissé à l’initiative du Directeur Général. Le fondement de leur engagement n’est pas pécunier mais citoyen et patriotique. Tous les membres de l’Equipe Projet disposent de Contrat précaire de Prestation avec de faibles émoluments. Pour ce qui concerne le Commandant TALL, il avait lui-même et avec ses propres deniers, équipé en mobilier, le bureau qu’il occupait. Son Contrat de Travail ayant pris fin le 3 octobre, Mr TALL s’est rendu dans les locaux d’Air Sénégal SA deux jours après (le 5 octobre) pour procéder aux formalités de passation de service et effectuer le déménagement de ses affaires personnelles. Grande fut ma surprise en ouvrant les portes de son bureau, de constater que l’armoire où il enfermait ses objets personnels avait été défénestrée sur ordre de Mr Philippe BOHN.Il fit immédiatement appel aux services d’un Huissier de justice qui après constat, dressa un procès-verbal.
Deux chantiers avaient un caractère essentiel et prioritaire à l’entame de la mission de Mr TALL. Il s’agit :
• Du lancement du Processus de Certification pour l’obtention d’un Permis d’Exploitation Aérienne pour Air Sénégal SA dans un délai de six à neuf mois;
• De la sélection, du recrutement et de la formation d’un Personnel Navigant Technique de qualité. L’Industrie du Transport Aérien étant marquée depuis quelques années par une forte pénurie de pilotes qui se recrutent à prix d’or (12 000 à 15 000 $US net par mois avec logement fourni pour un Commandant de Bord), le processus pour dénicher de vraies compétences ne pouvait être que difficile et laborieux. Un véritable parcours de combattant. Comme a coutume de le dire le Commandant TALL lui-même, l’objectif du Pôle Opérations Vol et Opérations Sol qu’il dirigeait tout seul était de faire de telle sorte que tout passager puisse embarquer à tout moment à bord d’unavion opéré par Air Sénégal SA sans se soucier du niveau de sûreté, de sécurité et de fiabilité de son exploitation.
Le processus de certification de la Compagnie Air Sénégal SA a débuté le 21 septembre 2016 avant de connaitre une interruption dans la période allant d’octobre 2016 à juin 2017. Cette interruption découlait d’un Business Plan toujours en phase d’élaboration et d’un processus de sourcing et d’acquisition avions non encore entamé. C’est suite à la signature du contrat de vente des deux ATR 72-600 au mois de juin dernier lors du salon du Bourget, que le chantier lié à la certification a été relancé. De juin 2017 à septembre 2017, les choses sont allées très vite. Malheureusement avec l’arrivée de la nouvelle équipe dirigeante, on observe à nouveau un arrêt du processus. L’échéance du 7 octobre 2017 pour ledémarrage effectif des activités de la Compagnie Air Sénégal SA est de ce fait, chaque jour d’avantage menacée.
La campagne de sélection, de recrutement et de formation des pilotes a débuté en septembre 2016. Suite à la publication d’un appel à candidature, 32 sénégalais éparpillés un peu partout à travers le monde ont spontanément donné suite à l’appel du pays pour que comme un seul homme, ils contribuent avec toutes les bonnes volontés, à relever le défi du renouveau du Transport Aérien au Sénégal. Après une étude approfondie des dossiers, les candidats ont été répartis en deux groupes homogènes prenant en compte le vécu professionnel et les qualifications acquises. Quinze sont retenus pour le secteur ATR 72-600 et sont programmés pour effectuer une séance d’évaluation des compétences sur simulateur de vol à l’ATR Training Center de Toulouse (France). Le second groupe est composé d’éléments disposant d’une solide expérience sur Airbus. Ils sont en lien contractuel avec des compagnies aériennes étrangères de premier plan. En attendant le démarrage des activités du Régional et de l’Intercontinental, Il leur a été demandé de se mettre en position d’attente
Avant de lancer la campagne de sélection des pilotes, Il a fallu au préalable définir et faire valider les prérequis de recrutement. La Direction Générale de Air Sénégal SA de l’époque s’était tout simplement alignée sur les standards les plus élevés de l’Industrie. Pour information, les prérequis initialement exigés pour le recrutement des pilotes dédiés à Air Sénégal SA sont plus restrictifs que ceux définis par la respectable et dynamique compagnie aérienne régionale Asky, membre du Groupe Ethiopian Airlines.
Sur les quinze pilotes à avoir effectué sur simulateur de vol à Toulouse un contrôle d’évaluation des compétences, 12 ont eu un résultat satisfaisant et dépourvu de toute réserve, 1 a eu un résultat satisfaisant avec des réserves formulées pour une mise en stage Commandant de Bord immédiate, 1 a eu un résultat satisfaisant avec nécessité d’un Stage ELT (Entry Level Training) de 5 jours et 1 dernier a été éliminé pour insuffisance de résultat. Ces excellents résultats ne sont pas le fait du hasard mais le fruit d’une sélection rigoureuse faite auprès d’une population composée d’éléments expérimentés et issus de compagnies aériennes respectées qui ont pour nom : Rwandair, Asky, Air Baltic, Royal Air Maroc, Air Afrique, Air Sénégal International, Sénégal Airlines et Transair. Suite aux excellents résultats de Toulouse, j’ai reçu les félicitations des responsables d’ATR Training Center et de Philippe BOHN lui-même à son arrivée à Dakar pour sa prise de fonction.
DURCISSEMENT DES PREREQUIS A L’ARRIVEE DE JEROME MAILLET
Dès son arrivée à Air Sénégal SA, le lundi 11 septembre, Jérôme MAILLET s’est acharné à durcir les prérequis exigés aux pilotes en phase de recrutement à Air Sénégal SA. Dans un premier temps, il a cherché à me vendre l’exigence d’une expérience sur ATR de 500 heures pour les Commandants de Bord et 250 heures pour les Officiers Pilotes de Ligne. Ceci, selon ses dires, dans le but d’atténuer le montant des primes d’assurances exigées par les assureurs londoniens. Cet argument a été très rapidement battu en brèche. En effet, je lui ai appris qu’une consultation restreinte avait été faite avant son arrivée et que le réassureur d’un courtier réputé de la place de Dakar nous avait fait une offre intéressante sur la base des dossiers des pilotes en instance de QT pour le compte de Air Sénégal SA.Si l’expérience préalable sur ATR était retenue comme prérequis comme le préconisait Jérôme MAILLET, aucun pilote sénégalais ne serait éligible pour le recrutement sur ATR car ce type d’avion est peu répandu dans notre sous-région.
NOUVELLES EXIGENCES DE JEROME MAILLET EN GUISE DE PREREQUIS
Les nouvelles exigences en guise de prérequis de Jérôme MAILLET sont les suivantes :
• Lettre de référence du dernier employeur (typiquement du Directeur des Opérations Aériennes ou du Responsable Désigné Formation Equipage). ;
• Formulaire de base application pilote d’Air Sénégal SA (format standardisé récapitulant toutes les informations clés dans un format spécifique et commun ; permettant un traitement facile et homogénéisé de l’information) ;
• Déclaration de non suspension du Médical (devrait être directement inséré dans le formulaire de base application pilote ; requérant juste nom et signature du pilote candidat) ;
• Authentification Licence ;
• Compte rendu (positif) de l’entretien RH (+ tests personnalité) ;
• Tests (concluant) connaissances générales ;
• Tests (concluant) aéronautiques / spécifiques airlines ;
• Compte rendu entretien avec le DOA (avis positif) ;
• Compte rendu entretien avec le RDFE (avis positif) ;
• Compte rendu entretien avec un Pilote Instructeur (avis positif) ;
Ces nouvelles exigences ont été formulées deux semaines avant le début du 1er stage prévu initialement au 9 octobre 2017.
La totalité des pilotes concernés ont été informés des nouvelles dispositions prises par la Direction Générale. Seuls deux pilotes ont partiellement complété leur dossier.
QUE REPROCHE PHILIPPE BOHN AU COMMANDANT MALICK TALL
1. D’avoir annulé le planning des QT initialement programmé sans son autorisation et à son insu. FAUX, VOIR MAILS CI-DESSOUS.
Bonjour,
Suite à la décision de la Direction Générale de Air Sénégal SA de renforcer les critères initialement requis pour la sélection de nos pilotes, nous avons le regret de solliciter l’annulation de la totalité des stages QT ATR 72-600 programmés et leur report à une date ultérieure qui vous sera précisée.
Cordialement.
Malick TALL
Flight & Ground Operations
www.airsenegalsa.sn
9927 Amitié 3 Dakar Sénégal
BP 15247
+221 33 XXXXXXX
+221 77 XXXXXXXXXX
Ce mail d’annulation a été envoyé le 22 septembre 2017 à 05h46 PM. Les destinataires sont MASQUARENC Flavien, Customer Support Director et BAHU Laure de ATR. Sont en copie de ce message, Messieurs Philippe BOHN et Jérôme MAILLET.
C’est suite à une instruction verbale reçue de Mr Philippe BOHN le vendredi 22 septembre 2017 dans l’après-midi que le Commandant TALL a envoyé ce mail. Au moment où Philippe BOHN donnait ces instructions fermes au Commandant TALL pour l’annulation du planning initial des QT, un témoin était présent. Il dit être prêt à témoigner devant toute instance.
2. Philippe BOHN prétend avoir promptement réagi en appelant le coordinateur ATR pour s’inscrire en faux sur la demande d’annulation. Le lendemain, samedi 23 septembre, il prétend avoir réitéré son message par e-mail en insistant sur le fait que la demande du pôle projet « Opérations » était contraire à l’avis de la Direction Générale (fin de citation).
Là encore, Philippe BOHN se noie dans les mensonges. Le mail envoyé par Mr MASQUARENC le lendemain 23 septembre en réponse au mail de la veille va nous édifier. Ce mail m’est adressé avec copie à Philippe BOHN et Jérôme MAILLET.
Bonjour Malick,
Nous avons bien pris acte de votre demande d’annulation.
Compte-tenu de la difficulté à trouver des créneaux QT et afin de ne pas mettre en péril la date visée d’EIS, il peut sembler pertinent de préserver certaines des sessions prévues (notamment les plus éloignées en temps).
Cela pourrait vous permettre de poursuivre un processus de sélection accru pendant qqs semaines supplémentaires, tout en conservant ces précieux créneaux à l’approche de l’entrée en service.
Dans le cas contraire, cela repousserait certainement la qualification de vos pilotes à une date éloignée (Q1 voire Q2 2018) du fait des dispos limitées au niveau des planning FFS.
Nous allons étudier avec Laure les différentes alternatives envisageables, et revenir vers vous avec des propositions permettant de concilier au mieux vos besoins.
Cdlt,
Flavien MASQUARENC
Customer Support Director
Phone: +33 (0)5 62 21XXXXXXX
Mobile phone: + 33 (0)XXXXXXXXXXX
Email: flavien.maXXXXXXXXXXXX
Rien dans les propos tenus par Mr MASQUARENC ne laisse présager que Philippe BOHN l’a appelé la veille pour lui parler de l’annulation du planning des QT. Là encore, Philippe BOHN ment de manière éhontée. La vérité est la suivante : en recevant ce mail, il s’est rendu compte qu’avec des QT reportées au mois d’avril 2018, aucun pilote sénégalais ne serait présent sur ATR au début de l’exploitation des vols. Il était dans une situation difficile et pour s’en sortir, il se lance dans la dénégation et le mensonge. Il va tenter de retourner la situation en sa faveur.
Cher Flavien,
Afin d’éviter tout malentendu, il n’a jamais été question d’annuler les QT. Je l’ai déjà indiqué hier dans un mail.
J’attends simplement les dossiers pilotes, complets et conformes au plus élémentaire respect des standards basiques de notre industrie.
Malick Tall a pour charge et unique tâche de me les soumettre dès qu’il les aura complétés, ce qui devrait sans doute être très rapide, dès lundi j'espère.
Bon week-end,
Philippe Bohn
Le mail ci-dessus a été envoyé par Philippe BOHN le 23 septembre à 18H10. Il prétend avoir envoyé un mail (que personne n’a vu) la veille pour dire qu’il n’était pas d’accord avec l’annulation des QT. De nouveaux mensonges.
Je pense que maintenant, la preuve est établie que c’est bien Philippe BOHN qui a donné l’ordre au Commandant TALL d’annuler les QT. Mr MASQUARENC lui a tendu une perche pour rattraper l’erreur en les planifiant à nouveau mais il n’en a pas voulu.
Philippe BOHN EST-IL L’HOMME DE LA SITUATION POUR AIR SENEGAL SA ?
Si on se place du côté des intérêts du Sénégal et des objectifs poursuivis par le Président SALL avec son Plan Sénégal Emergent, Indiscutablement NON, Mr BOHN n’est pas l’homme de la situation.
Si on se place du côté des intérêts des compagnies européennes opérant au Sénégal et des objectifs poursuivis par l’Union Européenne dans le cadre de la politique de généralisation de l’Open Sky, Indiscutablement OUI, Mr BOHN est l’homme de la situation.
L’Europe grâce à sa politique d’Open Sky a réussi à confiner la totalité des Compagnies Aériennes de l’Afrique de l’Ouest et du Centre sur le réseau Inter-Etats africain. La totalité des liaisons Intercontinentales de et vers l’Afrique de l’Ouest et du Centre sont assurées par des Compagnies Aériennes occidentales. Résultat de course, la totalité des Compagnies Africaines de l’Afrique de l’Ouest et du Centre sont chroniquement déficitaires et vont s’enfoncer inéluctablement dans une longue agonie avec pour seule et unique issue le dépôt de bilan.
Le Hub Aérien Régional, tel que défini dans le Plan Sénégal Emergent, s’articule autour d’un Pavillon National Fort, d’un Pôle logistique et de services d’appui performant et enfin d’un Aéroport de dernière génération efficace et dynamique. Il constitue un pilier important dudit Plan 2035.
Un Pavillon National Fort et Performant contribue inéluctablement à la vitalité de l’économie nationale notamment dans : l’industrie du voyage, le tourisme, la balance commerciale, les activités d’exportation et de production minière, agricole ou industrielle et au rayonnement international du Sénégal en termes d’image et d’ouverture.
La desserte la plus florissante de l’Industrie du Transport Aérien du Sénégal est la desserte France / Sénégal. Les droits de trafic du Sénégal sur cette desserte sont cédés sans contrepartie à une compagnie aérienne française. Elle fera tout ce qui est en son pouvoir pour garder le statut quo et ne pas les rétrocéder au Sénégal.
Les pratiques tarifaires appliquées par les compagnies aériennes occidentales sur cet axe sont tout simplement scandaleuses. On y trouve des billets en classe économique vendus à 1 400 000 F XOF pour un Dakar/Paris/Dakar. Pour ce qui est de la classe affaires, les tarifs affichés sont de l’ordre de 2 500 000 F XOF. La destination Dakar coûte effectivement très, très, cher et il n’est pas difficile d’identifier les coupables.
Imposer la présence d’une compagnie aérienne africaine et sénégalaise de surcroit sur les dessertes intercontinentales ne sera pas aisé. Cela risque de bouleverser un ordre établi en déclenchant auprès d’un proche voisin, un certain déclic. Jugez en vous-même, pendant que Air Côte d’Ivoire se débat en cumulant des pertes sur son réseau du domestique et du voisinage, une compagnie européenne se lèche les babines en exploitant l’axe Paris/Abidjan deux fois par jour et avec de très gros porteurs (Airbus 380 et B 777-300 ER). Pour information, le chiffre d’affaires annuel dégagé sur l’axe Sénégal/France toutes compagnies confondues est de l’ordre de 300 milliards de F XOF.
Une question à cent balles : Qui peut être l’homme de la situation pour l’émergence d’une Compagnie Aérienne Nationale sénégalaise ? Avant de donner une quelconque réponse, je vous préviens tout de suite, je ne suis définitivement pas intéressé. Je vous laisse maintenant formuler votre réponse.