La communauté sénégalaise établie dans la capitale économique du Gabon, Port Gentil, n’en revient toujours pas. D’après les témoignages des proches du défunt, c’est aux environs de 03h30 du matin que les malfrats ont débarqué devant l’agence bancaire en question : « Pour accéder dans les locaux, ils sont passés par l’arrière-cour avant de se frayer une issue en défonçant une grille métallique de sécurité. Ils seront stoppés dans leur avancée par le Sénégalais préposé à la sécurité des lieux » qui, selon les constations faites sur place, leur aurait opposé une vive résistance au prix de sa vie. Les mains solidement ligotés à l’aide d’un turban adhésif avant de lui attacher les pieds en usant d’un tee-shirt, les malfrats l’ont ensuite brutalisé avant de l’achever à coups de marteau sur la tête.
Cheikh Amadou Tidiane BA liquidé, ces derniers de s’introduire dans la salle des coffres pour faire main basse sur les liasses de billets de banque. Mais, en vain, assure le journal « L’Observateur » qui ne manque pas de faire part des actions entamées par le Procureur adjoint de Port-Gentil, le magistrat Patrice Raponda, les autorités de la police judiciaire ainsi que le président de la communauté sénégalaise locale, Demba Dia. Ce, au moment où la dépouille mortelle de Cheikh Amadou Tidiane BA présenté comme un père qui n’a pas revu sa fillette Mame Khar BA qu’il a quittée il y a deux (2) ans pour monnayer ses talents de soudeur métallique d’abord au Cameroun, a été admise à la morgue Gabon 7. Dans la seule ville de Port-Gentil, ce sont pas moins de six (6) sénégalais qui ont été tués en l’espace de deux (2) ans, selon le président de ladite communauté qui cite Harouna Dia tué dans des circonstances similaires au mois de janvier 2013 dans sa boutique sise au quartier Carrefour Assane.
Divorcé, Cheikh Tidiane BA a parlé pour la dernière fois à sa maman Bor Thiam dite Kadiata le dimanche 6 avril. Et c’est, après avoir formulé des prières à l’endroit de son frère Mamadou qui vient de se marier, et demandé à ce dernier de faire preuve de générosité et de tolérance à l’égard de son épouse car « le mariage est une épreuve ». La mère de famille n’attend qu’une chose du président Sall et de son gouvernement : rapatrier le corps de son défunt fils à Diourbel pour qu’elle puisse le revoir après deux (2) ans d’absence.