Le Regroupement des syndicats des transporteurs du Sénégal a condamné fermement le meurtre du chauffeur sénégalais Ibra Seck sur le corridor Dakar-Bamako par des assaillants. Pour Gora Khouma, Président de l’Union des transporteurs du Sénégal, ce drame est la suite de ce qui ce passe dans la zone. Et il s'interroge : «Il a été tué sauvagement par des rebelles ? Par des bandits ? Par des militaires ? On ne sait pas. Et puis, ce n’est pas la première fois aussi. On a caillassé combien de camions au Mali ? On a saccagé combien de camions, torturé combien de Sénégalais, conducteurs, apprentis ? Donc, nous attirons l’attention du gouvernement du Sénégal de tout faire, avec le gouvernement du Mali, pour qu’on laisse les chauffeurs sénégalais innocents qui vont au Mali travailler», déclare-t-il sur iRadio. Pour sa part, Makhan Gomis, membre dudit syndicat, estime que les transporteurs doivent également prendre leurs responsabilités. «On doit sensibiliser les chauffeurs d’éviter d’aller de façon séparée, de prendre de simples voyages séparément, pour que chacun puisse assister l’autre quand il est menacé. Revoir aussi les heures de déplacement. Si ces gens-là attaquent, qu’on essaye de voir les points focaux». D’ailleurs, les camionneurs comptent couper contact avec les frontières. «En tout cas, le gouvernement est averti. Maintenant, ce que va décider le gouvernement, on ne le sait pas. Mais si l’affaire n’est pas traitée au sérieux, nous allons prendre une autre décision, celle de nous arrêter au niveau des frontières», prévient-il. Ces derniers demandent aux deux gouvernements malien et sénégalais de trouver une solution à l’amiable pour régler ce problème d’insécurité.